Dimanche, ciel balayé par
petit vent froid, ramassé feuilles dans la cour, lavage de cheveux,
ménage, repassage, lecture des deux dernières parutions des
Editions QazaQ, l'antimonde de
Ly-Thanh Huê http://www.qazaq.fr/pages/lantimonde/
(un coup de foudre pour la première nouvelle, choisi un passage
d'une autre pour http://brigetoun.wordpresse.com)
et ligne 1044 de
Christine Jeanney http://www.qazaq.fr/pages/ligne-1044/
(au plaisir des circulations, des souvenirs, des re-découvertes) et
ma porte est restée close.
Sans
grand intérêt, mais c'est là, un résumé de mon circuit entre les
ateliers ouverts les plus proches de l'antre, samedi après-midi, de
mon départ sous ciel bleu aux nuages déchirés.
Juste
après la place de l'horloge, au début de la petite rue de la
Bancasse, suivre les flèches et grimper un petit escalier - pris une
photo, bien décidée à ne pas le faire dans les ateliers,
l'ambiance échange, petits gâteaux, thé, jus de fruit, enfants ne
s'y prêtant pas, d'autant que les ateliers sont la plupart du temps
une partie de l'appartement que nous envahissons – vers une jeune
femme charmante, Odetka Tuduri http://www.odetka.odexpo.com
et une oeuvre qui est peut-être ce que j'ai préféré dans mon
circuit.. prélevé sur son site deux oeuvres (même attitude pour tous les artistes, en espérant, puisque rien ne l'indique sur leurs sites, que cela m'était loisible), parmi les plus
proches de ce que j'ai vu…
L'ambiance
était agréable, ses amis et visiteurs intéressants
(ce que je retrouverai, peu ou prou partout – l'ambiance et
certaines têtes) et j'ai tourné assez longuement entre petite pièce
atelier, séjour etc..
avant
de redescendre, de réfléchir un moment devant la lumière sur les
platanes,
de
leur tourner le dos, de m'en aller vers la rue Carnot, une porte très
lourde poussée avec l'aide d'enfants (arrivés avec parents), de
grimper un escalier tournicotant, d'entrer chez Maya
http://www.maya-avignon.fr/accueil.html
(là, l'ambiance était tout spécialement joyeuse, et ma foi j'aime
ce qu'elle fait, et son évolution)
qui
avait invité Christine Bevilacqua et ses paysages…
Sortir,
continuer jusqu'à la rue du Portail Matheron, un couloir sombre, le
grand vestibule d'un appartement,
des
méduses que j'ai assez peu aimé, et, à côté d'autres grands
tableaux, de très beaux paysages nés du frottis d'iris... (mais n'en
ai pas d'image) oeuvres de Périnçek Zeynep
http://zeynepperincek.com,
artiste invitée
par
Amélie Joos http://ameliejoos.com,
déjà découverte lors d'un parcours de l'art, dont les dessins,
forts, fantaisistes, tendres, tapissaient la grande pièce suivante,
ouverte sur un jardin qui m'a fait rêver, accompagnés de quelques
petites statuettes
Passer,
à côté, dans l'atelier où Véronique Prenant attendait, seule, et
prendre le temps, après avoir salué les petites frimousses au nom
de celle qui a trouvé domicile dans l'antre, de parler de ses
projets, d'admirer un très grand buste destiné à porter un
magnifique massacre de cerf…
suivre
la courbe tendue des rues, dans la tombée du soleil, jusqu'à la
place Pignotte,
grimper
vers l'autre beau jardin de l'après-midi,
et
retrouver les enfants, les adultes pressés autour de la table de
travail de Virginie Cadart Travadel, s'essayer au maniement d'un
pinceau (sans les plus de dix ans d'exercice de l'hôtesse),
s'intéresser à la technique du marouflage... (quant à moi j'étais
également séduite par les taches du drap protégeant la table)
Un
peu plus loin, au coin de la rue Thiers et de la rue Philonarde
(j'aime ce nom) la porte, l'atelier de Volkan Guloglu, excessivement
gentil, qui se cherche à travers plusieurs techniques, ce qui m'a le
moins accrochée (peut-être à l'exception de ce buste qu'il avait choisi pour le programme)
suivre
la rue que le crépuscule envahissait jusqu'au Cordeliers, penser
qu'il est bien trop tard pour les ateliers (regrets pour certains)
groupés autour de la rue des Teinturiers, et revenir par la rue
Bonneterie
en
m'arrêtant (un très, très agréable moment) chez Aurore Pelisson
http://www.aurore-pelisson.com
(souvenir de sa grande draperie bleue et argent sous la voûte du
choeur des Célestins il y a deux ou trois ans) l'écouter parler de
ses recherches de matières pour ses merveilleuses étoffes, regarder, avec sa mère, – si tentée étais – les robes, chemisiers, étoles qu'elle s'est
décidé à créer à partir de certains pour les commercialiser
et
glisser trop distraitement mes yeux sur les photos de Filipe Da Rocha
(juste prendre conscience de leur beauté, sous-tendant l'harmonie
générale)
Un
peu plus loin dans la rue m'attarder chez Gilbert Bottalico, écoutant
sa conversation avec une jeune fille qui se lance dans la gravure,
baignant dans le bonheur des oeuvres, et puis des outils (mains soigneusement sages), des
plaques, de l'encre, des presses... j'aimerais tant qu'il renoue
(mais c'est exclu) avec son ancien goût pour l'enseignement, la
transmission…
Comme
la porte était ouverte, que j'entendais des voix, qu'ils semblaient
attendre, franchir la porte de la boutique-atelier d'un couple qui ne
figurait pas dans le programme, écouter leurs plaisanteries un peu
amères, leur jugement sur les avignonnais et leur dédain de l'art,
murmurer mon doute qui fut considéré comme négligeable, et me
borner à dire, en sortant, à la femme, que j'aimais bien ce qu'elle
faisait…
9 commentaires:
Quel parcours ! Vous êtes insatiable !
Que de créativités!!! en puissance et gestation cela fait du bien
Dominique, huit sur une quarantaine et les plus proches de chez moi
j'ai été très mesurée (mais c'était juste la dose)
Arlette oui, et l'attention des visiteurs était très bien aussi
Une poussière d'or dans les arbres
les brins d'herbes
au travail créatif
l'imagination au pouvoir.
Beau choix Brigitte, certains où je n'ai pas pu aller ou retourner, et je le regrette.
merci Françoise
mais tu en as certainement vu plus que moi.. et pourtant maintenant tu es nettement plus loin !
..plus sensible à Christine Bevilacqua
quelle belles expos !
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