rues dans l'humide
seule en un monde vide
penser aux anciens
mais des trouées bleues
le souvenir de leurs joie
et amertume
une envie d'accentuer ma
disparition, intériorisation de ma médiocrité ou réserve grande,
sentiment de liberté, écouter des chansons et dériver d'un poète
à l'autre pendant que la lumière caresse le haut de la cour, dans
l'attente du soir, du départ, bien décidée à ce que carcasse ne
puisse être gêne, vers le théâtre des halles, un espoir, un
spectacle attendu, (production Les Déchargeurs/Le Pôle diffusion) :
Serge Merlin dans une mise
en scène par André Françon du dépeupleur de
Beckett.. avec la certitude qu'il y aurait de toute façon miel à
tirer de l'écoute de ce texte (lu et relu), de la rigueur de
Françon, de la gueule et la voix de Merlin, et dans l'espoir que
retrouverai ce que Jean-Pierre Thibaudat dit de ce spectacle
Ce que fait Merlin est
proprement indescriptible tant son art du verbe et son art du geste
sont hauts. Non pas un acteur au faîte de son art, mais un
être-acteur habité, halluciné de présence et tutoyant les
gouffres. Merlin ne sert pas le texte de Beckett. Il en extirpe les
moindres inflexions, en exaspère la complexion, ouvre ses vannes.
Les gestes du bras, de la main, du poing, le tracé du regard ne
prolongent pas les mots, ils en sont tout à la fois le contrepoint
et la ponctuation, le creuset et le tombeau.
(photo
iFou pour le Pôle diffusion, raptée sur le site du théâtre)
une
interview de Françon sur ses deux mises en scène de ce texte..
On se
marchait dessus dans l'ancienne chapelle, la salle était comble de
belles gens intelligentes ou et intéressantes…
On se
marchait dessus dans l'ancienne chapelle, la salle était comble de
belles gens intelligentes ou et intéressantes...
Merlin
joue cela avec un côté professeur Tournesol, en plus lyrique et
peut-être un peu plus fou. Mais à vrai dire une légère
déception.. parce que tout de même il est un peu trop grand acteur
sur d'être au faîte de son art et «il cabotine un peu
trop», a trouvé mon voisin qui exagérait un peu, je dirais plutôt
qu'il y a un peu trop de tout et que le texte, à mon avis, n'aime
pas vraiment ça.
Est-ce
parce que l'ai trop lu solitairement, je le sentais plus sec.
Un
plaisir global tout de même, mais dans lequel la salle jouait pour
une bonne part (outre le texte bien entendu). Et un retour par les
rues pas si froides que ça (avec grosse doudoune, écharpe
entortillée et vieux bonnet de laine enfoncé)
Un
plaisir global tout de même, mais dans lequel la salle jouait pour
une bonne part (outre le texte bien entendu). Et un retour par les
rues pas si froides que ça (avec grosse doudoune, écharpe
entortillée et vieux bonnet de laine enfoncé)
6 commentaires:
Une salle très peuplée pour "Le Dépeupleur" : Becket aurait adoré...
oh merci ! j'ai bien fait finalement d'annuler mon blocage des commentaires (réflexe de protection contre la tendance à me navrer de ce désert)
Nous n'existons que par les autres.
remercier les artistes d'être là néanmoins, même avec avis nuancé, il fait si gris aujourd'hui
Oh Pierre ! j'espère bien que non, sans ça j'ai plus qu'à me foutre en l'air :-) et suis pas prête
Ah non, nous n'existons PAS que par les autres, et la boussole alors !?
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