sommeil ignoré, les
pensées du jour qui reviennent, en pagaille, qui tournent, qui
brûlent, qui creusent, qui se croient lucides à l'extrême, qui ne
veulent partir, qui fondent dans les limbes avec l'aube,
un réveil tardif et
l'envie de penser, d'être qui explose, s'efface…
mais il y a le jour, la
lumière, les ombres et les pas qui s'en jouent comme peuvent
il y a la nuit, la pitié
du monde, la douleur et les questions
il y a eu le jour une
gloire bleue, de fins lambeaux blancs, des bourgeons nouveaux et la
clarté de la pierre
il y a eu la nuit trop
vivante
il y a eu dans l'entrée
somnolente au jour une envie d'ailleurs, de départ, de campagne,
d'herbes fouettées par la vitesse
les idées vives de la
nuit, un éveil paresseux, un oeil absent faisant des dentelles un
brouillard,
mais le plaisir peu à peu
reconquis de la frappe de la lumière, des ombres, de leurs jeux, de
leur douceur quand un reste de lumière s’attarde en elles
et cela, vers
treize heures, le soleil, dans la cour, descend jusqu'à mon menton
et nous communiquons.
7 commentaires:
matin poème, merci.
vidéo courte, durée exacte...
Viens sur les chemins fleuris de" nos enfances "d'insouciances et de soleil
et de nouveau des nuits plus éveillées que le jour
La nuit créative, serait ce ta voix ?
la nuit et le jour c'est ma voix zozotante
Oui, les pensées de la nuit se croient lucides à l'extrême. Le jour viendra les démentir.
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