Matin d'humeur morose,
comme toujours le 13, spécialement de juillet, énervement,
chaleur, mac qui souffle – j'éteins, me rendors, reviens surface,
mac silencieux, petites promesses sur un rosier que croyais figé
jusqu'à l'année prochaine, on repart tout doux, carcasse, cuisine,
déjeuner tôt (je re-engraisse) pour être à 14 heures, à côté,
à la maison de Jean Vilar
départ dans le plaisir
d'un petit vent - qui ne m’empêchera pas d'avoir problème avec
toute climatisation et ventilateur de rencontre (suis vraiment
originale au moins sur ce point)
et recherche dans la cour,
le bâtiment, l'aile de la maison de Jean Vilar du lieu où se tenait
la rencontre annoncée (pour une fois que l'intelligence ne se
situait pas à une petite heure de marche cagna de l'antre,
maintenant que tout a lieu à l'Université, sauf quelques rencontres
au cloître Saint Louis que je découvre trop tardivement ou dont
l'horaire est incompatible avec mes ambulations), où se tenait donc
la rencontre annoncée sur http://insense-scenes.net
– et comme, après avoir dérangé moult gens j'étais statue de
perplexité dans la cour, Arnaud Maïsetti m'a reconnue et m'a
signalé qu'en fait c'était à 15 heures.
Ai
décidé de m'offrir, faute d'avoir pu y assister, le vivier
des noms de
Novarina, mais la librairie de Mons a un ventilateur, je ne
supportais pas la clim de la Fnac, ai hésité, errant de musicien en
musicien, de dépouille abandonnée en son habitant prenant le frais, ai pris un café à côté du Cid parce qu'au Cid, il a des
ventilateurs,
et j'ai réalisé que j'avais le temps, ou presque, plus tout à fait, mais tant pis, de passer à la Mémoire du monde, où il y a un ventilateur, mais ami, et où surtout le libraire a fait la recherche pour moi, et pour respecter mon grand âge m'a servie avant tout le monde…
retour vers Vilar, trouvé la Bnf au 2ème étage, suis arrivée en retard - une présentation intéressante de la revue incertains regards, de sa diffusion, de son contenu non pluridisciplinaire mais indiscipliné, du public d'étudiant et de doctorant, du budget des bibliothèques, du pour et du contre (cette merveille qu'est le papier) la numérisation, une Brigetoun intéressée, très, avec tout de même l'humilité distante du huron parmi ces universitaires et bibliothécaires..
Me suis offert comme second cadeau le dernier numéro de la revue attirée par le thème la plasticité du vide – espace scénique, espace poétique (et il y a un CD de passages du livre de l'intranquilité de Pessoa enregistrés par des étudiants de la section arts de la scène de l'Université d'Aix-Marseille) et comme on travaillait à la mise en place d'une vidéo me suis éclipsée
et j'ai réalisé que j'avais le temps, ou presque, plus tout à fait, mais tant pis, de passer à la Mémoire du monde, où il y a un ventilateur, mais ami, et où surtout le libraire a fait la recherche pour moi, et pour respecter mon grand âge m'a servie avant tout le monde…
retour vers Vilar, trouvé la Bnf au 2ème étage, suis arrivée en retard - une présentation intéressante de la revue incertains regards, de sa diffusion, de son contenu non pluridisciplinaire mais indiscipliné, du public d'étudiant et de doctorant, du budget des bibliothèques, du pour et du contre (cette merveille qu'est le papier) la numérisation, une Brigetoun intéressée, très, avec tout de même l'humilité distante du huron parmi ces universitaires et bibliothécaires..
Me suis offert comme second cadeau le dernier numéro de la revue attirée par le thème la plasticité du vide – espace scénique, espace poétique (et il y a un CD de passages du livre de l'intranquilité de Pessoa enregistrés par des étudiants de la section arts de la scène de l'Université d'Aix-Marseille) et comme on travaillait à la mise en place d'une vidéo me suis éclipsée
pour
passer dans l'antre, hésiter à me changer, penser bof, éplucher
patate pour le soir, me rafraichir, prendre mon billet
et
partir, avec l'idée de faire le trajet à pied dans cette presque
tiédeur, vers la Fabrica (mais j'ai calé et attendu un bus
affrontant le début d'hystérie des nouveaux arrivants, tout frais
et tout pleins de leur rythme, début de bousculade alors qu'il n'y
avait qu'un bus qui forcément prendrait tout le monde)
j'allais
voir un spectacle qui tourne de Centre en Maisons de la danse,
barbarians
du
chorégraphe londonien Hofesh Shechter, célèbre pour la beauté et
la violence ou le choc de ses spectacles, et ma foi je reprends
simplement, sous cette photo de Jake Walters (de la partie centrale,
celle que j'ai préférée, mais avec autres costumes) une partie du programme figurant sur le
site du festival
Sa
danse tellurique, empruntant au rock, au folklore, comme à des
formes plus classiques, produit des états de transe, de sidération.
Son itinéraire au sein de la Batsheva Dance company, dirigée à
Tel-Aviv par Oha Naharin, puis aux côtés de chorégraphes comme Wim
Vandekeybus, donne des indices sur les origines de ce formidable
engagement physique. Si ses oeuvres manifestent une énergie animale,
… c'est sûrement parce qu'elles parlent de l'humain : tensions
entre l'individu et la communauté, entre le libre-arbitre et
l'autorité.
...
Dans
le premier volet du triptyque, the barbarians in love, six danseurs
sont pris au piège d'une salle de classe où leur sont assénées
des leçons sur l'ordre, le bien et le mal. Une partition de Couperin
est parasitée par un bourdonnement électrique continu. Les danseurs
alternent, jusqu'à la schizophrénie, postures académiques et
mouvements tribaux. La tension ne cesse de s'intensifier entre
élévation classique, quête de perfection baroque et physicalité
du poids et du sol.. et
j'avoue qu'avec ma petite forme et la place que je m'étais choisie
au premier rang, j'ai eu un début, réfréné, de panique, mon coeur
s'affolant dans les lumières dardées brusquement à travers la
brume du plateau, et les secousses du bourdonnement électrique, continu sans doute, mais à amplitude variée, même si les
bouche-oreilles sont restés sur mes genoux dans leur plastique.. pourtant des moments que trouvais beaux à travers ce petit mal-être
(Chorégraphie
et musique Hofesh Shechter,voix Victoria avec Natascha
McElhone,
musique additionnelle François Couperin : Les Concerts
royaux, 1722, Jordi Savall Le Concert des Nations (2004))
dans
cette vidéo, trouvée par l'intermédiaire du site de la maison de
la danse de Lyon, cette première partie correspond aux passages où
les danseurs sont vêtus de blanc
Brouillard,
engagement des corps, attaque du plateau, puissance des rythmes et
musique électronique lors du second volet offrent une expérience
sensible corps
mordorés, ensemble très beau, malaise fondu, et à mon avis c'est
surtout là que le baroque affleure (Chorégraphie et musique Hofesh
Shechter,
musique additionnelle Mystikal, Pussy Crook tiré de
l'album Tarantula (2001) et
Hespèrion XX, Jordi Savall, Paavin of
Albarti (Alberti) tiré de l'album Elizabeth Consort Music 1558-1603
(1998))
enchaînant
sur la troisième partie un
duo final plus intérieur, plus contemplatif et
joliment, tendrement, ironique - les danseurs des deux premières
parties venant les entourer pour le final.
saluts
et
une Brigetoun décidant d'en rester là pour ce jour, et rentrant,
tout doux, pour le plaisir des cigales, de petit vent, de la marche
aisée retrouve, de la beauté et tendresse des arbres et de la nuit
qui descendait.
PS désolée des caprices de blogger pour les caractères et leur taille
7 commentaires:
Les arbres se mettent en scène tout seuls...
N'oubliez pas une bouteille d'eau !
je m'asperge et suce des bonbons, et je bois quand suis au repos
Il n'y a que les rues qui ne soient climatisées
Le vent qui ventile.
Merci pour ces belles relations qui font envie au délaissé culturel que je suis.
Que toutes les étoiles des feux d'artifices envoient mille souhaits d'anniversaire pour toi (un peu d'emphase est de rigueur ) bravo pour les sons violents! !!
merci mais pas de feu d'artifice imci, la maire a lu les droits de l'homme à côté d'une statue mémoriale, et nous aurons notre feu d'artifice, entre avignonnais, fin aout
L'homme en vert aux lunettes noires ...je cherche la raison de cette photo ?
la rue et oui je n'aurais pas dû la garder, c'était la petite phrase dépitée du distributeur de tracts juché derrière lui qu"il avait rembarré
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