trouver en sortant un ciel
d'un bleu très clair que des nuages hésitants envahissaient avec
une douceur vague, hésitant, refluant, revenant
et un air tiède qui
cesse, je pense définitivement, au moins pour quelques mois, à
flirter avec les 30 degrés.
Puisque rien ne pouvons
sauf demander pour eux au moins le respect, y couler, dans cette
douceur, sans que cela améliore réellement les choses - le ciel n'y
peut mais -, la détresse, l'écoeurement devant le gâchis humain,
les égoïsmes souvent compréhensibles, la démagogie, l'arrogance
sans excuse, les faux semblants de nos gouvernements, et surtout le
poids impardonnable que font peser sur le monde une minorité
grotesquement riche, après avoir regardé, m'interrompant de temps
en temps pour découvrir ce que m'offraient les blogs amis, un
documentaire sur les aventureux comme ils se nomment, les immigrés
clandestins, leur épreuves, leurs projets et espoirs que leurs yeux
démentent, et nos involontaires et insupportables responsabilités
impuissantes https://youtu.be/PywPA8yjVzQ
et
comme j'étais entre nez dans des livres, et attention distraite à des
débats, pour continuer à mettre douceur sur paumée, reprend le
rose d'un portrait flamand, et du portrait imaginaire que j'en avais
tiré et qu'ont publié les cosaques des frontières
https://lescosaquesdesfrontieres.com
Lisse et rose
Elle était
calme, impassible, mains sages et visage offert et fermé, visage
rosé comme un délicate pétale, mais sans l'éclat de la rose,
plutôt d'une églantine. Une églantine qui aurait été retouchée,
dont le teint aurait été, par une méthode inconnue, rehaussé sur
les joues, un pétale d'églantine éternisé sous une très fine
plaque de verre.
Elle était
quiète, épaules relâchées, mains posées dans son giron, tête
souplement droite, fines lèvres esquissant un sourire et paupières
légèrement baissées sur le regard.
Elle ne
manifestait rien d'autre que sa présence, simplement. Elle était
maîtrise, conscience de soi, de sa place, de sa lignée, sans
arrogance ni timidité. Elle était affirmation.
Elle était
ferme comme un joli caillou.
Elle aurait pu
faire naître un agacement, un début d'agressivité, s'il n'y avait
eu cette douceur, la sensation qu'un esprit était là, mystérieux à
force de réserve, de retenue, dans ce corps lisse.
Et peu à peu
venait un désir de la voir sortir de ses gestes, ses attitudes, ses
courtes phrases, conventionnelles.
L'envie de
faire partie des rares élus autorisés à savoir ce qui était
derrière ce sourire mince, cette justesse, ces vêtements à la
sobriété raffinée.
L'envie
peut-être de lui découvrir une fêlure, de pouvoir s'y infiltrer,
de toucher son esprit, de lui devenir nécessaire.
Sur un
portrait attribué à Holbein le jeune – Musée de La Haye
6 commentaires:
très belle entrée dans la matière de ce superbe tableau ***
et grand merci à vous Anna
Une craquelure dans un visage tel un nuage incongru dans un ciel bleu.
l'âge mon cher, l'âge
Les constellations, derrière elle, comme attrapées au vol...
le les avais pas remarquées
je suppose qu'elles n'ont rien à voir avec le jeune Holbein, c'est la petite touche née du lustre pendu au centre de la salle, du vernis du tableau, et de mon appareil
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