ciel bleu, mistral qui
forcit sans être encore seigneur omnipotents,
suffisant pour déposer
une branchette au seuil de ma cuisine, pour attiser les feux dans les
Bouches-du-Rhône, pour susciter un commentaire qui m'a fait sourire
sur la page Facebook de Jacques Bon Sans vent
tu crèves de chaud, avec le Mistral tu as froid. Drôle de pays la
Provence – commenté
avec ben oui et après trois jours t'es
fada avant
d'endosser tee-shirt de coton un peu plus épais et veston d'été
(avons perdu près de dix degrés)
pour
m'en aller vers la collection Lambert... j'avais envie d'aller à
Arles, ai eu le tournis en consultant le programme des expositions,
un coup de flemme, et réalisé tout d'un coup que non seulement j'ai
loupé l'exposition Serrano cet hiver chez Lambert mais que ne suis
toujours pas allé voir les expositions de cet été (pas de grandes
exposition, mais une série d'expos de taille modeste)
accueillie
dans la cour par la sculpture d'Adel Abdessemed le
coup de tête belle
taille (cinq mètres) et solide présence mais pas ce que je préfère
! et, dans le hall, par une série de photos d'André Serrano,
annonçant sa belle exposition de cet été, dont je garde photos
pour demain.. parce que bien sûr suis revenue avec beaucoup trop de
photos, que j'en ai jeté un bon nombre, et gardé encore beaucoup
trop, le plus souvent médiocres mais qui me serviront de mémoire..
donc je pense que vais en avoir pour deux ou trois jours. (le premier
tiers, correspondant au premier étage de l'hôtel de Caumont, étant
déjà très long)
Au
premier étage, comme un hors d'oeuvre, une salle regroupant la
longue procession de Shilpa Gupta que j'avais déjà
vue, de très belles photos de Louis Jammes,
des
femmes iraniennes tirant une barque de Shirin Neshat et la barque
surchargée d'Adel Abdessemed
puis,
dans une petite salle obscure, une belle vidéo solitude
d'Adel
Abdessemed, émotion calme..
avant
la vraiment très réussie (aucune photo ne pourra rendre
l'impression ressentie par les visiteurs) d'Amos Gitaï chronique
d'un assassinat annoncé en
écho au spectacle donné dans la cour d'honneur et à son film sur
l'assassinat de Rabin,
réunissant
trois grandes vidéos dont les images projettent sur les petits
personnages de céramique disposées, dessous, sur de longues tables,
des reflets qui les animent d'une vie étrange,
une
table avec de petites photos du film, associées à un texte, de
grandes photos belles et assez peu lisibles face aux fenêtres
occultées, et, au plafond et au sol (les visiteurs d'instinct
évitent de marcher dessus, même si là elles sont très floues) de
grandes vidéos.. créant une cage mouvante, une immersion...….
en sortant, on passe devant la salle qui garde la fresque de Sol Lewitt, où est installée une petite boite enfermant une vidéo, et dont les parois portent des photos et dessins (Cristo et autres)
avant
de déboucher sur la grande salle intérieure, accueillis par une
sculpture d'Adel Abdessemeb (la tristement célèbre petite fille au
napalm) devant de grands cercles de fer barbelé du même, posés sur
le mur de fond, face à des oeuvres de
Jenny Holzer évoquant les compte-rendus censurés de Guantanamo..
et j'en resterai à
l'escalier au bout de l'aile, à l'oeuvre séduisante de Zannnnnng
Huan sur le palier, au salut à la rue en émergeant au
rez-de-chaussée.
7 commentaires:
Il y a donc toujours la possibilité de contourner Arles si on ne peut s'y rendre...
Amos Gotaï : je suis persuadé que son film (vu) sur l'assassinat de Rabin est supérieur au spectacle (pas vu) qui en a été copié !
le spectacle n'était, pas plus que l"installation, copié sur le film, ce sont trois déclinaisons différentes sur le même thème par Amos Gitaï lui-même (assistait d'ailleurs au spectacle, et au vernissage)
Merci Chère Brigitte pour ce parcours et Merci aussi pour les liens en partage sur FB qui me plaisent et me correspondent
et grand merci pour votre passage
je ne connaissais pas Adel Abdessemeb, merci Brigitte !
et grâce à toi maintenant je découvre d'autres images, c'est incroyable comme ça me parle
http://ecriture-en-chantier.over-blog.com/article-adel-abessemed-artiste-deconcertant-98611110.html
(re-grand merci Brigitte !)
et voilà que je découvre aussi.. avec juste :
a) très long - essaierai de lire ce soir
b) ne connais aucune des oeuvres montrées dans la première partie
c) ne reconnais qu'en partie les qualificatifs (perfection presque industrielle) qui s'applique oui à la sculpture, beaucoup moins aux dessins qui au contraire ont un tracé gras, assez lyrique et qui sont ce que je préfère
d) au début j'étais assez repoussée par ce qu'il fait (comme les bas reliefs exposés cet été à cause de ce côté un peu moulage en plastique, alors qu'il s'agissait de matériaux nobles totalement gommés) et plus sensible aux intentions… il m'en reste quelque chose mais que je dépasse peu à peu
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