comme dimanche dernier
mais ce fut jour de ciel
pleurant, d'humidité fraiche, et jour de carcasse primant sur tout
(juste lire un peu des blogs le matin avant hébétude, se laver les
cheveux sans recourir à l'eau du ciel, chercher et réserver, un
toit rue Tiquetonne pour trois jours à Paris en juin, celui loué
pour le rêve, exclusivement, en novembre dernier n'étant pas libre)
fin de semaine en musique,
en jeunes interprètes, mais ce ne fut pas claveciniste consacré et
Bach à l'Oratoire, mais quatre très jeunes chanteurs à l'Opéra.
Julie Prola
http://www.julieprola.net
(pour l'entendre chanter Mozart, Poulenc, Richard Strauss et pour
voir deux vidéos) – jeune, soprano éclatant (mais tendance à
être trop dans la puissance, et alors qu'elle a une fort jolie voix,
dérapant parfois en sirène du moins à mes yeux, suis loin d'être
bon juge) plus sculpturale qu'actrice, grande, large d'épaules,
écrasant un rien les deux hommes
Ambroisine Bré
http://www.ouest-france.fr/ambroisine-bre-prepare-une-carriere-de-chanteuse-2812406
mezzo-soprano voix qui manque encore un peu de velouté dans le
grave, un peu, chant intelligent et jeu assorti, malice et charme –
que j'ai spécialement aimée dans Rossini
Jérémie Schütz
http://www.lejsl.com/actualite/2014/11/16/jeremie-schutz-a-etudie-la-musique-a-l-hemu-de-lausanne-ou-il-a-obtenu-son-bachelor-en-2013
ténor, amorce de banane, grimace anticipée au début donné en
puissance, mais, ma foi, moi qui crains
le plus souvent les
ténors, ou ne les aime franchement pas, j'ai été séduite – sans
doute celui qui jouait le mieux de son chant, moins de son corps
Laurent Deleuil
http://www.forumopera.com/spectacle/une-mauvaise-reputation-usurpee
et, pour l'entendre dans la finta giardiniera
https://www.youtube.com/watch?v=nHQiCM0-oh4
– baryton pour lequel voudrais reprendre ce que je pensais
d'Ambroisine Bré, voix encore un peu jeune, aisance, et une jolie
façon de jouer de son corps un peu frêle sous le visage barbu et
moustachu.
Un piano à gauche en
biais sur lequel sont posés un chandelier, quelques feuilles de
papier et une plume, un guéridon rond recouvert d'un tapis rouge et
deux chaises second empire au premier plan gauche, deux crapauds
rouge sombre au fond gauche, un canapé doré et rouge second empire
au fond droite, et tout au fond, une rangée de chaises dans
l'ouverture des rideaux rouges.. une ébauche de mise en scène
gentiment comique pour enchaîner entre les airs et guider le jeu des
chanteurs
Laurent Deleuil traversant
le public en chantant (avec un joli brio) le prologue des Mamelles
de Tirésias de Poulenc pour
ouvrir
et
un joli programme : Mozart (2 airs des Noces,
Ambroisine Bré un peu décevante en Chérubin avant de prendre
assurance plus tard et trois de Cosi)
– Verdi (un air de la Traviata et
au bout de deux minutes découverte que j'aimais le chant de Jérémie
Schültz) – Bellini (un air de Giuletta dans I Capuletti
et I Montecchi) – Puccini
(Rodolfo de La Bohème)
– Gounod (quatre airs de Roméo et Juliette)
– Rossini, le meilleur moment pour moi (Il Barbieri di
Siviglia Rosina/Ambroisine Bré
et Dunque io son.. duo
Ambroisine Bré/Laurent Deleuil – Julie Prola dans un air des
Pêcheurs de perles de
Bizet qui lui allait bien – Jérémie Schültz en Chevalier Des
Grieux pour Manon –
duo des deux chanteuses pour la barcarolle Belle nuit, ô
nuit d'amour.. des Contes
d'Hoffmann d'Offenbach – une
très bonne interprétation de l'air du prince dans le pays
du sourire de Lehar par Jérémie Schultz
salut,
second salut
et
les quatre chanteurs reprennent sur scène la nuit d'amour
et descendent dans la salle pour
faire danser un peu langoureusement un partenaire pris dans le
public, non sans difficulté puisqu'il était majoritairement, comme
souvent un dimanche après midi, d'un certain âge et, au parterre
(spectacle gratuit sur inscriptions et pour les abonnés, les places
étant attribuées par le théâtre) très majoritairement du 4ème
âge ou davantage..
nouveau
salut - public ravi
et
Brigetoun, partant dans les premiers en oubliant son parapluie,
obligée de remonter la foule à contre courant et prise dans la
bousculade du déploiement des abris
en
sortant et faisant une pause pour allumer son cigare.
Agréable
moment.. mais me sens toujours un rien oiseuse tendance noiseuse.
6 commentaires:
Ah! oui... j'oubliais que dans tant d'activités on pouvait se sentir oiseuse! ;-)
Musique de fin de semaine : toujours agréable !!!
Dominique, très appréciée par les petits vieux
Chantons sous la pluie. C'est juste.
heureusement ne l'avons pas appliqué à la lettre, ou du moins avons écouté à l'abri
Instants volés à la béatitude d'un cocon douillet
Cela en valait la peine il me semble
en écho !!!
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