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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mai 19, 2016

En revenir aux ce serait


Matin, marche sous de gros nuages d'un blanc lumineux nageant dans un ciel d'un bleu ardent, pour un trajet portant des draps, un retour encombrée par les manteaux à ranger,
un salut, en passant, à une première recrue pour le festival en état d'urgence...
et puis reprendre la photo dont je voulais depuis deux jours tirer un ce serait... jusqu'à ce que, un peu après une ondée, quelque chose vienne, comme pouvait..
écouter, avec intérêt, l'audition, le 17 mai, par une commission de l'assemblée de Serge Blisko (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) et Simone Soulas (groupe de travail pour la prévention de la radicalisation – Centre contre les manipulations mentales) qui s'éloignent passablement de ce qu'on a l'habitude d'entendre http://www.assemblee-nationale.tv/video.3928383_573b263dc1554.moyens-de-daech--table-ronde-sur-l-emprise-du-discours-de-daech-sur-les-jeunes-17-mai-2016
et puis, parce que Paumée, me fallait te nourrir, reprendre un ce serait publié par les cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com
Ce serait – 56 – le vent sculpteur
Ce serait près du sommet du rocher, au dessus du chemin qui tourne en grimpant, sur le flanc où court le vent débouchant vers le fleuve, un arbre, point encore chenu, en sa forte vaillance.
Ce serait la poussée inlassable de la vie lançant les branches, ce serait, par foucades, au long des ans, la caresse brutale du vent contrariant leur élan.
Ce serait une danse faite de torsions, de courbes et contre-courbes, d'évitements, de croisements, soulignée par les écailles de l'écorce, en brun sombre sur gris brun.
Ce serait l'éventail des aiguilles, feuillage du pin, offrant une prise au souffle, éventail repoussé en lente violence qui entraîne, déforme, oriente les branches avec une insistance tressautante.
Ce serait leur masse offrant telle surface à la poussée qu'une branche a chu, que le tronc s'en trouve ébranlé, que souffrent les racines agrippées à la couche de terre sur la pente du rocher.
Ce serait la beauté calligraphiée de cette silhouette, la sympathie qu'elle provoque chez tous les passants.
Et puis non, ce ne serait pas, ce fut
ou ce serait un souvenir fixé, gardé, souvenir de visites rendues
parce qu'il est mort l'arbre
et ne reste même plus la souche. 

6 commentaires:

annaj a dit…

à ce serait elle répond peut-être...;-)

Dominique Hasselmann a dit…

Toujours se raccrocher aux branches, les arbres sont tenaces, ce seraient des têtes dures (sauf si on les coupe)...

Brigetoun a dit…

même alors jusqu'à ce qu'on arrache les souches, ils sont là bien solidement pour une part et par notre mémoire dans l'air

Aunrys a dit…

(beau ce serait
qui donne envie d'y revenir
y compris aux anciennes souches)
En calabre
dans notre petite oliveraie
ça et là repoussent obstinément
les anciens propriétaires
les chênes
aux quels on n'a laissé (comme aux indiens)
que les terrains dont les pentes ne permettent aucune ... utilité.

arlette a dit…

Un enchevêtrement qui raconte une vie au fond ....

Gérard a dit…

Un vent sculpteur, après son œuvre, il peut devenir dévastateur.