sous le ciel redevenu
bleu, dans le froid sans excès qui me pénètre
une envie de crier,
Ô vous les imbéciles
dominants qui avez donné les coups de pied réveillant le cancer
dormant derrière le rempart des tyranies tolérées en Irak et en
Lybie, au nom de ce qu'on nomme démocratie, soyez maudits
Ô vous qui avez ainsi
empiré ce que l'Occident avait contribué à créer, ô vous
qui avez transformé la maladie de ces peuples en désastre, ô vous
qui avait ainsi justifié les interventions en cours, ô vous qui en
resterez impunis et vous en glorifiez, soyez maudits
Ô vous qui tentez de
vivre, aimer, faire des enfants, les élever, lire, rire, apprendre,
construire, prendre le soleil, vous disputer, et même faire des
sottises, en paix dans ces territoires à feu et à sang et sous le
pouvoir des fous, ô vous que nous bombardons de désordres
collatéraux, ô vous auxquels nous rechignons à ouvrir nos
frontières au nom de la sécurité et de nos difficultés, pardonnez
nous
Mais il ne sagissait que
de tenter de me faire du bien puisqu'il est évident qu'aucun de
ceux-là, et encore moins les fous sanguinaires, n'entendraient ma,
nos voix... ayant ainsi expulsé ma lamentable tension, ai fait
collection de sourires, les ai posés là
et puis ai vécu ma vie,
et comme je venais de recevoir, avant le déjeuner, un appel
téléphonique un peu déstabilisant d'un laboratoire voulant me
revoir après l'examen qu'on pensait réussi le 3 novembre, ai ouvert
la bibliothèque publie.net pour y découvrir les deux nouvelles
publications de la collection Horizons dirigée par Louise
Imagine,
Me suis baignée dans le
calme des photos réunies dans le cercle du rivage
http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782371771352/le-cercle-du-rivage,
photos de Chris Friel (allez donc voir son site
http://www.cfriel.com/100/set
et que me soit pardonné d'avoir reproduit, ci-dessous, une des
images du livre) précédées d'une présentation poétique par Louise Imagine
...
Le soleil se lève,
dans toute sa splendeur juvénile, encore pudique.
C'est ainsi, le soleil
se couche dans ses amples teintes extravagantes et chaleureuses.
Nous marchons sur le
rivage. Pieds nus. L'eau transparente glisse devant nous, entre nos
orteils, puis se retire avec sa dentelle de bulles et d'écumes, avec
ses habits d'algues, de coquillages et de sable dégringolant…..
et
encadrant un beau texte de Laure Morali, retour à la maison, à la
plage, la mer de l'enfance
Dans les villes où
j’avais vécu, m’avaient douloureusement manqué les pluies qui
battent mauves sous la peau de la mer. Nulle part ailleurs le mariage
des éléments n’avait été aussi beau mais impitoyable que dans
les brouillons de l’estran, une œuvre qui ne se prend au sérieux
que lorsqu’elle efface son mélange d'eau, d'air, de terre et de
feu sous le rouleau d’un peintre aveugle.
et
j'ai cherché l'inconscience... la douce inconscience pour cette fin
de journée.
PS
dans l'émotion - allez donc lire le dernier billet (découvert un
peu avant 18 heures) de Laure Morali sur son blog
http://www.lauremorali.net/2015/11/ces-survivants-qui-nous-ont-permis-de.html
4 commentaires:
Trop de mots trop forts ... d'où surgit le désir d'une "douce inconscience "
Un temps de pause pour se reprendre ....humainement
et pour le reste attendre nouveau rendez-vous lundi (bon aujourd'hui c'st ouvriers)
Faut-il se flageller pour des interventions guerrières que nous n'avons peut-être pas voulues (on vote, puis le pouvoir agit) ?
On peut rechercher des centaines de causes à la situation actuelle (les chercheurs pondent tous les jours leurs explications) : la barbarie à Paris (ou ailleurs, une autre fois ?) est sans N° 3437 excuses.
Lire le texte d'Arthur Dreyfus dans "Télérama" n°3437 de mercredi dernier (page 32) : "Notre sentiment de culpabilité est sans fondement" (je n'ai pas trouvé le lien, désolé !)
j'en suis persuadée, c'est plutôt le sentiment que, comme tous les peuples nous sommes embarqués sans le vouloir (et le manque de certitude sur ce qu'il faudrait faire maintenant..)
pour l'article, merci, vais chercher
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