matin trimbaler draps et
vêtements sales puis propres chez teinturier,
dans lumière grande, vent
moyen mais qui fouettait froid
Comme le parcours des arts
se termine ce week-end, comme n'aurai plus temps ou ne serai pas là,
j'ai décidé de lui dire adieu, en me limitant à trois lieux, et
m'en suis allée dans un petit mistral qui me faisait choisir le sens
et la largeur des rues,
vers la place des Corps
Saints, aux terrasses désertées en ce début d'après-midi,
et, contournant quelques
tables, à la chapelle Saint Michel où expose Hélène Barrier
Elle entre dans le
textile par la sérigraphie, sur textile et papier, puis s’initie à
la maille, à l’art de feutrer et dernièrement à la broderie. Son
dernier projet, « Jardins secrets », est une invitation à faire
germer et proliférer la matière autour d’une proposition
d’extension tissulaire, dans une perspective d’art
environnemental.
Elle est également
danseuse butoh, prétexte à perpétuelles métamorphoses, permettant
de se glisser dans toutes les matières, dans toutes les peaux, et
selon les lieux, d’adapter sa danse à l’environnement…..
« Et il entra dans un
profond sommeil » installation de 120 essaims en laine noire
crochetée.
Et
je découvre, ce soir, sur son blog http://iconoklastes.blogspot.fr
qu'elle exposait aussi (petit regret) à la galerie du Parcours de
l'art..
sortir,
avancer en admirant une installation dorée, attribuée à la nature,
et
pénétrer dans la pénombre, belle, défaite, aimée, des Célestins.
Descendre
dans le bas côté de gauche, s'arrêter quelques minutes devant deux
petites vidéos, des mains saisissant des objets, humour et rythme,
qui défiait la photographie (Jean-Claude Ruggirello)
et,
dans l'ébauche de transept, regarder, un rien fascinée, essayant de
comprendre comment-c-'est fait, open your eyes
l'installation, les trois vidéos, toiles
très lentement modifiées, peinture seule, avec petits personnages,
avec actrice, de Michaël Jourdet http://www.michaeljourdet.com
sourire de plaisir en abordant la chapelle de gauche aux fines jambes dentelles
éclairées, entrer dans le monde de Sophie Mangin
Comédienne
depuis 20 ans, je m’inscris en 2010 à une formation « Art Textile
et Spectacle Vivant », où je découvre le textile comme outil de
création et me forme aux techniques de base de la couture. Je
chemine instinctivement guidée par la matière et ses spécificités,
travaillée, transformée, voire inventée
exposition comprenant
cette installation, et puis, sur les murs, et dans une niche, de tous
petits panneaux, collages de mousselines, fils, fillasses, etc...
Attirée par la fragilité des matériaux, les transparences, la
fragmentation, les juxtapositions, influencée et éclairée
par le processus de création et désireuse d’ en donner à voir
les traces, surprise des possibilités.
Un
moment talons joints sur un espace plan devant l'une des deux grandes
vidéos de Jean-Claude Ruggirello
http://www.jcruggirello.com/video.htm
mais je dois m'avouer que je ne les ai pas, à tort certainement, et
son site me le confirme, regardées vraiment,
attirée
par la lumière un peu étrange du choeur
les
grandes photos de Richard Petit
http://www.richardpetit.eu/Cheap_Land.html
Ce que représente le
blanc… l’étendue des possibles…
Cette nature dont nous
sommes issus est en même temps tellement hostile... nous l’avons
déjà quasiment détruite.
Comment alors regarder
le paysage avec sérénité ?
Je désire réaliser
des icônes profanes, où le sacré brillerait par son absence. Être
simplement face au monde, est-ce déjà une expérience mystique ?
(oui, elles
sont très blanches mais la mémoire de cette lumière enregistrée
par mon appareil les a teintées),
regardées,
sous la bonne garde des personnes de pierre sacrées ou angéliques,
en écoutant l'enregistrement les phrases qu'elles ont inspirées à
Aimé Cédric, Dimitri, Jonathan, Gazel, Louis....
Ça fait un peu pitié,
sinistre, triste, sombre, noir
C'est un endroit où la
tendresse et la simplicité de la vie sont là.
Vous gagnez votre vie ?
Ça fait rêver,
pourquoi ne pas me poser là-bas...
Mais, monsieur, y a des
montagnes plus belles à photographier !…
et
puis, au centre, en gloire, doré, le grand manteau de Jacqueline
Matteoda, la richesse de ses tricotages de papiers déjà vus et
aimés au cloître Saint Louis
http://brigetoun.blogspot.fr/2014/10/premier-passage-sur-le-parcours-de-lart.html
se
retourner, rester figée un instant devant ce que j'avais déjà aperçu depuis le bas-côté, s'interdire de pénétrer tout
de suite dans la nef..
continuer,
d'abord, vers le bas côté de droite
et
découvrir les animaux évanescents de Joël Garnier, Animals
grandes photos contrecollées alu
Qui sont ces êtres
vivants à la fois proches et si lointains ?
Que savons-nous de leur
degré de conscience ?
Pourquoi cette
attirance, mais surtout ce trouble face à l’animal ?
Ne nous renvoie-t-il
pas à notre appartenance à une même famille et donc à cette part
de nous que nous essayons de tenir à distance ?
C’est ce trouble qui
a guidé ce travail et l’élaboration d’une technique de prises
de vues à même de traduire l’ambiguïté des sentiments éprouvés.
Le rendu particulier de ces photos est réalisé dès la prise de
vues avec dans le viseur l’instantanéité et la conscience de
l’effet recherché.
Aucun effet «
photoshop » ou autres en post production.ooooo
et
puis, après une brève fascination devant la seconde des grandes
vidéos de Ruggirello, passer sous une arcade, regarder la lumière,
en faisceaux neutres ou verts, jouer sur les miroirs
ressortir,
n'en avoir pas tout à fait fini..
mais
je garde le reste pour demain.
6 commentaires:
Le tapis de feuilles mortes est vraiment très beau...
Une " installation dorée " évolutive, le vent aidant.
Une beau parcours, éclairant l'esprit. Ainsi soit-il, le corps sain et alerte..
oui, la nature (aidée par un cantonnier je pense) est une grande artiste
Espère arriver avant la fin de ce parcours audacieux
Merci pour ton regard
Les choses qui m'ont le plus intéressé sont toutes des œuvres d'artistes féminines.
ça m'agace un peu (féminisme militant m'agace, aime mieux ne pas trier par sexe) mais moi aussi !
avec tout de même, sais pas trop pourquoi Xavier Spataforta et au fond Raphaël Mognetti
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