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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 13, 2015

Avignon jour 10 – Brigetoun rencontre des intelligences, se souhaite un bon anniversaire et s'en va voir les Barbarians


Matin d'humeur morose, comme toujours le 13, spécialement de juillet, énervement, chaleur, mac qui souffle – j'éteins, me rendors, reviens surface, mac silencieux, petites promesses sur un rosier que croyais figé jusqu'à l'année prochaine, on repart tout doux, carcasse, cuisine, déjeuner tôt (je re-engraisse) pour être à 14 heures, à côté, à la maison de Jean Vilar
départ dans le plaisir d'un petit vent - qui ne m’empêchera pas d'avoir problème avec toute climatisation et ventilateur de rencontre (suis vraiment originale au moins sur ce point)
et recherche dans la cour, le bâtiment, l'aile de la maison de Jean Vilar du lieu où se tenait la rencontre annoncée (pour une fois que l'intelligence ne se situait pas à une petite heure de marche cagna de l'antre, maintenant que tout a lieu à l'Université, sauf quelques rencontres au cloître Saint Louis que je découvre trop tardivement ou dont l'horaire est incompatible avec mes ambulations), où se tenait donc la rencontre annoncée sur http://insense-scenes.net – et comme, après avoir dérangé moult gens j'étais statue de perplexité dans la cour, Arnaud Maïsetti m'a reconnue et m'a signalé qu'en fait c'était à 15 heures.
Ai décidé de m'offrir, faute d'avoir pu y assister, le vivier des noms de Novarina, mais la librairie de Mons a un ventilateur, je ne supportais pas la clim de la Fnac, ai hésité, errant de musicien en musicien, de dépouille abandonnée en son habitant prenant le frais, ai pris un café à côté du Cid parce qu'au Cid, il a des ventilateurs,
et j'ai réalisé que j'avais le temps, ou presque, plus tout à fait, mais tant pis, de passer à la Mémoire du monde, où il y a un ventilateur, mais ami, et où surtout le libraire a fait la recherche pour moi, et pour respecter mon grand âge m'a servie avant tout le monde 
retour vers Vilar, trouvé la Bnf au 2ème étage, suis arrivée en retard - une présentation intéressante de la revue incertains regards, de sa diffusion, de son contenu non pluridisciplinaire mais indiscipliné, du public d'étudiant et de doctorant, du budget des bibliothèques, du pour et du contre (cette merveille qu'est le papier) la numérisation, une Brigetoun intéressée, très, avec tout de même l'humilité distante du huron parmi ces universitaires et bibliothécaires..
Me suis offert comme second cadeau le dernier numéro de la revue attirée par le thème la plasticité du vide – espace scénique, espace poétique (et il y a un CD de passages du livre de l'intranquilité de Pessoa enregistrés par des étudiants de la section arts de la scène de l'Université d'Aix-Marseille) et comme on travaillait à la mise en place d'une vidéo me suis éclipsée
pour passer dans l'antre, hésiter à me changer, penser bof, éplucher patate pour le soir, me rafraichir, prendre mon billet
et partir, avec l'idée de faire le trajet à pied dans cette presque tiédeur, vers la Fabrica (mais j'ai calé et attendu un bus affrontant le début d'hystérie des nouveaux arrivants, tout frais et tout pleins de leur rythme, début de bousculade alors qu'il n'y avait qu'un bus qui forcément prendrait tout le monde)
j'allais voir un spectacle qui tourne de Centre en Maisons de la danse, barbarians du chorégraphe londonien Hofesh Shechter, célèbre pour la beauté et la violence ou le choc de ses spectacles, et ma foi je reprends simplement, sous cette photo de Jake Walters (de la partie centrale, celle que j'ai préférée, mais avec autres costumes) une partie du programme figurant sur le site du festival
Sa danse tellurique, empruntant au rock, au folklore, comme à des formes plus classiques, produit des états de transe, de sidération. Son itinéraire au sein de la Batsheva Dance company, dirigée à Tel-Aviv par Oha Naharin, puis aux côtés de chorégraphes comme Wim Vandekeybus, donne des indices sur les origines de ce formidable engagement physique. Si ses oeuvres manifestent une énergie animale, … c'est sûrement parce qu'elles parlent de l'humain : tensions entre l'individu et la communauté, entre le libre-arbitre et l'autorité.
...
Dans le premier volet du triptyque, the barbarians in love, six danseurs sont pris au piège d'une salle de classe où leur sont assénées des leçons sur l'ordre, le bien et le mal. Une partition de Couperin est parasitée par un bourdonnement électrique continu. Les danseurs alternent, jusqu'à la schizophrénie, postures académiques et mouvements tribaux. La tension ne cesse de s'intensifier entre élévation classique, quête de perfection baroque et physicalité du poids et du sol.. et j'avoue qu'avec ma petite forme et la place que je m'étais choisie au premier rang, j'ai eu un début, réfréné, de panique, mon coeur s'affolant dans les lumières dardées brusquement à travers la brume du plateau, et les secousses du bourdonnement électrique, continu sans doute, mais à amplitude variée, même si les bouche-oreilles sont restés sur mes genoux dans leur plastique.. pourtant des moments que trouvais beaux à travers ce petit mal-être
(Chorégraphie et musique Hofesh Shechter,voix Victoria avec Natascha McElhone,
musique additionnelle François Couperin : Les Concerts royaux, 1722, Jordi Savall  Le Concert des Nations (2004))
dans cette vidéo, trouvée par l'intermédiaire du site de la maison de la danse de Lyon, cette première partie correspond aux passages où les danseurs sont vêtus de blanc
un entracte pendant lequel suis restée assise tranquillement avec Lovecraft, et
Brouillard, engagement des corps, attaque du plateau, puissance des rythmes et musique électronique lors du second volet offrent une expérience sensible corps mordorés, ensemble très beau, malaise fondu, et à mon avis c'est surtout là que le baroque affleure (Chorégraphie et musique Hofesh Shechter,
musique additionnelle Mystikal, Pussy Crook tiré de l'album Tarantula (2001) et
Hespèrion XX, Jordi Savall, Paavin of Albarti (Alberti) tiré de l'album Elizabeth Consort Music 1558-1603 (1998))
enchaînant sur la troisième partie un duo final plus intérieur, plus contemplatif et joliment, tendrement, ironique - les danseurs des deux premières parties venant les entourer pour le final.


saluts
et une Brigetoun décidant d'en rester là pour ce jour, et rentrant, tout doux, pour le plaisir des cigales, de petit vent, de la marche aisée retrouve, de la beauté et tendresse des arbres et de la nuit qui descendait. 
PS désolée des caprices de blogger pour les caractères et leur taille

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Les arbres se mettent en scène tout seuls...

N'oubliez pas une bouteille d'eau !

Brigetoun a dit…

je m'asperge et suce des bonbons, et je bois quand suis au repos

jeandler a dit…

Il n'y a que les rues qui ne soient climatisées
Le vent qui ventile.
Merci pour ces belles relations qui font envie au délaissé culturel que je suis.

Arlette A a dit…

Que toutes les étoiles des feux d'artifices envoient mille souhaits d'anniversaire pour toi (un peu d'emphase est de rigueur ) bravo pour les sons violents! !!

Brigetoun a dit…

merci mais pas de feu d'artifice imci, la maire a lu les droits de l'homme à côté d'une statue mémoriale, et nous aurons notre feu d'artifice, entre avignonnais, fin aout

Gérard a dit…

L'homme en vert aux lunettes noires ...je cherche la raison de cette photo ?

Brigetoun a dit…

la rue et oui je n'aurais pas dû la garder, c'était la petite phrase dépitée du distributeur de tracts juché derrière lui qu"il avait rembarré