Paumée, mon cher,
désolée, n'ai pas envie – pas envie de penser à toi, pas envie
de trouver des mots
Paumée, mon cher, ennuyée
j'étais, de n'avoir rien de plus
rien à dire, rien que je
veuille dire, et pas d'image
parce que suis partie ce
matin, couffin en mains, une fois de plus, dans la fraîcheur
relative qui nous vient, rencontrant des vestons de laine fine,
réchauffée uniquement par l'entortillement d'une étoffe autour de
mon cou, dans petit vent,
dans la lumière
éblouissante.
Mais Paumée, mon cher,
désolée, ne sais que dire,
juste le plaisir de
retrouver des bintjes pour la première fois depuis plusieurs mois,
comme une consolation pour le tournant de l'année,
mais rien, juste dire que
j'ai rempli mon couffin
et que, au coin de
l'opéra, ma main qui fouillait mon sac à la recherche d'un bonbon
s'est agitée, étonnée, m'a transmis un message de manque
que j'ai vidé mon sac sur
un plot, ai juré, ai fouillé mon couffin, ai juré,
j'avais perdu mon appareil
photo – et là debout suis restée un moment, incapable de trouver
énergie pour retourner sur mes pas, certaine de ne pas le retrouver,
lui ai adressé un adieu muet, ai repris sac et couffin, dégringolé
la rue Saint Etienne, suis rentrée, ai monté mon escalier en
fractionnant la charge.
Ai pensé zut, j'abandonne
Paumée, d'ailleurs j'en ai envie
et immédiatement cherché
comment ne pas le faire
ai pris mon vieil appareil
cuivré, photographié le contenu du couffin en le vidant,
et découvert, dans le sac
contenant les filets de poisson l'appareil vagabond.
Mais vraiment Paumée
n'avais pas envie.. on continue ? Oui, encore un temps, comme une
règle, et on verra bien si l'intérêt revient.
Parce que là, ces jours,
ne sais ce qui m'arrive, Paumée, suis en perte d'intérêt pour toi,
et en intérêt fléchissant pour internet.
13 commentaires:
la patate est à l'honneur
Les passages à vide sur Internet (pour un blog) font partie du jeu : sinon la nécessité (ou la suite donnée) ne s'en ferait pas sentir.
L'appareil photo est parfois facétieux !
L'énergie baisse avec la lumière...
Mais il serait cruel de nous priver de ce ciel bleu magnifique et de toutes les autres couleurs de votre couffin.
Ton appareil est un farceur ... pour mieux l'apprécier il se cache et le baiser du poisson est délicieux
oui suis très en manque d'énergie - ou en modification ces temps ci
mais internet n'est pas internet, c'est toi, c'est moi et les autres - alors malgré tout on ne ferme pas les fenêtres
une tendance à aimer trop le mot aboulie…
alors suis dans la distraction
Les batteries à plat. Le couffin a plus d'un tour dans son sac.
Rien c'est somptueux chez vous!
eh bien, moi c'est pareil, figurez-vous... qu'est-ce qui se passe? je crois qu'on voudrait une autre forme d'écriture, mais que ça ne vient pas encore, ou pas tout de suite. salut, Paumée.
je retiens la continuation pour me donner courage... Belles bintjes...
toutes jeunes
Et je fais comment, moi passager si souvent clandestin de Paumée si demain ici tout s'arrête ? Dans les méandres d'internet il y a des bornes connues auxquelles on s'attache, des repères dans les journées de lecture auxquels on tient. Paumée en fait partie.
Reposez vous.
Continuez si vous pouvez, si vous le voulez. Si non, si non, je ne sais pas.... Je garderai le souvenir d'une dame, que je suppose toute menue, qui m'aura fait visiter sa ville au fil des pages.
Enregistrer un commentaire