ciel bleu avec nuages,
paresse, garder l'antre et se laver les cheveux,
frissonner aux gouttes qui
glissent le long du dos, laisser sécher
et en rester à un vieux
ce serait publié par les cosaques des frontières
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Ce seraient -
58 – des boulangers
Ce serait, pour une raison
ou une autre, et contrairement à mes habitudes, vouloir acheter des
pains – pour une maison de vacances pleine d'une grande famille, ou
pour les repas d'un groupe de travail ou – comme je le disais –
une raison ou une autre.
Ce serait, sur un renseignement, trouver une boutique rouge devant laquelle attendrait une petite file de clients.
Ce serait, sur un renseignement, trouver une boutique rouge devant laquelle attendrait une petite file de clients.
Ce serait voir une femme,
une petite fille, ou un grand-père, sortir avec une miche, un pain
long, un sachet plein de croissants, et un sourire de contentement.
Mais ce serait, en
arrivant au niveau de la vitrine, un étonnement.
Il y aurait des pains de
toutes sortes, un homme en blanc servant chacun à son tour, un
autre, avec un grand tablier, venant regarnir les rayonnages, fort
gaillards tranquilles vaquant dans le calme, oui mais voilà, ils
n'auraient pas de tête.
Et la femme bavarde qui me
suivrait – elle commentait les dernières nouvelles entendues à la
radio, elle saluait ceux qui sortaient ou les passants, elle
gourmandait un chien errant – me regarderait, rirait et dirait «ne
vous en faites pas, ce sont les meilleurs boulangers de la ville,
leurs mains savent choisir la farine, humer son odeur, doser l'eau et
le levain, pétrir, laisser reposer etc.. enfin tout ce qui est
nécessaire, mieux que toutes autres»
Je trouverais cela un peu
étrange, mais comme visiblement je serais la seule troublée,
j'accepterais de ne pas y penser davantage....
En pénétrant dans la
boutique, en évitant de regarder plus haut que les épaules des deux
boulangers, parce que tout de même cette absence au dessus m'était
inconfortable, en écoutant le bavardage, en entendant les commandes
passées, en voyant que même si un client ne prenait pas cette
peine, mais continuait à parler du beau temps ou se bornait à
saluer le marchand, il était servi, et, semble-t-il, à sa
convenance, je m'interrogerais (le curieux est que l'impossibilité
pour ces deux bonshommes d'entendre me semblerait évidente, mais que
je ne me demanderais pas comment ils pouvaient circuler, prendre,
compter – ah non pour ça il y avait la caisse enregistreuse –
oui mais fallait bien qu'ils y entrent les éléments... zut).
Et puis ce serait mon
tour.. et comme je regarderais les baguettes - enfin les pains courts
et assez fins que l'on nomme baguettes en dehors de Paris - pour
lesquelles j'étais venue, l'homme en poserait une, puis une seconde,
une autre... sur le comptoir jusqu'à ce que je cesse de penser aux
baguettes pour m'intéresser aux fougasses, et il en ajouterait trois
bien dodues, puis un gros pain de campagne rond - parce que j'aime y
tailler des tranches pour une petite troupe à peine éveillée, cela
me rappelle ma jeunesse – et je me dirais que la transmission de
pensées est une merveilleuse réalité.
Pendant que j'entasserais
le tout dans mon grand sac, la femme commenterait : «vous aller
voir, ils vont aimer ça chez vous....» - c'est vrai que le contact
était ferme et souple, le parfum agréable..
Alors, puisqu'en principe
ils ne pouvaient m'entendre, les deux hommes, je demanderais : «mais
comment ont-ils perdus la tête ?»
Et des voix répondraient
- «parce qu'il y a trop
de règlements, on ne peut plus travailler
- c'est depuis les grands
vents
- parce qu'ils ont oublié
de la remettre en place un lendemain de cuite
- pour une femme..»
Dernière réponse qui
déclencherait un : «qu'est ce que tu en sais toi ?» furieux fusant
d'au dessus de l'homme qui encaisserait mes achats et un «parle
pour toi» de l'autre, qui, justement, arriverait en portant une
grille chargée de tartes... et puisque les voix leur étaient
revenues – peut-être que la supposition n'était pas si fausse –
de bonnes bouilles, une toute ronde portant une toison blonde
bouclée, une longue et brune avec un grand nez busqué, seraient
tout d'un coup là, bien visibles, sur leur cou...
M'en irais, titubant sous
la charge, en me demandant si, au fond, je ne serais pas sorcière.
Et puis que, tiens c'est
vrai, il n'y avait pas de boulangère.
7 commentaires:
pain quotidien... pour ceux qui en disposent.
tout de même une des nourritures les plus abordables, je crois (en achète pas, reste de mon adolescence anorexique)
et pour le reste, le boulanger (très bon si j'en juge par les files devant la boutique parfois, alors qu'il y en avait tant d'autres) en bas de chez moi à Paris, vendait les petits beurres à la pièce pour que les gosses puissent les acheter - sont peut être arrangeants mes boulangers là...
L'important dans la vie, rester loin du pétrin, si faire se peut.
Pierre : sourire
Réservation festival sur Internet ce matin à 10h pétantes, à l'ouverture: la plupart des spectacles que je voulais étaient complets!!!
Exemple: Les Damnés: 10 séances X 1973 places = 19 730 billets vendus samedi aux clients qui étaient sur place?
Décourageant.
sans doute pas - tous les billets n'étaient pas mis en vente et c'était surtout pour les damnés et trois autres spectacles contingentés (deux billets pour chacun au maximum)
mais il doit y avoir les pré-réservations des agences.. et souvent, en passant sur le site on trouve des billets remis en vente plus tard, ça m'est arrivé.. là j'ai laissé tomber jusqu'à mercredi, laisse passer l'orage et on verra bien pour les finalement trois billets que j'aimerais
sinon tant pis, reste l'immensité du off (mais mon problème clims insupportables et choix trop ample) plus les lectures, conférences, expos. etc...
Et cette infime parfum de pain chaud très tôt le matin
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