Le petit conte de
Marie-Christine Grimard paru ce vendredi matin chez les cosaques des
frontières
http://lescosaquesdesfrontieres.com/2015/12/18/confessions-intimes-16-oliveiro/
m'a rappelé que Noël approchait et que temps était venu de renouer
avec le plaisir que cette fête m'amène en allant voir des santons.
N'étais pas assez allante
pour la grande crèche (600 santons Carbonel environ, personnages et
autres, si j'en crois ce que j'ai lu) et surtout, puisque malgré mes
résolutions je crains fort de céder à l'envie d'en acheter un,
sans doute chez Isoline Fontanille (il y a un gamin embrassant un âne
qui me tente fort, mais...) et que j'avais pulvérisé mon budget de
la fin de semaine avant de mettre un pied dehors.. ai opté pour les
beaux santons anciens des églises
et m'en suis allée sous
un ciel qui variait du blanc vaguement lumineux au bleu franc
parcouru de blancs nuages…
vers la place Saint Pierre
l'église, sa dentelle de pierre, l'Annonciation aux nez-en-allés
et suis passée sous les
putti, à côté du diable
pour ne trouver que des
étagères en attente dans la pénombre. Les exigences des paroisses
ne sont pas celles des boutiques de cantonniers..
suis repartie le long des
boutiques de la rue des Fourbisseurs endormies, à cette heure là au
moins, sur leurs trésors, avec ou sans guillemets, jusqu'à la place
Saint Didier où sont exilés quelques chalets dont celui concédé
aux associations.. ne pouvais rien pour eux.. suis entrée dans
l'église
où j'ai trouvé quatre
hommes affairés et joviaux en train de froisser du papier, de créer
des terrasses, un paysage... me suis contentée d'une image à la
volée des parties hautes et des quelques santons, les petits, posés
là à la va vite, me promettant de refaire ce trajet, sans oublier
Saint Agricol, la semaine prochaine.
Suis revenue, avec
ce projet et quatre yaourts.
Le ciel était encore
aimable...
il s'est couvert dans
l'après-midi. Il s'enfonçait dans la nuit quand suis repartie vers
le théâtre des Halles pour un long spectacle qu'évoquerai sans
doute demain.
9 commentaires:
Un grand merci de m'accompagner dans ma folie santonnière, je me sens moins seule :-)
J'aime les traditions provençales, des santons et des crèches jusqu'aux treize desserts de Noël !
moi aussi !
Et Pastorale dans les rues quand on se dit c'est toujours pareil!!
Mais non plaisir tout neuf à chaque fois
Belle images des reliefs, curieux les nezs rognés
Ceci me fait penser à la lecture de Bosco toujours initiateur de sagesse. Le livre d'enfant puis un jour celui d'homme dans le même. Tout est bien affaire de temps dans la compréhension du monde et de ses symboles et cela presque malgré nous, peut-être une vertu de sagesse du temps qui passe lui-même ? Noel est une fête de paix, c'est heureux et cela se cultive comme un défi ambitieux face à toutes ces violences quotidiennes qui sont le pain nourrissant l'actualité. Pourquoi les hommes de paix sont ils si vulnérables ? Il y aurait une vocation au sacrifice pour celui qui refuse la violence du monde ? Les hommes ne changent pas beaucoup c'est désespérant.
Je me disais aussi qu'il y avait longtemps que vous n'étiez allée au spectacle (en dehors de celui des rues photographiées avec ce nom de Saint-Agricol toujours présent !)...
Lambert Phil le besoin de paix est éternel et fragile, et il est dans le coeur de ceux qui ont pulsions de possession etc… sommes faits ainsi, mais devrions pas nous y résigner bien sûr
Dominique je deviens de plus en plus paresseuse = l'âge, l'hiver, les finances…
mais Saint Agricol est sur mon chemin
Après tout Saint-François d'Assise est le premier naturiste de l'Histoire, vous avez raison pour ce qui est de la dépossession vertueuse. Je me souviens plus si on croise ce saint là à Avignon, mais s'il s'y trouve je pense que j'irai y faire ma dévotion bientôt. Après tout toutes ces églises sont inspirantes.
Comme j'aime vous suivre dans vos pérégrinations !
Merci Brigetoun :-)
Belle après-midi, presque le printemps ici en Lozère :-)*
Flore
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