carcasse, livres, Avignon,
un peu de parcours de l'art, Wenders et Salgado
Carcasse grognassou, tenue
en main quitte à avoir sans doute un air tendu, un peu égarée, et
finalement obéissante, m'en suis allée sous un ciel que croyais
blanc piqueté de bleu, qui était bleu grumelé de blanc,
parce que la Mémoire du
Monde m'avait informée de l'arrivée de Ricordi de Christophe Grossi
que j'attendais avec petite impatience
(http://deboitements.net/spip.php?rubrique31
-
http://www.liminaire.fr/livre-lecture/article/ricordi-de-christophe-grossi
–
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2014/10/christophe-grossi-mi-ricordo.html
etc...)
Tournicoter dans la
librairie, pendant qu'ils s'activaient autour de cartons, et petit
choix complémentaire, avec toute la modération que me donnait
l'envoi, en partant, de mon tiers provisionnel (même si payer des
impôts est une chance)
et, lestée de ces
plaisirs en promesse, faire un saut, quelques pas plus loin, au
Conservatoire, parce que dans un couloir, dans le hall, il y avait,
dans le cadre du Parcours de l'art,
l'exposition - que j'ai
regardée entre sourires et un peu d'indifférence, parce que j'étais
trop peu réceptive je pense - de Mélissa Cortese
http://melissacortese.tumblr.com/#about
et puis, traversant la
rue, offrir à carcasse le bienfait d'un café chaud chez Françoise
pour panser sa grogne, installée sous quelques petits dessins de la
même artiste,
aimer les silhouettes
qu'elle avait posée sur un mur, échanger sourires avec une petite
fille ce qui m'a redonné esprit joyeux…
Je suis repartie par
petites rues vers le Mont de piété... ou condition des soies…
maintenant archives
municipales,
dans la cour desquelles,
Raphaël Mognetti http://www.raphaelmognetti.com
expose
Une sculpture, pour un
nucleus
d’archives pétrifiées.
Entreprendre le
décryptage.
petite
pause, devant les panneaux installés en souvenir des avignonnais
dans la guerre de 14/18 et retour vers l'antre,
déjeuner,
sommeil, petit tour dans les textes déjà lus dans la revue
nerval.fr http://nerval.fr pour
nourrir http://brigetoun.wordpress.com,
thé, réaliser l'heure
et
partir, pas entre digne et vif, vers Utopia, pour apprendre que
l'horaire avait changé,
s'en retourner, en doutant un peu d'avoir l'élan nécessaire deux heures plus
tard…
et en
profiter pour s'arrêter à l'espace Vaucluse, regarder les oeuvres
exposées par des élèves de l'Ecole d'art, en aimer certaines,
rester un peu perplexe faute de dialogue devant d'autres…
douter
un peu, tout de même, de l'explication (donnée uniquement pour la
grande mosaïque de visages posés au sol) qui voulait que le mot qui
constituait les traits dessinant les politiques soit chaque fois
choisi, non par l'artiste, mais par sa fréquence sur les réseaux
sociaux, parce que, si le choix un peu méchant était souvent bien
vu, qui associait un ancien président à Fric (oui),
Montebourg que je n'ai pas reconnu à France non sans malice,
Chirac à un qualificatif concernant son âge (déjà moins
vraisemblable), certains à des mots injurieux, je doute que le nom d'Aubry
appelle majoritairement brie ou celui de Taubira sots
cuisine,
regarder plantes, décider de les négliger, repartir parce que
vraiment j'en avais envie, et comme toujours, être saisie de la
beauté de ce trajet dans la nuit,
Faire
la queue, étions nombreux, s'asseoir, ouvrir bec, avaler entre
admiration, émerveillement, gorge serrée, le sel de la
terre le film portrait de Win
Wenders sur et avec Sébastião Sagaldo (et sa famille dont le fils, Juliano, qui est co-réalisateur avec Wenders, et dit que cela lui a permis de connaître mieux son voyageur de père) que je me permets
de conseiller avec chaleur
la bande
annonce
beauté,
humanité, empathie, politique aussi
l'image, sa
composition que même l'émotion n'empêche de chercher, l'ombre et
la lumière, le regard, et les regards en retour
la splendeur du
monde, la main de l'homme, les pouvoirs (Salgado a une formation d'économiste), l'empathie, et l'horreur jusqu'à ne plus avoir foi en
l'homme, à penser que nous ne méritons pas d'exister, après la
dernière descente, la plus profonde, avec le Rwanda, et le Congo, le
génocide, les ossuaires, et ceux qui sortent de la forêt pour mourir, les corps pris
par tractopelle, jetés, recouverts d'une couche de terre...
et puis la
forêt replantée sur la terre du père au Brésil, Génésis
l'hommage en la terre
De
l'ahurissante fourmilière des corps dans la mine d'or, esclaves de
la fièvre, à l'amitié d'une baleine, mais aussi aux peuples de
l'arctique.. et toujours sensibilité mais retenue.
Je ne suis pas
restée au débat ensuite, jamais eu trop de goût pour cela, et puis
jambes gourdes qu'il fallait mouvoir
retour dans le
souvenir des images, de leurs dires et de leurs voix.
9 commentaires:
Jamais trop de tout cela !
Merci pour ce tout et l'envie d'aller voir le film multipliée par mille !
depuis ai regardé et n'ai trouvé que des avis plus que positifs (avec une réserve sur Libération je crois, qui déplore le manque d'émotion, ce qui me semble faux)
Par mille, oui.
parcours cordial (le film de Wim Wenders est sûrement aussi beau que son précédent sur Pina Bausch)...
Me dis que
ma journée d'hier pâlit
que je pourrais même ce jour
retourner au lit
pour digérer ce bel Avignon
mis en conte
Et puis
Me dis que
c'est tout de même formidable
d'avoir pu vivre (un peu) cela
en écho
grâce à "paumée"
et celle qui l'habite
De la pâte, de la substance. Pour se mettre sous la dent. Allégé d'un tiers, le dernier, se sent-on des ailes ?
à mon avis oui
Oui payer des impôts est une chance même si une augmentation conséquente et inattendue (pas de gain supplémentaire juste remise en cause par le gouvernement de l'avantage accordé jusque là aux familles de 3 enfants..)
Devoir accompli dans une journée bien remplie pour toi.
Me suis contenté de regarder les œuvres exposées.
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