emmener carcasse ce matin
dans la lumière rue Racine, dans la portion que n'emprunte pas
d'ordinaire,
traverser les boutiques
pour touristes et grimper la rue pente rapide vers le soleil qui
baignait la place du palais,
avancer entre les arbres
en bacs vers la façade du petit palais avec un salut muet, comme
d'habitude, au futur Jules II pour m'en aller retrouver, dans la cour
patio, la petite exposition de deux artistes que j'avais appréciés
lors de Parcours de l'art passés.
Entrer – une fine stèle
sombre sur ma gauche - les yeux attirés par le centre, apercevoir
une longue silhouette – penser cuivre doré, penser bateau, penser
submersible..
m'imaginer une seconde, en
souriant, en m'approchant, avant de regarder vraiment, devenue par
sortilège un curieux être sans forme ni poids, blanc comme fantôme,
membre de l'équipage d'un drakkar glorieux s'enfonçant.. plutôt
non, un traineau et d'énormes flocons…
et puis regarder vraiment,
la forme, la présence, le travail de cette oeuvre d'Odile de
Frayssinet qui avait déjà exposé, en 2012, chez Vilar et au Roure,
ces grandes stèles et bateaux que j'avais aimés
http://brigetoun.blogspot.fr/2012/10/effleurer-trop-longuement-le-parcours.html
Oeuvres auxquelles on la
voit travailler (avec de merveilleux bateaux pour la bambouseraie)
dans sa belle maison-ruine de Vénéjan (Gard) sur une vidéo trouvée
samedi soir, sur son site http://odiledefrayssinet.wordpress.com/
(cliquer sur galerie)
tourner sous les
arches du fond et revenir vers les formes aperçues par dessus la
longue bande dorée,
les oeuvres de
Patrice Poutout http://patricepoutout.com/sculptures/
qui était déjà présent dans le parcours de l'art de 2011
http://brigetoun.blogspot.fr/2011/10/mages-comme-peuvent-mots-non-emportes.html
…Supports proposés à
l’imaginaire, les stèles, objets de mémoire, tendent à
représenter l’intime aussi bien que la collective condition
humaine. Enracinées dans la matrice, elles se dressent volontaires
et fortes, comme un appel à une conscience perdue, à l’élévation…
…Texture, strates,
scarifications, comme les traces d’une ethnie universelle en
quête…(sur le programme)
s'attarder
sur les stries presque imperceptibles, chevrons hissant la forme, de
la stèle plantée près de l'entrée, et revenir vers la lumière de
la fin de matinée sur la place,
descendre
le long du petit jardin, dégringoler la rue de l'ancienne juiverie,
et par une dernière arche retrouver mon limas.
13 commentaires:
Merci pour cette lumineuse visite et toutes ces découvertes !
Admirative du travail très physique de cette artiste et du résultat
Beau personnage Merci
même si j'aimais moins l'oeuvre exposée cette année..
Merci à vous de cette visite partagée.
Fraîcheur lumineuse des images du parcours.
Ton trajet devient le nôtre et on partage ton émerveillement.
Toujours aussi merveilleux ces parcours où tu nous entraînes avec la force de ton regard aigu ! Bises Duszka
..beaucoup d'arbres rue Racine
dans cette partie, tout le reste est très minéral, les racines sont au centre
Pas d'accord, j'aime bien ta vision, c'est plus facile de faire une photo générale et somme toute bien banale.
pas d'accord - ai loupé par rapport à toi la photo générale
Cela en fait, des "parcours de l'art"...
et même en en abandonnant beaucoup ça ne devrait pas être fini … si temps pas trop gris aimerais en voir un peu demain
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