marchant vite, pour
quelques courses, visage fendant l'air vaguement humide, sur sol
détrempé, dans les rues désertes de ma ville ce matin, sous
moutonnement gris
remâchait l'envie de
répondre, sans espoir,
Monsieur le premier
ministre, vous ne m'entendrez pas
comme je ne veux pas vous
entendre dire
que vous (enfin vous dîtes
nous, mais ça ne saurait concerner que votre équipe) avez fait
barrage, alors que vous n'avez rien fait, c'est nous, malgré vous,
qui, a tort ou à raison, avons décidé que le moindre mal était
celui là
que vous avez entendu les
français, alors que moi, et j'ai la prétention de ne pas être tout
à fait seule à gauche (je sais dire que l'on est de gauche c'est
employer une phrase creuse, simplement déclarative) à ne vraiment
pas vous avoir demandé d'accélérer et accentuer la casse que vous
avez entreprise (souvenez-vous de l'adhésion que vous rencontriez
dans le PS et de l'enthousiasme qui a accueilli votre candidature aux
primaires)
Monsieur le premier
ministre, pourriez-vous - je sais, cela fait mal - constater cette
évidence : vous et notre président-élu-en-avançant-masqué
(enfin, étions un certain nombre à ne pas trop le croire et à
désespérer le soir des primaires) êtes les perdants et la seule
attitude admissible serait que vous vous démettiez ou teniez compte
du programme sur lequel aviez été élu, du résultat des élections,
de ce constat : il a été plus facile aux gens de gauche un tant
soit peu prononcée de voter, même en tordant le nez, pour une
droite qui, ici, est très proche, avec des allers-et-venues, du FN,
que pour les candidats qui portaient le poids de votre gouvernement..
Pardon demandé aux passants sur Paumée...
maintenant silence
et sourire en voyant que
les enfants sont bec ouvert de ravissement devant les brillances et
même les gigantesques et très solides symboles de l'eau solidifiée.
8 commentaires:
Le soleil finit toujours par faire fondre les flocons mais les sourires des enfants résistent aux temps mauvais, avec où sans paillettes.
Glisser dans l'enveloppe un nom, une liste que l'on ne goûte guère est une douleur... Cela fait déjà deux fois.
Nous allons finir par nous décourager nous aussi...
Réclamer la démission du Premier ministre, comme la fait la fille Le Pen dimanche soir, est-ce la solution ?
Les fêtes de fin d'année sont là pour faire oublier la politique et ses zigzags...
De plus en plus difficile de croire au Père Noël, surtout en cette période...
Cela fait du bien de vider le trop plein
Marie-CHristine, Cri, merci
Dominique, elle n'est pas seule, une pétition - bon je ne crois pas à son efficacité, ont été mis là pour faire cette politique le duo gouvernemental - pétition propulsée par Filloche, les plus frondeurs des frondeurs et le front de gauche circule depuis plus d'un mois.. le fait est que répondre au y en a marre du FN qui est en parti de refus, avant qu'il s'ancre dans l'adhésion aux thèses racistes, et de l'abstention massive des électeurs de gauche des quartiers et coins en grosses difficultés, répondre par la loi Macron 2, le maintien de ce qu'ils ont pondu et de vagues promesses de formation pour postes qui n'existent pas égale suicide gauche et partis de gouvernement…
Pierre ça n'a jamais été très facile, mais la foi s'en moque
Arlette, oui, à la longue engueuler la radio en tournant en rond ça ne suffit pas
[un peu de mal à refuser un choix parce qu'un tel que j'honnis, aurait fait le même. Oui, il y a des reniements qui invalident le statu d'élu de la nation et méritent un départ.]
Les rires d'enfants permettent la traversée de l'équinoxe et sa cohorte d'angoissent déraisonnables mais qui collent au corps
et c'est bonheur
de les voir naître
et rebondir (notamment ici).
Tu as très exprimé ce que pensent tous les gens d'une vraie gauche, merci .
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