matin, petit tour en
ville, où les traces du festival, hors les théâtres, se font rares
(il n'y a plus qu'un caricaturiste place de l'horloge, quelques
distributeurs de tracts plus occupés à échanger entre eux qu'à
tenter de trouver des mains intéressées par leurs bouts de carton
et les terrasses, sur ma place, ne débordent plus sur la mosaïque
de galets)
s'appliquer au repos,
avec, comme toujours, de brusques envies de ces activités ménagères que
néglige d’habitude..
et départ en milieu
d'après-midi, (navrance en passant de constater que l'arbre du
rocher est lui aussi dans une année de trop) vers la rue de la
Croix, avec un salut au souvenir du Maupassant vu par les coréens,
et le passage rituel à la Condition des soies, sa presque misère
(en fait sous cet aspect décrépit il y a le confort du bas-flanc pour attendre même si me suis fait
une fois de plus chipper ma place, et des banquettes raides)
soigneusement chaulée, pour
Play me d'I-Fen Tung et de sa compagnie
M.O.V.E. Theatre parce que ne saurais me passer des taïwanais et que
c'est le seul des trois spectacles présentés cette année que
n'avais pas vu.
présentation : un
dialogue dansé où les voix dirigent les corps. Cinq danseurs et
performers jouent, insouciants, à des jeux d’enfants. D’abord
amusants et fédérateurs, ces jeux se transforment très vite en
machines infernales. Et dévoilent de plus en plus nettement les
rapports de force et de pouvoir entre les individus. Saisi, on
bascule du rire à l’angoisse..
une
danse acrobatique, un jeu qui rebondit, et bien entendu un peu de
cruauté, des moments de poésie (comme lorsque le micro que la plus
faible applique sur son corps au lieu de donner des ordres diffuse
des phrases incompréhensibles, des discussions, douces puis de plus
en plus fortes si elle appuie davantage jusqu'à se faire souffrir) et
de grosses nodules d'humour.
Me
sentir presque rénovée en sortant, mais sagement, rentrer dans la
touffeur et la lutte entre éclat et ombres longues vers l'antre..
arroser, préparer souper nocturne, changer de robe
et
dans un grand désir de non-intellectualité, partir vers la rue des
Lices,
aller assister à Pound it, Macbeth par une troupe coréenne, parce qu'à force d'échanger des sourires avec eux dans les rues j'avais envie de les voir, parce que les autres troupes sont parties ou jouent à des heures de trop grande fatigue.. et parce que je n'ai pas mis les pieds cette année au Verbe Incarné
aller assister à Pound it, Macbeth par une troupe coréenne, parce qu'à force d'échanger des sourires avec eux dans les rues j'avais envie de les voir, parce que les autres troupes sont parties ou jouent à des heures de trop grande fatigue.. et parce que je n'ai pas mis les pieds cette année au Verbe Incarné
un
Macbeth un rien maltraité, hors psychologie, mais le plaisir du
spectaculaire .. et puis j'en avais envie
une
entrée époustouflante avec la danse en poussant les très gros
tambours, les échanges de musiciens, les changements de rythme et la
force du son...
et
puis en fait ils jouent la tragédie, enfin un drame qui a
l'ambition, des moments de remords, des morts, en commun avec Macbeth,
mais sans Lady Macbeth ni sorcières (par contre les maîtresses du
rois, qui est résolument bouffon, sont les plus jeunes danseurs,
musiciens, revêtus de capes de tulle retenues par des rubans par
dessus leurs culottes bouffantes et minaudières à souhait), c'est
un peu un rituel avec des chorégraphies et des costumes et lumières
très soigneusement beaux, ce sont des combats dansés, ce sont des
scènes de bouffonnerie, des danses de drapeaux, de sabres, de
cymbales, il y a les personnages en noir, masqués, qui sont un peu
les rêves de meurtre de Macbeth et ses exécutants, il y a,
tranchant peut-être un peu trop, même si, comme tout le reste,
c'est emporté par la musique d'un très bon musicien accroupi à
l'avant scène gauche devant un petit tambour vertical, l’expressionnisme tragique des méditations de Macbeth (très beau
au demeurant)... ce n'est certes pas Macbeth, c'est très enlevé,
fort beau, et passablement sympathique
4 commentaires:
Le "verbe incarné" dans ce festival, oui, et la belle carnation des images vues sur place et dont le souvenir reste...
c'est un endroit chaleureux où j'ai de bons souvenirs de rencontre.. le repaire de l'Outre Mer .. là j'ai tout loupé alors me suis rattrapée avec ce spectacle un peu hors de leurs habitudes
Semblait par tes mots très intéressant et même une sorcière en solde!!
Les jardinières des fenêtres en désarroi sur ton passage
Cet après-midi 34 degrés à la Côte St André sous orage grondant
avons bien fort lourd chaud ici (à part une idée d'averse ce matin) je crois que l'orage est pour demain
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