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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, décembre 02, 2015

un jour de plus

un jour de rien, ou de tout, un jour où vivre simplement
un jour où chercher des noms que ma mémoire me refusait, où trouver des souvenirs qui s'invitaient
un jour où soigner l'antre sans nous malmener lui et moi
un jour où vérifier brièvement qu'autour de l'antre était beau temps lumineux d'hiver sans trop d'agressivité
un jour où découvrir les beaux quartiers écologiques, à la vie simple, artificiellement naturelle, aisée et se demander le niveau des revenus assortis
un jour où s'intéresser à la pénurie d'eau à Melbourne
à l’extrême pénurie d'eau du lac Tchad qui a presque disparu et n'abrite plus que des terroristes (enfin presque), à la sècheresse en Syrie,
aux bus roulant au gaz naturel à Johannesburg
à Benki de la tribu Ashaninka et à la reforestation (quel mot !) de l'Amazone ou d'un coin de
à Abduraz Hassan, Amina Mahmoud Hassan, Abfur Awaleh, Dahout Hussein, nomades du Somaliland devenus sédentaires sans troupeaux dans des camps près de Gabiley ou Hargeisa
aux petits fermiers ruinés sur leurs terres qui ne sont plus qu'aridité à Central Valley en Californie
aux maisons flottantes de Koen Olthuis aux Pays Bas
à Melvin Purzuelo d'Iloilo sur l'île Panay, aux Philippines, et à son Green-Forum-Western Visayas
aux ramasseurs de déchets recyclables du Nordeste et à la gestion de l'eau récoltée dans des bâches
aux frères Pelletier (et d'autres) et l'agroforesterie
à la gourmandise du Brahmapoutre et aux villageois qui déplacent leurs maisons quand n'ont plus de sol dessous (ou un peu avant)
à Ibrahima Coulibaly, à l'agriculture familiale, aux petits paysans qui savent qu'ils n'ont rien à attendre de la COP 21 (ni des autres) mais qu'on devrait écouter
au programme un million de citernes dans l'Etat de Paraiba au Brésil
aux palmes qui envahissent les terres du Guatemala
à l'usine de traîtement des déchets d'Amager à Copenhague
à Tilonia au Rajasthan et au Barefoot College de Sanjit Bunker Roy, formant des femmes analphabètes venues du Kenya, du Vietnam du Burkina Faso, de Colombie, d'Inde, de Jordanie pour en faire des ingénieures en électricité solaire
aux déplacés des quartiers pauvres de La Nouvelle Orléans
etc…
et même, zut, au vin trop alcoolisé et aux oliviers qui vont remonter vers le Nord.

7 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Un jour de plus sur la terre, à vivre et à aimer comme la vie même si elle peut être si dure. Les oliviers sont déjà parfois arrivés dans mon Nord mais ils n'en ont pas l'air très satisfaits !

Dominique Hasselmann a dit…

Vous avez ainsi fait votre propre... COP 21.

On se demande quelles mesures concrètes seront mises en oœuvre après ce grand rassemblement du Bourget (vu des policiers avec fusils sur les ponts allant vers Orly).

J'ai été doublé hier après-midi par la grosse voiture noire d'un "officiel", précédée deux motards de la police et suivie de tout près par une camionnette de sécurité, arborant un drapeau africain que je n'ai su identifier...

Brigetoun a dit…

je pense que je n'aurais pas su non plus
oui, suis très suiviste… il est difficile de passer à côté de la COP 21
et ce qu'il y a de bien c'est que les journalistes s'intéressent à des vies d'en bas un peu partout

arlette a dit…

Te voilà en première ligne pour cette tribune impressionnante
Bravo ...

jeandler a dit…

Prions le dieu de la pluie ou dansons.
Mais les dieux nous ont délaissés !

Brigetoun a dit…

sont pas contents, nous les délaissons
et les fous furieux les sollicitent

Gérard a dit…

Chouette on pourra faire de l'huile d'olive en Touraine