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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, novembre 09, 2015

Lumières dans brouillard intérieur

matin – passer le nez dans la cour, voir du bleu
lavage cheveux, aspirateur et tomber dans un trou intérieur bien dolent...
m'accorder d'y consentir..
et puis, comme le monde se faisait plus ferme et la carcasse moins virulente, revenir aux longs silences de Cécile Portier chez publie.net http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782371771260/les-longs-silences ce texte qui m'a touchée, qu'elle a tiré des notes prises - sa formidable façon de se reconstituer (moi je m'étais bornée à commencer enfin de lire Proust, ce qui avait persuadé les docteurs de me mettre un peu à l'écart des gosses et post-gosses perdus autour de moi en attendant que je me refasse chair et force) - lors d'un séjour dans un de ces endroits où allons quand sommes épuisés par notre obéissance ou tentative d'adéquation aux règles de la société. Alors ne savais que choisir dans ces quelques pages qui disent les règles de vie dedans, les horaires le temps passe en spirale, en entrelacs, en rond, la politesse et l'attention aux autres (et cette réflexion: il faudrait pouvoir la garder, la transmettre dehors) ces paragraphes commençant par «celui» ou «celle» qui introduisent une silhouette, une idée, un comportement en quelques mots, des réflexions aussi sur notre état quand sommes là, sur notre état dans la vie dehors, que le sentions ou non, ce qui nous a amené là.. bon sais pas dire, aller lire la très belle, complète, sensible présentation par Pierre Ménard, la préface qu'il a repris sur son blog.. http://liminaire.fr/livre-lecture/article/les-longs-silences-de-cecile
pour moi juste dire que j'avais sept passages que j'avais difficilement sélectionnés pour ma petite citation, et que c'est presque le sort qui en a décidé.
Ou peut-être un écho
J'avais découvert – oui mon ignorance est sans limite – ne sais plus par quel chemin, Roland Gori hier, avec une vidéo de son intervention à Nantes pour la fabrique des imposteurs, avec la jouissance de ses phrases sinueuses, avec surtout le plaisir un peu amer sous la jubilation par moments d'être, petite chose que suis, aussi en accord, de retrouver en beaux raisonnements charpentés (même si la construction s'en va apparemment avec fantaisie) ce que me marmonne dans ma cuisine, et donc, épluchant, nettoyant, tournicotant, ai écouté ce matin sa conférence, toujours à Nantes, sur Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ?

météo extérieure - le bleu a été englouti peu à peu sous l’insidieuse prise de possession des nuages en masse cotonneuse qui ne laissait plus percer, à l'heure du thé, que quelques taches d'un bleu très pâle. 

10 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

"le bleu a été englouti" : poésie vivante.

Brigetoun a dit…

merci ô poète du ciel et des plantes (ai aimé votre billet)

mémoire du silence a dit…

Merci beaucoup pour ces très belles lumières dans mon brouillard intérieur.

jeandler a dit…

Faire ce que l'on peut, pas toujours ce que l'on veut.
La liberté a des limites que le cœur ne connaît pas.

arlette a dit…

Merci pour cette subtile vidéo sur le bonheur
"Le fantôme de la chose"...y reviendrai en écoute

Denis Couet a dit…

Merci pour le lien vers la conférence de Gori ; l'histoire des deux Francis, vers la 40e mn, vaut à elle seule le déplacement d'oreille !

Brigetoun a dit…

et quand on l'écoute dans plusieurs conférences, et d'année en année, de livre en livre, on peut jouer à deviner à quel moment les deux Francis arriveront

Gérard a dit…

Ho le mâle heureux ! !

Martine a dit…

J'aime beaucoup ce billet, il me touche, je suis aussi passée par ce " dehors qui brûle", qui incendie beaucoup en dedans...merci Brigitte!

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup voyager de par chez vous