Cela aurait dû être vous
infliger encore trop de photos, une monotonie dans la variété, ou
le contraire (mais ne perdez rien pour attendre)
Cela aurait dû être, et
j'en avais forte envie, une nouvelle incursion sur le Parcours de
l'art (mais tant me reste de lieux et de temps que j'espère...) avec
le théâtre Saint Michel, bureau provisoire de l'association qui
l'organise, la chapelle Saint Michel pour découvrir un artiste, et,
ce à quoi tenais, l'église des Célestins avec une autre oeuvre de
Jacqueline Matteoda, et six autres créateurs...
Seulement c'était matin
dolent, c'étaient nausées, contre lesquelles j'ai lutté en passant
aspirateur, en repassant, un poco, aux moments d'embellie... et ce
fut, vers quinze heures, une nuit, une averse bien drue, qui, même si
elle s'est révélée passagère, a fini d'emporter mon énergie
factice.
Et comme j'étais
incapable de quoi que ce soit, en suis restée à une sieste longue,
au thé et au Chevalier à la rose, et je remplace la troisième
avalanche de photos par un ressassement paresseux, en recopiant,
corrigeant au passage de honteuses fautes d'orthographe et autres, le
sixième épisode de mon voyage imaginaire publié par la grâce des
cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com
(devriez si vous ne le faites, aller y faire un tour, il y a là
belles plumes et pensées)
Ce serait –
6 – avant les moules
Ce serait en Zeeland ou
Zélande, à la sortie de Posthoorn, le hameau de Philippine qui
jouxte la frontière, je serais les pieds dans un peu d'herbe et de
terre, à côté de la voiture, pour fumer quelques bouffées de mon
cigarillo sans gêner le conducteur - parce que conducteur il y
aurait forcément, mais n'en sais guère plus sur lui, si ce n'est
qu'il serait agréablement courtois, un peu distant, sans excès, que
nous ferions un bon attelage, trajet commun, accords rapides et
illusion d'indépendance, il serait peut-être elle, d'ailleurs - je
me retournerais vers la Belgique que je viendrais de quitter pour
entrer, juste avant ces îles que je prends pour la Zélande
proprement dite, dans cette région septentrionale du comté de
Flandres qui est partie des Pays Bas, mais partie très longtemps
sans liaison terrestre avec le reste du pays.
Derrière moi, juste
derrière, il y aurait un labour, suivi par une prairie naissante en
ce mois de juin, avant une rangée d'arbres en silhouette bleutée
contre le ciel, et, de mon côté de la route, une maison solide et
simple, briques rose sombre, bien ancrée dans le sol, avec, en
façade, une porte assez étroite, bordée d'un liseré de pierres
blanches qui lui dessineraient un petit cintre, juste au dessous de
la lucarne animant les deux pentes du toit, en un bel équilibre des
surfaces, une dignité simple. Et pour que variété soit, un peu, la
symétrie serait là, mais un peu faussée, avec les deux fenêtres
verticales à gauche de la porte répondant à la baie large occupant
même surface à droite.
Je serais assez impatiente
de découvrir le paysage de terre et d'eau vers lequel nous nous
dirigerions, mais la faim serait là, partagée, aiguisée d'ailleurs
par le nombre de restaurants devant lesquels nous hésiterions en
roulant dans Philippine, et en passant devant l'Auberge des moules,
attirée par le nom, qui me ferait la grâce d'être par moi
compréhensible, par la quasi certitude de trouver nourriture à mon
goût, par le contraste entre la simplicité du nom et l'élégance
du lieu, je répondrais oui à la proposition de mon guide et
chauffeur.
Déjeuner rapide sans
presse, courtoisie, salade de homard pour lui ou elle, moules
marinières pour moi, plaisir de céder pour une fois à ce petit
luxe de calme et sobre et élégante qualité, à cette impression
d'aisance, de beauté calme, de richesse discrète, en accord avec
les grands espaces plans que traversions, et avec les lignes droites
sans rigidité des talus plantés d'arbres enserrant les canaux.
PS et puis, me transportant fictivement à l'assemblée, ai mesuré la mmmm dans laquelle nous sommes.
PS et puis, me transportant fictivement à l'assemblée, ai mesuré la mmmm dans laquelle nous sommes.
11 commentaires:
Merci pour la reprise de "Ce serait..."
On espère que la journée suivante sera plus légère et on attend la suite des visites à l'Art avec délices et patience. Il ne faudrait pas regarder l'assemblée, c'est mauvais pour la digestion, ça fait bouillir la bile...
grand merci de me pardonner ma paresse
Vous souhaite rétablie Brigitte.
m'interroge, pour le moment ça semble être bon - sourire
Les événements pénibles imprévus ont des conséquences parfois heureuses...
Te faut grande force pour petit séjour en escapade
Tout doux
hum… pas exactement trouvé, mais certainement
S'imaginer imaginant.
Pourquoi ne pas ouvrir " L'Art presque perdu de ne rien faire " de Laferrière pendant la sieste ?
parce que je dors (sourire)
en espérant un lendemain plus chantant, bon rétablissement ;)
J'ai commencé à compter les moutons chez les cosaques..
Enregistrer un commentaire