matin – passer le nez
dans la cour, voir du bleu
lavage cheveux, aspirateur
et tomber dans un trou intérieur bien dolent...
m'accorder d'y consentir..
et puis, comme le monde se
faisait plus ferme et la carcasse moins virulente, revenir aux longs
silences de
Cécile Portier chez publie.net
http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782371771260/les-longs-silences
ce texte qui m'a touchée, qu'elle a tiré des notes prises - sa
formidable façon de se reconstituer (moi je m'étais bornée à
commencer enfin de lire Proust, ce qui avait persuadé les docteurs
de me mettre un peu à l'écart des gosses et post-gosses perdus
autour de moi en attendant que je me refasse chair et force) - lors
d'un séjour dans un de ces endroits où
allons quand sommes épuisés par notre obéissance ou tentative
d'adéquation aux règles de la société. Alors ne savais que
choisir dans ces quelques pages qui disent les règles de vie dedans,
les horaires le temps passe en spirale, en
entrelacs, en rond, la politesse et
l'attention aux autres (et cette réflexion: il faudrait pouvoir la
garder, la transmettre dehors) ces paragraphes commençant par
«celui» ou «celle» qui introduisent une silhouette, une idée, un
comportement en quelques mots, des réflexions aussi sur notre état
quand sommes là, sur notre état dans la vie dehors, que le sentions
ou non, ce qui nous a amené là.. bon sais pas dire, aller lire la
très belle, complète, sensible présentation par Pierre Ménard, la
préface qu'il a repris sur son blog..
http://liminaire.fr/livre-lecture/article/les-longs-silences-de-cecile
pour moi juste dire que
j'avais sept passages que j'avais difficilement sélectionnés pour
ma petite citation, et que c'est presque le sort qui en a décidé.
Ou peut-être un écho
J'avais découvert – oui
mon ignorance est sans limite – ne sais plus par quel chemin,
Roland Gori hier, avec une vidéo de son intervention à Nantes pour
la fabrique des imposteurs, avec
la jouissance de ses phrases sinueuses, avec surtout le plaisir un
peu amer sous la jubilation par moments d'être, petite chose que
suis, aussi en accord, de retrouver en beaux raisonnements charpentés
(même si la construction s'en va apparemment avec fantaisie) ce que
me marmonne dans ma cuisine, et donc, épluchant, nettoyant,
tournicotant, ai écouté ce matin sa conférence, toujours à
Nantes, sur Faut-il renoncer à la liberté pour être
heureux ?
météo
extérieure - le bleu a été englouti peu à peu sous l’insidieuse
prise de possession des nuages en masse cotonneuse qui ne laissait
plus percer, à l'heure du thé, que quelques taches d'un bleu très
pâle.
10 commentaires:
"le bleu a été englouti" : poésie vivante.
merci ô poète du ciel et des plantes (ai aimé votre billet)
Merci beaucoup pour ces très belles lumières dans mon brouillard intérieur.
Faire ce que l'on peut, pas toujours ce que l'on veut.
La liberté a des limites que le cœur ne connaît pas.
Merci pour cette subtile vidéo sur le bonheur
"Le fantôme de la chose"...y reviendrai en écoute
Merci pour le lien vers la conférence de Gori ; l'histoire des deux Francis, vers la 40e mn, vaut à elle seule le déplacement d'oreille !
et quand on l'écoute dans plusieurs conférences, et d'année en année, de livre en livre, on peut jouer à deviner à quel moment les deux Francis arriveront
Ho le mâle heureux ! !
J'aime beaucoup ce billet, il me touche, je suis aussi passée par ce " dehors qui brûle", qui incendie beaucoup en dedans...merci Brigitte!
J'aime beaucoup voyager de par chez vous
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