Matinée où le ciel passe
lentement du bleu au blanc, matinée de soins aussi attentifs que le
puis à l'antre et carcasse, préparer la cour aux grosses averses
annoncées, dormir, tourner un peu en rond parce que, depuis une
dizaine de jours, je désire, en renâclant dès que veux passer à
l'action, évoquer l'exposition d'ouverture, après agrandissement et
rénovation, de la collection Lambert, à partir des photos (assez
piètres à cause des éclairages, des reflets, de ma mauvaise
volonté parce que rien-que-pour-moi-pour-mes-yeux d'ailleurs plus de
Paumée) prises chez Lambert,
non pas le jour de
l'ouverture, parce que «pas le temps» et surtout aucune envie de la
foule des personnes célèbres et non qui s'y pressaient, mais début
août, un jour de chaleur un peu adoucie (environ 35°) et de superbe
lumière, sans que me souvienne très bien de l'emplacement des
oeuvres et, assez souvent, de la raison, qui ne m'a pas toujours été
évidente, de leur présence là, dans cette série, cette salle...
Mais l'avais décidé, et pour remplacer le crépuscule humide de ce
dimanche (avant dix-sept heures) me suis décidée à ouvrir
l'album... mais avec des excursions en lecture, petites activités..
et j'en resterai donc à une présentation succincte et aux premiers pas (sera déjà
très long)
On entre toujours par la
porte de l'hôtel de Caumont, les platanes sont toujours là, et j'ai
retrouvé les tortillons en plexiglas de Miroslaw Balka qui
égayaient, sous les filets anti-jet-d'objets, une cour de la
prison.. lors de la belle exposition de l'an dernier.
On est accueilli dans le
hall par un portrait posthume réalisé pour l'exposition par Yan
Pei-Ming,
avant de découvrir, du
moins en ce qui me concerne, outre un portrait de la grand-mère de
Chéreau par Renoir, l'oeuvre de son père, Jean-Baptiste, –
dessins, aquarelles - que j'ignorais, honte à moi, que j'ai beaucoup aimé, que
j'aimerais connaître davantage (quelques images, les plus faciles à
prendre, avec première apparition des fenêtres intempestives).
Et puis, dans les salles
suivantes, au rez-de-chaussée, le début de ce qui est à l'origine
de l'exposition, une partie du fabuleux dépôt par Chéreau à
l'IMEC de ses archives, dont Nathalie Léger souhaitait faire la base
d'une exposition, exposition qui tombait fort bien, Chéreau aimant
le musée, pour passer le cap d'une situation difficile
http://www.lesechos.fr/27/07/2014/lesechos.fr/0203668468734_malgre-son-succes—la-collection-lambert-cherche-son-modele-economique.htm,
exposition qu'Eric Mézil, avec l'aide d'amis, de collaborateurs de
Chéreau, a réussi à monter en une année, tout en suivant, je le
suppose du moins, les travaux pour une ouverture, avec un retard de
quelques jours par rapport à la date initialement prévue, pendant
le festival.
mais là je
tombe sur mon premier os, les textes, les dessins de Chéreau, m'ont
passionnée, sans que je me soucie de photos, d'ailleurs fort
difficiles et forcément peu lisibles, ni de prendre des notes, juste
de regarder, de lire presque tout, sauf quand mon dos rouspétait ou
que j'avais du mal à déchiffrer l'écriture pourtant ferme et
claire... ce qui m'a amenée à m'offrir le gros catalogue édité,
comme d'habitude, avec Acte-Sud, qui, en fait, comprend le récit de
ce que fut pour le conservateur le choix des oeuvres à mettre en
relation avec les facettes de la vie, les créations, les intérêts
de Chéreau (pas toujours évident), les rencontres, les souvenirs
qu'il avait de lui, avec des témoignages souvent beaux, presque
toujours intéressants, des photos d'oeuvres exposées, dans un ordre
qui ne suit pas forcément celui des salles, quelques documents, mais
aucune liste de ce qui est montré, juste une liste, suivant l'ordre
des pages, de ce qui est reproduit...
Alors, juste,
pour Louis-le Grand, un beau poème du lycéen,
une lettre
illustrée qui, dans mon souvenir, est de Jean-Pierre Vincent,
souvenir du temps où ils s'étaient imposés à la tête du groupe
téâtral, Vincent surtout pour le jeu, parfois pour la mise en
scène, Chéreau, très rapidement, prenant en main la scénographie
outre des mises en scène.
Il y a
d'inombrables notes, dessins et croquis de lui, vifs et beaux (un
trait assez gras et très souple) dont je regrette de ne pas avoir
gardé trace (même si le catalogue en donne une partie) pour cette
période, puis (et les témoignages sont de Jean-Pierre Vincent, Jack
Lang qui les a fait venir à Nancy pour le festival du théâtre
universitaire, et Jérome Deschamps qui n'a pas fait partie du
groupe, mais qui connaissait Chéreau depuis la sixième du Lycée
Montaigne, et qui a été depuis le début un spectateur assidu de ce
qui s'élaborait), et, ensuite, du groupe théâtral de la Sorbonne
puis de l'expérience de Sartrouville, avec, entre autres, les
soldats de Lens, les
pièces chinoises de Kuan
Han-ching et l'affaire de la rue de Lourcine (une
photo de Chéreau et Vincent que je connaissais déjà pour l'avoir
vue dans un livre-mémoire de ce dernier le désordre des
vivants aux Solitaires
intempestifs, dans lequel je viens de me replonger pour raviver des
souvenirs de ma jeunesse, avec, quelques années plus tard, le temps
pour lui de la collaboration avec Jourdheuil).
Et
puis, après cette photo (qui en fait vient plus tard dans
l'exposition, lors de l'évocation du combat commun avec Ariane
Mouchkine, Montant, Signoret pour Havel en 1979) de Chéreau acteur
pour Jacques Kebadian dans son film Trotsky en
1967, j'en resterai là, laissant passer 68, la faillite de
Sartrouville en 69, pour revenir plus tard, avec sans doute surtout
des images, pour l'épanouissement de son talent (pour rester dans la
litote),de sa ou ses carrières.
6 commentaires:
Pourquoi Avignon est-il si loin ?
merci de nous faire partager.
Précieuses archives et lecture attentive ... espère la suite en dégustation avec modération pour tout remettre en mémoire !! Merci en appréciant tes billets sans longueur qui laissent en attente
grand merci à vous
mais sens que je vais patauger entre mauvais photos, noms oubliés, emplacements oubliés, apparentements selon Mezil pas vraiment compris juste humés, et peur d'une bouillie indigeste…
vais prendre ça par petits bouts je pense (merci Arlette)
sauf qu'il y a les publications de l'ami Jan Doets ce matin sur les éditons QazaQ, petits livres payant maintenant (sauf moi, parce que mes ce serait c'est un rien du réchauffé) et que sans doute par conviction (faut que je trouve le temps de lire) et certainement par amitié et solidarité je suis tenue d'en parler et tenter une réclame
bon, go dans petites corvées du jour, la carcasse demande attentions
magnifique portrait de Chéreau par Yan Pei-Ming,
Chéreau vit hors du festival et c'est une bonne nouvelle...
je crois qu'il est rarement venu
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