Me sens de plus
en plus hors internet, aimerais ne garder que Paumée comme un
éphéméride de la petite vieille, pour moi.. et passer de temps en
temps en silence lire des auteurs – désarroi un peu ce matin,
corrigé en mettant les mains, avec des gants tout de même, dans le
produit pour l'argenterie (pas eu courage pour le cuivre) et puis en
baignant dans la cire pour le plaisir et chasser ce parfum atroce
sous celui du miel.. me suis énervée sur les vitres sans résultat
satisfaisant comme toujours,
et en même temps écoutais pour
accompagner ces tâches et me souvenir du concert prévu dans la
nuit, ce que je trouvais, qui n'était pas au programme de ce concert
(musique à la cour des papes au XIVème siècle, donné dans la
grande chapelle du palais) mais qui était interprété par
l'ensemble Diabolicus in musica
pour une polyphonie
parisienne du XIIIème siècle pour voix d'hommes
et puis plus ancien
(XIIème) avec ajout de voix de femme, une chanson
ai écouté
aussi un duo féminin – (Gloria Suscipe Trinitas de Johannes
Ciconia – 14ème siècle) etc... le «moyen-âge» représentant
plusieurs siècles, et pour chacune plusieurs sortes ou étages de
musique.
Départ dans la
nuit fraîche, bien fraîche, vers le palais (pour une fois sans le
charme du petit cloître comme pour les habituels concerts dans le
tinnel), avec l'entrée par la porte principale, une petite
atmosphère de fête discrète, de courtoisie,
la montée du
grand escalier, vers la très grande chapelle qui s'offre l'espace
luxueux qui va à Clément VI,
chapelle dont
notre petite assemblée d'une soixantaine ou un peu plus de personne
n'occupait qu'une partie, le reste de la nef étant occupée par les
panneaux montrant l'aspect du palais avant restauration.
achever la
petite lutte avec ma gorge qui, quiète depuis le matin, avait petit
désir de se manifester, et l'arrivée du groupe de chanteur retenu
pour ce concert deux ténors Raphaël Boulay et Olivier Germond, deux
barytons Jérémie Acache et Romain Bockler, un baryton-basse
Emmanuel Vistorry (très belle voix) et une basse Philippe Roche,
dirigés pour les messes par le fondateur de l'ensemble Antoine
Guerber.
Un lien pour
voir chanteurs et avoir détail sur le programme (musique pour la
chapelle des papes au XIVe siècle - ci-dessous)
http://www.palais-des-papes.com/fr/content/ensemble-diabolus-musica
une messe – à 3 voix :
- Kyrie (Guymont) un Kyrie
extraordinaire avec des audaces, des petits tressautements des voix,
des oppositions – Gloria et Venerus Homo Deus – Credo – Sanctus
– Agnus Dei
des motets (pour certains,
entre autres le très grave et beau premier, les chanteurs
(composition et nombre variant d'une pièce à l'autre)
s'installaient dans le fond de la nef, à distance pour varier
l'acoustisque
- O Philippe/ O Bone Dux -
anonyme
-
Firmissime/Adesto/Alleluya – Philippe De Vitry
- Deus in adjutorium/Deus
in se notus – anonyme
- Ecce sacerdos magnus –
anonyme (superbe)
- Petre clemens/Lugentium – Philippe De Vitry (composé pour Clément VI
et une messe à 4 voix :
Kyrie Ave Desiderii / In
partu Mirabilis- Gloria – Credo (Sortes) – Sanctus Sanans
fragilia/salva nos – Agnus Dei (Heinricus de libero castro)
Ma gorge s'est retenue
pour exploser trois fois pendant les applaudissements (pour une fois
je manifestais plus bruyamment mon plaisir)
et l'assemblée s'est
égaillée, trouvant plus ou moins rapidement la sortie, heureuse –
si ce n'est une dame qui trouvait que cela manquait d'instrument,
chose tout de même assez rare pour le chant a capella.
10 commentaires:
egoïstement, j'aime bien suivre votre éphéméride, belle journée à vous, Brigitte
Merci de partager vos plaisirs avec nous et tant mieux que cette toux s'atténue...
Voilà bien longtemps que je n'ai astiqué mes cuivres !
j'ai reculé devant les étains et les cuivres...
A capella, les mots pour chanter
d'émotion
la gorge nouée.
pas trop nouée de préférence pour le chant (sourire)
grande musique en ces temps noirâtres : une nécessité...
et comme la veille un public de choix
Beau et grand merci merci de nous inviter a te suivre ici dans cet espace privé et précieux jongler avec internet paraît souvent dérisoire et des petites poses sont necessaires ici c'est différent
Ces ombres noires montant l'escalier de pierre, comme une confrérie secrète.
Arlette, grand merci pour ta gentillesse
Godart, le petit club des amateurs de musique ancienne
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