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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 22, 2015

Cuivres pour ponctuer ma sottise


ciel qui se maintenait soigneusement neutre ce matin, au dessus de Brigetoun charriant deux gros manteaux, revenant avec six draps
- après avoir constaté l'intérêt grand que porte aux élections à venir mon immeuble de cinq logements -
lourde charge pendue à mon épaule qui m'avait suffisamment lassée, vidant ma tête, – piètre justification - pour qu'en passant je m'offre , sans tenir compte de l'état de mes comptes, et sans souci d'augmenter ma charge (fort peu il est vrai) un peu d'été,
et pour finir en gloire et musique cette journée m'en suis allée, sous un reste de pluie fine, à l'opéra entendre David Guerrier http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Guerrier un jeune musicien, amoureux inspiré des cuivres, accompagné d'un non moins jeune et bon pianiste Olivier Moulin
J'avais fait un tour sur Youtube à la recherche de la musique de David Guerrier et faute d'avoir trouvé un enregistement de l'une des oeuvres interprétées ce soir, deux fragments de concertos de Haydn
le premier mouvement du concerto pour trompette

le premier mouvement du concerto pour cor

et puis, une curiosité (au moins pour moi qui avais rencontré le mot mais n'en savais rien de plus), pour voir et entendre l'ophycléide, le fils du serpent d'église
et les deux fragments de Haydn m'avaient donné grande envie de rompre ainsi avec ma légère morosité.
Salle à moitié vide, ce qui n'est pas forcément mauvais signe... et petite jubilation en entrée, parce que David Guerrier est aussi jovial en mots qu'en apparence, qu'il avait une jolie façon (ils nous ont donné une petite leçon avant chaque morceau) de nous expliquer le cor naturel, la main dans le pavillon, et le refus de certains compositeurs de se faire à la nouveauté qu'étaient les pistons,
- compositeurs dont Rossini qui exigeait le cor naturel, parce que le cor c'est ça, pour le prélude, thème et variations pour cor et piano qu'il nous a joué. Et ma foi entre son jeu, la façon dont il faisait parler le cor, et Rossini comme toujours spirituel, souriant et musical, j'étais d'humeur jubilatoire
- Plaisir qui a continué avec la belle interprétation par Olivier Moulin de deux préludes de Debussy, ce qu'a vu le vent d'Ouest encore passablement post-romantique et surtout Feux d'artifice où la virtuosité grande (que je supporte mal quand elle n'est que cela) se met au service d'une musique plus personnelle – les ruissellements d'arpèges, les ruptures, les descentes dans le grave éclairées d'étincelles claires etc..
- Plaisir parce que j'étais dedans, plus distrait, avec la sonate en mi bémol majeur pour cor et piano d'Hindemith – encore imprégnée de romantisme mais aussi teintée par l'époque, 1943, l'exil avec le beau et nostalgique dialogue central
Un entracte pas trop, trop long mais suffisant pour que l'ennui s'installe un peu.
Et une seconde partie où le parti-pris de virtuosité commençait à me peser.
- Même si j'ai bien aimé le concerto en fa mineur pour trompette (allemande) et piano d'Oskar Bohme, pour la beauté du son, pour le passage d'une très aimable danse guillerette et bonhomme.
- Retour au piano pour une belle interprétation des variations sur le thème de Paganini de Brahms, dont Olivier Moulin m'a appris que Clara Schumann qualifiait l'oeuvre de variations de sorcier et l'a assez peu jouée la jugeant un tantinet indigeste.. ce qu'elle n'est pas, mais virtuose indubitablement, seulement c'est Brahms et il n'en reste pas là (même si ce n'est sans doute pas ce que je préfère de ce que je connais de lui)
- et pour finir un «tube» avec tout cela a de bon et de mauvais, une virtuosité pour elle-même, avec les variations sur le carnaval de Venis pour trompette (en fait un cornet à pistons) et piano de Jean-Baptiste Arban, et malgré le côté sympathique du cornet à pistons et de ses moments scatologiques, la jovialité de David Guerrier se faisait rire de pitre, comme une prise de distance, et ma bonne humeur s'est effritée
applaudissements, plus discrets de ma part 
un bis dont je n'ai pas compris le nom ni celui de l'auteur, morceau agréable pour trompette et piano et l'annonce d'autres à venir…
me suis éclipsée, 
avec en descendant, dans un reste d'humidité, vers l'antre, l'impression un peu désagréable qu'il y avait finalement un côté légèrement méprisant dans les petits speechs introductifs..

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

L'ophycléide fait son office...

Brigetoun a dit…

sourire

jeandler a dit…

De la musique avant toute chose : un beau privilège.

annaj a dit…

l'été s'annonce en délicieux pastels...

arlette a dit…

AIE!!! désagréable constat d'une impression justifiée!
Le printemps laisse fleurir les couleurs ( viens de choisir un jeans rose !! )

arlette a dit…

Merci pour "ophycléide " à double sens ne savais pas non plus