un pays de bois,
visible dans les coupes,
les tas de branches,
caché sur troncs envahis
par les mousses et lichens
quand l'hiver s'en va,
laissant plaques de neige,
quand viennent bourgeons,
quand l'herbe est d'un
jeune vert,
quand les matins
grelottent
quand le vent est froid
qui promène nuages
au dessus des toits
de leur souplesse grise
des lauzes en écailles
pays de bonjours
qui sourient en
rencontrant
hommes et chevaux,
où m'ont manqué les
brebis
amies à têtes noires
et le viaduc, cette fois,
ne flottait pas sur les nuages
mais baignait dans leur
intensification, avant le brouillage ruisselant, les fortes averses
sans visibilité en descendant sur le Languedoc
en rentrant, en soutenant
de quelques mots et de silence la conductrice
dans le bonheur de ce tête
à tête où par delà les différences de vie, les appartenances
apparentes, l'écume des opinions, étaient revenus, dans nos
échanges paresseux des soirs, en tâtonnements, avec de plus en plus
d'évidence, ce que nos parents nous ont donné comme regard sur le
monde, la robustesse de la bienveillance sous-jacente, les accords
trouvés sur l'essentiel.
6 commentaires:
Merci pour ces nouvelles fraîches de la Lozère qui me manque.
ce dernier point " accords trouvés sur l'essentiel " est précieux ! très précieux comme la vie au naturel qui se poursuit par les saisons immuables
Belle suite (comme on peut le dire d'une œuvre musicale) d'images où le bois domine et le viaduc se conduit d'une manière toute droite...
Elles sont belles les images de ce département aux hivers rudes mais si reposant e si plaisant aux beaux jours. Plaisir de constater dans le tête à tête avec la conductrice, que l'empreinte des parents est toujours là.
Dominique, oui cela vaut mieux pour un viaduc (et coûte un peu moins cher)
amies oui la région est belle, et oui à travers les engueulades fréquentes nous formons un clan solide et accueillant
De belles régions en France et la Lozère en fait partie. même sans le pont elle serai belle.
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