ai une fois de plus
adressé un salut coupable au calamondin mort de ma négligence.
Ce vendredi 6 février le
vent s'était assoupi, l'hiver m'étreignait mais quelque part au
fond de lui l'idée de printemps s'ébrouait.
Ce vendredi 6 février
pensais qu'il y a aujourd'hui un mois que l'horreur nous a tétanisés
un moment, pensais que déjà nous avons laissé s'effacer l'union
qui semblait être notre choix instinctif le dimanche (les officiels
eux se réunissant contre le terrorisme - fort bien - et donc pour la
surveillance généralisée selon leur pente naturelle), pensais que
ce que - pas seule - j'avais redouté dès le début se passait,
pensais qu'il est vraiment devenu difficile, sauf peut être pour
quelques privilégiés dont je suis, de se refuser au conformisme des
défenseurs de la libre-expression (encadrée), qu'il ne suffisait pas
d'être horrifié par la barbarie des tueurs et en grande douleur
pour les victimes, qu'il fallait obligatoirement en faire des modèles
en tout, pensais que certains
flicages nous promettent des fissures devenues gouffres, rageais,
n'osais me sentir fraternelle puisque suis privilégiée..
Ce vendredi 6 février
j'avais un semblant d'entrain pour les activités ménagères et j'y
ai cédé un temps, efficacement, pour ma petite satisfaction
personnelle.
Ce vendredi 6 février
j'avais pourtant un reste de honte, et donc pauvre de moi un besoin
d'indulgence - me suis enfin décidée à prendre le cadeau
d'Alexandra Giacobazzi http://www.alexandragiacobazzi.fr/,
qui attend depuis près de deux ans et demi que je prenne soin de
lui, l'ai mis dans un joli sac de tissu
et suis sortie, constatant
que si le vent ne mugit plus en courant sans cesse au dessus de nous,
jusqu'à me réduire à l'état de petit animal tremblant, avec envie
de me tapir n'importe où, oreilles bouchées, esprit éteint, il
restait assez présent pour jouer avec drapeaux, bannes, cheveux et
jupes, et suis allée jusqu'au coin de la rue, à la Galerie Ducastel
pour faire encadrer ma mama... céder aussi à une envie que j'ai
depuis longtemps
et, comme il y avait,
parmi les cinq statuettes de Titou http://www.titouvergier.com
, une lectrice... la faire mienne, totem amélioré, la ramener,
l'installer où pouvais.. et reprendre
sorties-feuilletages-déplacement de livres sans grande efficacité
hors le plaisir que j'y prends.
Et puis des tours sur
internet pour lire amis,
pour lire les vases
communicants et aimer cela, leur distribuer mentalement une, deux,
souvent trois étoiles (suivre à partir de la liste établie par
Angèle Casanova
https://vasescommunicantsliste.wordpress.com/2015/01/11/liste-des-vases-communicants-en-fevrier-2015/
et sans doute demain la recension des textes, et leur lecture à
haute voix)
pour lire la belle, forte,
vraie, longue et détaillée colère de Frédéric Lordon réagissant
aux dernières décisions de la BCE Syriza cernée
http://blog.mondediplo.net/2015-02-06-Syriza-cernee
et retomber dans la conscience de la tragédie européenne et de
l'imbécillité coupable de ceux qui sont sensés nous gouverner et
représenter (il a des mots plus énergiques)
7 commentaires:
J'aime bien votre "Nana" rouge de la fin !
moi aussi ! la guignait depuis quinze jours, ai cassé tirelire (mais les dondons de Titou sont beaucoup beaucoup beaucoup moins chères et plus petites que les nanas)
Petits plaisirs de ci de là pour avancer Les dondons de Titou sont adorables et la Lectrice a trouver sa place en Ange Tutélaire ( Je croyais même l'avoir déjà vue chez toi)
J'avoue ne pas connaître ce nom de calamondin donné aussi à l'oranger d'appartement. Je suis triste pour lui : le vent n'a aucun respect. Et triste aussi de tout ce qui se perd en ce monde.
Pierre pas tout à fait un oranger de salon même famille mais pas mêmes feuilles et goût plus sucré et parfumé pour les petits fruits (presque un mélange kaki orange comme saveur)
Arlette tu as dû voir ses soeurs parce que je ne sais pourquoi (pas mon goût d'antan, un peu trop gentillet) mais je fonds pour les dondons, et chaque fois qu'il y a eu une lectrice en ai eu envie mais pouvais pas et croyais qu'elle vendait plus cher (en regrette une à plat ventre devant son livre, pieds battantes fesses…
bon faut que j'y aille là; plus de patates et un demi litre d'huile, mais je traine je traine
Bonsoir Brigitte,
La journée a passé
pas de recension sur Paumée
elle fut suffisamment trépidante
pour que je mette cette étrangeté de côté
mais maintenant que le soir est là
que j'ai fini de lire
je pense à toi
à ta bonne blague qui
semble-t-il
n'en était pas une
A demain.
Angèleca
Angèle j'avais dit que tu faux ces dès bien et que moi j'ai fait mon temps avec les vases !
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