Matin, marche sous de gros
nuages d'un blanc lumineux nageant dans un ciel d'un bleu ardent,
pour un trajet portant des draps, un retour encombrée par les
manteaux à ranger,
un salut, en passant, à
une première recrue pour le festival en état d'urgence...
et puis reprendre la photo
dont je voulais depuis deux jours tirer un ce serait... jusqu'à ce
que, un peu après une ondée, quelque chose vienne, comme pouvait..
écouter, avec intérêt,
l'audition, le 17 mai, par une commission de l'assemblée de Serge
Blisko (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre
les dérives sectaires) et Simone Soulas (groupe de travail pour la
prévention de la radicalisation – Centre contre les manipulations
mentales) qui s'éloignent passablement de ce qu'on a l'habitude
d'entendre
http://www.assemblee-nationale.tv/video.3928383_573b263dc1554.moyens-de-daech--table-ronde-sur-l-emprise-du-discours-de-daech-sur-les-jeunes-17-mai-2016
et puis, parce que Paumée,
me fallait te nourrir, reprendre un ce serait publié par les
cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com
Ce serait –
56 – le vent sculpteur
Ce serait près
du sommet du rocher, au dessus du chemin qui tourne en grimpant, sur
le flanc où court le vent débouchant vers le fleuve, un arbre,
point encore chenu, en sa forte vaillance.
Ce serait la
poussée inlassable de la vie lançant les branches, ce serait, par
foucades, au long des ans, la caresse brutale du vent contrariant
leur élan.
Ce serait une
danse faite de torsions, de courbes et contre-courbes, d'évitements,
de croisements, soulignée par les écailles de l'écorce, en brun
sombre sur gris brun.
Ce serait
l'éventail des aiguilles, feuillage du pin, offrant une prise au
souffle, éventail repoussé en lente violence qui entraîne,
déforme, oriente les branches avec une insistance tressautante.
Ce serait leur
masse offrant telle surface à la poussée qu'une branche a chu, que
le tronc s'en trouve ébranlé, que souffrent les racines agrippées
à la couche de terre sur la pente du rocher.
Ce serait la
beauté calligraphiée de cette silhouette, la sympathie qu'elle
provoque chez tous les passants.
Et puis non, ce
ne serait pas, ce fut
ou ce serait un
souvenir fixé, gardé, souvenir de visites rendues
parce qu'il est
mort l'arbre
et ne reste
même plus la souche.
6 commentaires:
à ce serait elle répond peut-être...;-)
Toujours se raccrocher aux branches, les arbres sont tenaces, ce seraient des têtes dures (sauf si on les coupe)...
même alors jusqu'à ce qu'on arrache les souches, ils sont là bien solidement pour une part et par notre mémoire dans l'air
(beau ce serait
qui donne envie d'y revenir
y compris aux anciennes souches)
En calabre
dans notre petite oliveraie
ça et là repoussent obstinément
les anciens propriétaires
les chênes
aux quels on n'a laissé (comme aux indiens)
que les terrains dont les pentes ne permettent aucune ... utilité.
Un enchevêtrement qui raconte une vie au fond ....
Un vent sculpteur, après son œuvre, il peut devenir dévastateur.
Enregistrer un commentaire