commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, octobre 15, 2014

Cela aurait dû être

Cela aurait dû être vous infliger encore trop de photos, une monotonie dans la variété, ou le contraire (mais ne perdez rien pour attendre)
Cela aurait dû être, et j'en avais forte envie, une nouvelle incursion sur le Parcours de l'art (mais tant me reste de lieux et de temps que j'espère...) avec le théâtre Saint Michel, bureau provisoire de l'association qui l'organise, la chapelle Saint Michel pour découvrir un artiste, et, ce à quoi tenais, l'église des Célestins avec une autre oeuvre de Jacqueline Matteoda, et six autres créateurs...
Seulement c'était matin dolent, c'étaient nausées, contre lesquelles j'ai lutté en passant aspirateur, en repassant, un poco, aux moments d'embellie... et ce fut, vers quinze heures, une nuit, une averse bien drue, qui, même si elle s'est révélée passagère, a fini d'emporter mon énergie factice.

Et comme j'étais incapable de quoi que ce soit, en suis restée à une sieste longue, au thé et au Chevalier à la rose, et je remplace la troisième avalanche de photos par un ressassement paresseux, en recopiant, corrigeant au passage de honteuses fautes d'orthographe et autres, le sixième épisode de mon voyage imaginaire publié par la grâce des cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com (devriez si vous ne le faites, aller y faire un tour, il y a là belles plumes et pensées)
Ce serait – 6 – avant les moules
Ce serait en Zeeland ou Zélande, à la sortie de Posthoorn, le hameau de Philippine qui jouxte la frontière, je serais les pieds dans un peu d'herbe et de terre, à côté de la voiture, pour fumer quelques bouffées de mon cigarillo sans gêner le conducteur - parce que conducteur il y aurait forcément, mais n'en sais guère plus sur lui, si ce n'est qu'il serait agréablement courtois, un peu distant, sans excès, que nous ferions un bon attelage, trajet commun, accords rapides et illusion d'indépendance, il serait peut-être elle, d'ailleurs - je me retournerais vers la Belgique que je viendrais de quitter pour entrer, juste avant ces îles que je prends pour la Zélande proprement dite, dans cette région septentrionale du comté de Flandres qui est partie des Pays Bas, mais partie très longtemps sans liaison terrestre avec le reste du pays.
Derrière moi, juste derrière, il y aurait un labour, suivi par une prairie naissante en ce mois de juin, avant une rangée d'arbres en silhouette bleutée contre le ciel, et, de mon côté de la route, une maison solide et simple, briques rose sombre, bien ancrée dans le sol, avec, en façade, une porte assez étroite, bordée d'un liseré de pierres blanches qui lui dessineraient un petit cintre, juste au dessous de la lucarne animant les deux pentes du toit, en un bel équilibre des surfaces, une dignité simple. Et pour que variété soit, un peu, la symétrie serait là, mais un peu faussée, avec les deux fenêtres verticales à gauche de la porte répondant à la baie large occupant même surface à droite.
Je serais assez impatiente de découvrir le paysage de terre et d'eau vers lequel nous nous dirigerions, mais la faim serait là, partagée, aiguisée d'ailleurs par le nombre de restaurants devant lesquels nous hésiterions en roulant dans Philippine, et en passant devant l'Auberge des moules, attirée par le nom, qui me ferait la grâce d'être par moi compréhensible, par la quasi certitude de trouver nourriture à mon goût, par le contraste entre la simplicité du nom et l'élégance du lieu, je répondrais oui à la proposition de mon guide et chauffeur.
Déjeuner rapide sans presse, courtoisie, salade de homard pour lui ou elle, moules marinières pour moi, plaisir de céder pour une fois à ce petit luxe de calme et sobre et élégante qualité, à cette impression d'aisance, de beauté calme, de richesse discrète, en accord avec les grands espaces plans que traversions, et avec les lignes droites sans rigidité des talus plantés d'arbres enserrant les canaux.

PS et puis, me transportant fictivement à l'assemblée, ai mesuré la mmmm dans laquelle nous sommes.

11 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Merci pour la reprise de "Ce serait..."
On espère que la journée suivante sera plus légère et on attend la suite des visites à l'Art avec délices et patience. Il ne faudrait pas regarder l'assemblée, c'est mauvais pour la digestion, ça fait bouillir la bile...

Brigetoun a dit…

grand merci de me pardonner ma paresse

Anonyme a dit…

Vous souhaite rétablie Brigitte.

Brigetoun a dit…

m'interroge, pour le moment ça semble être bon - sourire

Dominique Hasselmann a dit…

Les événements pénibles imprévus ont des conséquences parfois heureuses...

arlette a dit…

Te faut grande force pour petit séjour en escapade
Tout doux

Brigetoun a dit…

hum… pas exactement trouvé, mais certainement

jeandler a dit…

S'imaginer imaginant.
Pourquoi ne pas ouvrir " L'Art presque perdu de ne rien faire " de Laferrière pendant la sieste ?

Brigetoun a dit…

parce que je dors (sourire)

Zottele Christine a dit…

en espérant un lendemain plus chantant, bon rétablissement ;)

Gérard a dit…

J'ai commencé à compter les moutons chez les cosaques..