Le bruit du mistral rodant
au dessus de la cour, la fatigue, penser au froid et à la nuit à
Boulbon, chercher en esprit vêtements, à portée rapidement, pour
ralentir la congélation et puis tout d'un coup se souvenir de cette
nouvelle (Nice) sur laquelle me suis endormie et me reprocher mon
égoïsme – être tentée de remettre tête sous couette et en
rester là, à suivre l'actualité, pour le jour...
mais automatiquement se
vêtir, prendre couffin, aller aux remparts jeter poubelle, le vent
est légèrement tombée, le ciel radieux.. penser on ne peut
abandonner les compagnies (hypocrisie, d'autant que pas de force pour
le off à ma grande honte) s'avouer aussi, plus honnêtement que les
deux spectacles du jour me tentent et que je crains surtout de ne pas
tenir le coup, l'épuisement a tendance à repointer son nez.
Sourire aux claques
froides quand fais face au vent, et poursuivre dans les rues presque
totalement dépouillées de leurs affiches, presque totalement vides
(à vrai dire il n'était pas tout à fait dix heures du matin)
halles quasi vides, ne pas
remplir complètement couffin parce que deux litres d'huile, un kilo
de patates pèsent déjà passablement,
s'offrir des galettes de
pommes de terre et deux filets de rouget pour le dîner un peu avant
cinq heures du matin, quelques légumes et fruits
et rentrer entre plages de
soleil et souffle brutal (la banderole au dessus de l'entrée des
halles a été repliée énergiquement par les rafales de la nuit)
Rangement, cuisine, tenter
de grapiller repos mais en refusant sieste
et m'en aller vers le
théâtre des halles,
attendre dans le jardin, avant un de ces petits spectacles précieux donnés dans
la chapelle
une trop bruyante
solitude d'après le livre de
Hrabal, lu et aimé il y a très longtemps, dans une mise en scène
de Laurent Fréchuret (également auteur de l'adaptation), une belle interprétation de Thierry Gibault –
et compte tenu du peu de temps, parce que là j'ai une demi heure
pour mettre ceci, me changer, vérifier sac et repartir... dirais
simplement que tout bon c'était, et reprends la bande annonce trouvée
sur le site du théâtre
retour donc
vers l'antre, entasser frusques, avoir trop chaud en prévision du mistral dans la carrière au petit matin, même s'il a bien molli, penser que j'ai copié, sans le lire plus loin que la
première phrase enthousiaste (j'ai assisté à la naissance d'un
bébé magnifique, terrifiant et tout simple, le "Karamazov"
de Jean Bellorini, à la Carrière Boulbon), l'avis, trouvé sur
Facebook, d'André Markowicz après avoir assisté à ces Karamasov
que vais voir, en renforcer le désir qui me pousse et partir vers
les navettes pour la carrière de Boulbon (idiote n'ai pas acheté mon billet, mais à vrai dire n'ai
guère d'inquiétude..)
En fait j'aurais pu en avoir, parce que j'ai failli ne pas trouver la navette dont le point de départ a été déplacé.
Boulbon donc avec quelques accalmies et de fortes rafales…
un spectacle dont là, maintenant, à 4 heures 16, dégelant et affamée, je me sens incapable de parler… (photo Christophe Raynaud de Lage)
Tenterai sans doute dans la matinée.
En fait j'aurais pu en avoir, parce que j'ai failli ne pas trouver la navette dont le point de départ a été déplacé.
Boulbon donc avec quelques accalmies et de fortes rafales…
un spectacle dont là, maintenant, à 4 heures 16, dégelant et affamée, je me sens incapable de parler… (photo Christophe Raynaud de Lage)
Tenterai sans doute dans la matinée.
6 commentaires:
Bonne nuit bien au chaud
Admiration pour votre forme de marathonienne !
La vie est là et reprend son cours ai suivi le reportage sur FC du Karamazov et me doutais que tu irais Quel courage !! Bravo
Une épreuve marathonienne. L'important n'est-il pas de participer ?
L'énergie vous tient : j'imagine une pièce de théâtre sur vos déambulations... (je ne suis jamais allé à la carrière où nos aînés ne sont plus).
euh suis pas s vaillante et forte les amis (et l'ai bien vu dans la bousculade de la fin pour les navettes, ai failli tomber et heureusement une navette est revenue pour les laisser pour compte)
et là bien incapable de parler du spectacle (si dense et hors canons habituels que je crois ne pas être la seule) me rendors
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