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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, août 15, 2015

Et puis finalement, ce serait

Habitude de l'absence qui s'installe mais frémissement d'un intérêt pour des petits tours sur internet, au delà de la courtoisie élémentaire
Partir, sans prendre, comme ces jours ci, mon appareil, couffin en main, en petite allégresse devant la douce tiédeur et joyeuse ironie..
Les pas qui ramènent des petit soucis, à tort je l'espère, pour des proches/lointains..
Grimace, et réflexe, pour la seconde fois, de la main qui tatonne dans la boulle de tissu nommé sac et trouve le vieil appareil qui dort dedans puisque bien sûr il ne compte pas
Charger couffin, regarder lumière qui dément la météo, penser que zut j'aurais pu faire un saut dans le voisinage, et rentrer tout doux
Passer jour en douceur et musiques diverses... et puis le soir se dire, bof, ma foi, vaille que vaille, rien à dire, pas de mots qui viennent, juste des qui glissent, mais paumée, tant pis, bonjour mon vieux
et repêcher un ce serait qu'avaient accueilli les cosaques http://lescosaquesdesfrontieres.com
Ce serait – 34 – une nuit d'été
Ce serait une foule. Ce seraient des noyaux longés par un flot incessant.
Ce serait une nuit, le noir s'enfonçant autour de flaques de lumière.
Ce seraient des lampadaires devenus zébrures électriques dans les yeux las.
Ce serait une nuit d'été.
Ce seraient des musiques se superposant, quelques cris, des voix d'enfants et des poches de silence martelées par des pas.
Ce seraient des marcheurs têtes penchées sur des glaces extravagantes.
Ce seraient des jambes en incessant mouvement portant des verres perlés de fraicheur.
Ce seraient des corps luisants de sueur.
Ce seraient des souffles qui cherchent à subsister.
Ce seraient des solitudes agglomérées.
Ce seraient des petites familles émerveillées, quelques pleurs de fatigue, et des couples main dans la main, ou bras sur hanche.
Ce serait une fête pour les démunis.
Ce seraient les mains tendues, les mains qui remercient, celles qui offrent et les sourires.
Ce seraient des petits commerces dans l'ombre.
Ce serait la marche aparamment nonchalante et omniprésente de la police.


11 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Beau retour entre soleil et ombres, merci !

Brigetoun a dit…

lendemain d'orage et avant suivants
"quand on se tient en sa maison" comme disait Villon

arlette a dit…

Aime bien" solitudes agglomérées"et ton verbe n'a rien perdu de sa vigueur Ravie de ce retour
Orages sur la Drôme et verdure en extension
La mélancolie gagne loin de la mer

Brigetoun a dit…

suis pas si loin et partage orages et mélancolie

Dominique Hasselmann a dit…

Le retour happe et fait du bien...

jeandler a dit…

Sans appareil
mais avec parapluie
chemin faisant.

Brigetoun a dit…

sans parapluie, l'orage n'est venu que plus tard
là c'était chaleur douce, non pesante, et petite brise (n'annonçait vraiment pas la suite)

Brigetoun a dit…

Dominnique j'espère qu'il ne happe pas trop

Gérard a dit…

je reviens doucement, ma mère s'en est allée.

Brigetoun a dit…

oh Gérard, suis navrée pour toi
sincèrement

Gérard a dit…

merci pour tes mots Brigitte