bleu et rafales
marcher de place en place
jupe qui danse
des créateurs exposaient
et Brigetoun regardait
aimait plus ou moins, avec
détachement de bourse actuellement plate, et profitait de ce temps
de printemps presque fougueux, veston sur l'épaule parce que faisait
trop chaud
mais si j'admire les
crocheteuses ou tricoteuses, je me demande un peu ce que les
puissants troncs leur ont fait pour qu'elles les vêtent ainsi (même
léger agacement que pour les cadenas sur les ponts, suis vieille
chose.. quoique.. le poisson je l'aime bien)
Sur la place Pie,
quelques minutes d'un concert, et puis, en avait un peu assez,
n'osait pas trop photographié (une réflexion – dommage il
sagissait d'un très beau buste en céramique, n'y en a qu'un petit
bout, en rive, à droite de la première photo), après un agréable
moment avec la jeune femme de couleur garance
http://www.couleur-garance.com/index.php
, suis rentrée dans
l'antre en négligeant les deux dernières places.
et le soir venu ai mis le
seul manteau conservé, tube de laine fine non doublé sur le petite
robe noire, et suis montée vers un peu de l'histoire de la musique,
Menahm Pressler (92 ans je crois) dans un très beau programme
Pas vraiment préparée à
voir entrer par le fond, porté par deux personnes et une cane, ce
tout petit fétu tordu que l'on assis avec précaution, bien calé
contre un coussin,
et la tendre et belle
presque surprise, ensuite, de la sensibilité, la fermeté, l'énergie
de son jeu.
Il nous a donné en
première partie
le rondo en la mineur KW
511 de Mozart, un Mozart pré-romantique pour bercer, valser la
mélancolie, refouler doucement l'air qui venait caresser la
tristesse, et après un sursaut décidé retrouver la mélancolie
et la belle sonate n°17
en ré mineur dite «La Tempête», puisque, paraît-il, Beethoven
évoquait la Tempête de Shakespeare pour expliquer sa composition,
sonate de la surdité
et après l'entracte pour
mon plaisir, le bref impromptu al Ongarese de Kurtag à lui dédié
(avec une colère rentrée et d'autant plus forte de Brigetoun contre
les sièges que l'on faisait crisser et les raclements de gorge,
erraflant cette délicatesse) – ai trouvé un enregistrement que ne
peux incorporer
http://www.classicalplanet.com/webeuroclassical/video/gyorgy-kurtag/impromptu-ongarese-to-menahem-pressler-for-piano-solo/12012/9585/2//1/2241/0
avant
estampes de Debussy, les pagodes dans le souvenir du gamelan, la
soirée dans Grenade qu'aime juste un peu moins, et le charme des
jardins sous la pluie avec les brefs passages de dodo l'enfant do, et
nous n'irons plus au bois
Et
pour finir Chopin bien sûr, mais un Chopin sans trop d'extériorité
(toujours mon inguérissable petit recul) et que j'aime avec la
ballade n°3 en la bémol majeur et ses lumières.
Merveilleux
homme, mais je trouve que le faire venir trois fois pour saluer
c'était beaucoup lui demander... d'autant qu'il y avait ensuite une
séance de dédicace.
11 commentaires:
Bel élan que le corps rétif de peut suivre
Admirable
Les tours de marchés révèlent des images insolites dont chacune serait une histoire....
"Ce serait"
grand merci à toi
Kurtag au rendez-vous, moins connu que Chopin mais toujours vivant !
Merci pour ce beau partage plein de couleurs et de musique !
et merveilleux bonhomme lui aussi - un beau moment ce concert, fait du bien
Marie-Christine en gros une journée douce (le soleil ?)
Merci Brigitte, bonheur toujours aussi vif de vous accompagner au fil de vos journées
A l'inverse de toi, j'aime beaucoup ces arbres ainsi vêtus, il y a longtemps que j'ai envie d'en habiller quelques uns dans mon jardin, ...seule la paresse m'en empêche...
plusieurs amies qui aiment (et une je crois qui réalise) c'est pourquoi je m'excusais presque… mais moi y en a moins aimer (sans détester) - peut être un complexe de celle qui n'est pas fichue de tricoter ou moins encore de manier un crochet (pour le tissage c'est un peu, un tout petit peu mieux)
je suis admirative pour ces hommes que la passion porte et garde vivants. Pour ce qui est de l'agacement, je partage, mais est-ce une question d'âge ?
comme moi tu aimes le poisson...tu aurais été gâtée en Espagne.
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