Comme, est-ce à cause du
démarrage de leurs noms ou parce qu'elles abritent les deux
dernières synagogues anciennes conservées du Vaucluse, du Comtat
venaisin, des juifs du pape ?, Cavaillon, pour moi, était associée à
Carpentras, m'en suis allée en début d'après midi sous un ciel
radieux prendre le train
jusqu'à sa gare secouée
par des rafales de mistral (qui s'est calmé ensuite, tout en restant
assez présent pour surprendre à certains coins de rue)
Avancer dans le charme
discret d'une petite ville provençale, gros bourg plus que ville
peut-être (n'a pas, à part l'hôtel d'Agar que j'ai loupé, de
«nobles» maisons comme Carpentras forte de son rang de capitale du
Comtat) même si elle fut un évêché, si elle a rang de
sous-préfecture et possède une scène nationale, petite ville riche de ses
cultures maraichères, de son marché d'intérêt national.. ville
qui vient buter sur la colline Saint Jacques qui m'attirait mais où,
honte, n'ai pas eu le petit courage de grimper, me privant ainsi,
semble-y-t-il, d'une très belle vue, mais au bout d'un peu plus de
trois heures de circuit la petite vieille et ses pieds ont jugé que
cela suffisait (et comme suis paresseuse, vais fractionner les
traces, allusions sommaires et piètres photos en deux billets)
Je suis partie, vers la
colline (pour chercher un plan au Syndicat d'initiative qu'elle
domine) en faisant un petit détour dans les vieilles rues par
l'hôtel de ville, sa curieuse cour arrière qui fait penser à un atelier et
les lourds balcons de sa façade,
avant de rejoindre, par
rues fatiguées, le cours (où a lieu le marché) et la place du
Clos, sous la colline (j'aime les maisons qui la bordent, toutes
semblables, commerce en bas et grande galerie donnant sur la ville au
premier étage juste sous et contre le rocher et les arbres)
où, à coté du syndicat
d'initiative, ont été installés les deux arcs subsistant de
l'entrée des anciens thermes romains (1er siècle)
J'ai vérifié, sur le
petit plan qu'une jeune femme avait détaché pour moi d'un guide,
les grandes lignes du petit coeur de la ville, et m'en suis allée, à
côté, vers la cathédrale Saint Véran (ancien évêque de
Cavaillon, digne de mon intérêt pour avoir débarrassé le pays de
pays du Coulobre d'un terrible dragon qui s'est envolé jusqu'au plus
haut village d'Europe, Saint Véran dans les Hautes Alpes, et surtout
pour avoir donné à une de mes nièces son charmant prénom).. ai
jeté un coup d'oeil repentant à la chapelle Saint Jacques, juste au
dessus,
avant de pénétrer dans
l'ombre pleine d'ors luisant doucement, couleurs, riches
décorations un rien excessives, quelques beaux tableaux, de ce
qui fut une église romane du XIème siècle, très enrichie,
surchargée, métamorphosée au XVIIIème...
avec la découverte
délicieuse du tout petit cloître, suprêmement calme dans le calme
de la ville, où flâner, demeurer un moment seule, sous le charme de
ses jolies proportions et qu'importent le piètre état des
sculptures rongées jusqu'à disparaître presque.
Entrée par la place
Voltaire, suis sortie par la rue Diderot (beaux patrons pour une
cathédrale) et, soyez tranquilles, j'en resterai là pour ce jour.
5 commentaires:
Il est intéressant, ce parcours, et vos photos montrent le calme - loin d'Avignon - et la beauté là-bas...
Plaisir de retrouver ton regard sur un lieu pourtant connu
A demain la suite de cette promenade
grand merci à vous
Mon commentaire a disparu ....Mon vieux pc me joue des tours
ben non, c'est ma messagerie qui Me jouait des tours et je l'ai récupéré dans les en attente (étais pas prévenue)
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