en longeant la rue
me maudissant, me moquant
de moi, souriant
regardais les vitrines
amusée, ironique
et sans aucun regret, sauf
peut-être vaguement, pour une blancheur légère,
marchais déterminée, ne
pensant pas, dépassant auto-mépris, m'étant excusée auprès de la
piratée d'avoir cru cela possible, digérant ma sottise, goûtant
l'air gentillet
(pardon de vous infliger
mon médicament)
une glycine a semé ses
pétales sous mes pas
le peintre hésitait
toujours à fixer sur sa toile l'utopie du pont (peu visible, un
projet de prolongement)
un nouvel esthéticien
alignait de curieux modèles
et un coin de bleu se
frayait chemin à travers les boursouflures en camaïeu de blancs.
Bleu qui semblait vouloir
gagner la partie à l'horizon de mon retour... en fait ce fut temps
changeant et douceur.
6 commentaires:
Le pont d'Avignon prolongé... on pourrait y danser sans crainte !
Les tenues légères au coeur comme les fleurs effeuillées sont éphémères c'est pour cela que c'est si doux ...tout passe Ma Dame
Dominique un très joli projet mais assez cher et sans doute anti-touristique
Arlette vaut mieux qu'elles soient pas trop éphémères parce que hors de question que j'en rachète !
C'est qu'à regarder ces vitrines on peut être tendrement ironique. Pour ce qui est du projet de pont, je ne connaissais pas, mais il semble bien anti-touristique, et cela servirait à quoi ?
à se promener je pense (ensuite pour Villeneuve il resterait une sacrée grimpette
les boutiques de mode ne m'ont guère convaincue..serais passée outre comme vous. par contre le "en mode bleu" j'y adhère... comme vous ;-)
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