Peut-être pas... parce
que sans grand intérêt et démesurément long
Ciel clair, froid modéré
mais une Brigetoun en mauvaise journée, en mal-être, crispations et
abrutissement... Dans cet à côté, une idée baroque m'est venue,
plutôt plaisante, sauf qu'il était peut-être inutile de
persévérer, avec détermination, parce que c'était comme ça… une fixation à la surface du jour.
J'ai, ces soirs ci, repris
le livre issu de l'atelier d'été de François Bon, relue certaines
contributions, lu et découvert celles, finalement assez nombreuses, qui
m'avaient échappées.. et dans un moment de quasi lucidité, me suis
dit il serait amusant, peut-être plus de voir comment chacun est
entré dans sa maison inconnue (après avoir pris, un peu au hasard
un passage d'un de ceux que je préférais parmi les découverts pour
le massacrer (enfin ça ce n'était pas prémédité) pour
http://brigetoun.wordpress.com
Alors, pour chacun (il y
en a 58, êtes prévenus... cela a occupé ma journée) les trois
premières lignes du texte imprimé (prolongées jusqu'au premier
point suivant), règle qui est parfois d'une grande injustice, les
textes que je préfère commençant souvent par des phrases
tranquilles, relativement brèves (parce que je l'avoue, si j'ai aimé, goûté l'écriture de beaucoup, ai trouvé intéressant, amusant, astucieux ce qui était dit, avec toute une graduation, certains ou
plutôt quelques uns m'ont tenue hors de portée, de plaisir - on ne saurait tout apprécier également) et
j'indique les références webs que j'ai trouvées ou qu'ils
indiquaient, passant sous silence les éventuelles publications
(parfois d'importantes et intimidantes bibliographies)
Quand tu traverses ces
villes basées sur une rue unique et infinie ou qui te semble telle,
ces maisons grises aux porches fermés, aux fenêtres ternes alignées
à l'étage, et ce qui te vient de l'image d'escaliers sombres, de
couloirs au plancher irrégulier, de chambres où l'on n'entre plus,
des vêtement d'un mort gardés dans une armoire (Marc
Alduy)
La clef résiste, elle
résiste dans la mollesse d'un geste aveugle, amorphe. La vie, trop
occupée à battre dans ton coeur ; elle s'est retirée des muscles.
Des doigts (Gracia Bejjani – a
une chaîne YouTube)
Je passe et repasse
devant ce pavillon de banlieue anodin.
Mon enfance est restée
là, coincée entre ces quatre murs. (Dominique
Bergougnoux)
Peut-être que des
années à passer devant, on avait vu les ferrures de bords de
fenêtres, travaillées à l'ancienne, un poil rouillées. L'herbe
poussant rongeant le seuil d'une porte en bois à la peinture
craquelée. (Michaël Blériot)
Si l'on emprunte, un
dimanche d'août, la rue des écoles, on entendra le silence des
cours, peut-être la foulée d'un jogger ruisselant, la rumeur du
pont aérien. (Hélène Boivin
http://lecrideshaleurs.blogspot.fr/2014/12/qui-suis-je.html)
La maison aux volets
clos se trouve sur le boulevard longeant la canal de l'Abandon. On y
accède par un portail en fer. Avant d'atteindre l'entrée, il faut
marcher sur des graviers qui produisent sous le pas comme un bruit de
mastication, puis gravir un petit escalier terminé par une
plate-forme de plain-pied. (Raymond
Bozier https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Bozier)
Depuis Beugin-les-Bois,
il suffit de prendre la «Route de Bimont» pour justement s'y
rendre. Ici, chaque route porte le nom du village attenant. L'axe
routier traverse de part en part des champs pelés et secs. (Julien
Bucci http://www.julienbucci.fr)
J'avais roulé des
heures à des vitesses excessives sur des routes désertes, comme en
transe, et j'avais failli ne pas voir la station-service plongée
dans le noir alors que je passais devant. (Philippe
Castelneau https://philippe-castelneau.com)
Il est, il était une
maison que j'ai habitée, au moins en désir, pendant des années,
dont j'ai deviné, corrigé, dessiné les plans inlassablement, au
gré de mes besoins réels ou de mes rêves, il y a très longtemps,
quand tremblait en moi le timide projet de devenir l'architecte que
je ne fus pas malgré une courte tentative. (Brigitte
Célérier)
Confins de notre ville.
Longue palissade faite de grilles plus hautes qu'un homme, enchaînées
les unes aux autres et posées sur plots ciment. Attaché devant,
tissu grisâtre pour drain en brise-vue ; bat aux vents, percé,
déchiré. (Jérôme
http://boutsdetextesblog.wordpress.com)
J'avais déjà pas mal
bu, deux heures du matin, une petite pluie fine, idiote, saloperie
qui transperce tout ce qu'elle touche. Je suis arrivée au coin de
cette rue, Rush Street, mais j'avais soif. (Pierre
Cohen-Hadria
http://www.pendantleweekend.net/category/pierre-cohen-hadria/)
Humphrey s'est enfermé
tout là-haut dans la tour carrée où son père avant lui se
cloîtrait durant des heures infinies dans le plus grand des
mystères. Je suis tout en bas dans la partie principale du bâtiment
et je tiens entre les mains une photographie de la maison où je
suis. (Stewen Corvez
https://blogs.mediapart.fr/stewen-corvez/blog)
Vendesi : à vendre.
Sur le panneau juste
avant le croisement.
Une cave. Dans la cave,
une fille. Enfin, une fille en morceaux.
(Barbara Couffini-Baudino)
Je marchais sans bruit.
Je marchais sans bruit c'était la nuit je vous cherchais. La nuit
difficile. Un labyrinthe, un dédale de murs en ruines, d'escaliers
biscornus et d'échafaudages brinquebalants ; mes pas se
multipliaient et se perdaient – un palier – je me demandais à
quelle porte frapper. (Jacques
de Turenne)
Pendant un mois,
lorsque je parlais de toi, tout était drame, douleur, chagrin. Tu
avais voulu t'effacer, et même si je comprenais, l'angoisse de ne
plus te revoir m'étouffait. (Emma
Delaunay)
Dans mon village, petit
bourg de deux mille quatre cents âmes dans les Hautes-Alpes, une
maison me fascine, une ferme d'autrefois à la longue façade aux
volets bleus délavés. (Christiane
Deligny)
Elle a pris un bus,
porte de Clichy, puis un autre en gare de Lyon. Presque neuf heures
de trajet. Ça laisse du temps pour réfléchir. Elle partira
définitivement quand elle saura. (M.J. Designers http://www.recoursaupoeme.fr/users/m-j-desvignes)
Ayant quitté les
condos, on grimpe l'Octavia Street, plus haut c'est les mansions,
murs hauts palmiers et parcs d'agrément, soleil pour les nantis,
ici, pas de palais coloniaux, des bâtisses victoriennes, qui
tremblent encore de 1906, mais elles tiennent sur les escaliers
raides – (exceptionnellement,
j'arrête à ce tiret, parce que la phrase se déroule bellement
pendant quatre pages – Ines du Guesclin)
Une clairière entoure
la cabane. De longues fougères, des bruyères en fleurs. Au delà la
forêt exhale, protège, m'intimide. Le cri rauque des corbeaux qui
s'envolent dans les chênes. (Béatrice
Dumont https://perso.univ-rennes1.fr/beatrice.dumont/)
Je crois qu'il y a une
route maintenant. Je dis je crois, mais je sais qu'ils ont fait une
route. C'est EM qui me l'a dit. Cet été, comme chaque été, je
suis allée la voir. (Françoise
Durif http://www.epure-editions.com/carte-blanche/francoise-durif/)
On entre dans un hall
spacieux éclairé par un lustre en faux cristal dont plusieurs
ampoules ont fait leur temps. La tapisserie doit dater d'une
trentaine d'années. (Claude
Enuset http://sensdessusdessousecritures.blogspot.fr)
On hésite à l'entrée,
mais on sait. On a tout un background. Plus d'un mois à gamberger,
beaucoup trop en fait. On sonne. On attend. On sonne encore. (Claire
Ernzen)
Ru ne sais rien d'elle.
Elle regarde l'océan les yeux fermés.
Tu arrives par le
sable. (Magali Es.)
Derrière cette fenêtre
s'ouvrant sur le brouillard matinal, les fauteuils vert fadasse face
aux souvenirs. Ce dehors entrevu frappe à la porte close. Ce dedans
réminiscences qui ne peuvent échapper... (Marc
Ferrand http://dernierendormi.eklablog.com)
Elles, les métaphores.
Inhabitées, les maisons.
D'habitude, je les
repère au détour d'un chemin – lointaines dans le brouillard –
ou je les découvre au coin d'une rue – comme apparues
soudainement. (Nathalie Fragné)
Je connais l'adresse
depuis toujours. Mais je ne suis venu. J'ai toujours entendu la
formule, si tant est qu'une adresse est déjà une sorte d'énoncé
performatif : souvent j'imagine que dire une adresse pourrait suffire
à vous y transporter. (Gabriel
Franck https://gabrielsf.net)
En quittant le village
je l'ai aperçu, comme un couloir entre les deux dernières maisons,
l'étroit chemin blanc. La voiture garée à l'opposé sur le bas
côté, j'ai voulu voir. (Marie-C
Fresnel)
La maison était la
dernière du lotissement de luxe, juste avant la falaise. Du
lotissement, on ne voyait que la barrière et le portail. Elle était
construite au fond du terrain en pente douce et, du jardin, on ne
voyait pas les autres maisons, mais le ciel et la végétation
astucieux. (Gérald Galtier)
Certains lieux sont
liquides, et il est possible que vous n'ayez pas le temps de remonter
à la surface. Vous êtes entré, vos pas dans les pas d'un autre et
quand vous avez jugé qu'il était temps de sortir, de remonter la
pente, le soleil au-dessus de votre tête était loin. (Pascale
Garreau)
Les grues s'étaient
comportées comme des machines de guerre... Elle avait entendu le
bruit mat des boulets qu'elles avaient lancés en balançant leur
long cou de girafe... les trous s'élargissaient, des pans entiers de
murs tombaient... des rideaux de poussière s'élevaient des gravats
en voilant les pièces éventrées... un vide étrange apparaissait
dans le sens vertical... une fenêtre battait des ailes, encore
accrochée à son support en chute... elle avait suspendu son
souffle, comme pour retenir la vie (Françoise
Gérard https://leventquisouffle.com)
C'est pas commun
d'habiter au numéro 4868 d'une route sans nom de rue. Assez loin du
premier village, mais pas isolé dans cette région où il y a des
maisons un peu partout, dans laquelle les vignes sont arrachées pour
faire pousser des lotissements de bicoques agglutinées les unes
contre les autres, chacune bien entourée de son mur de protection,
pour ne pas être vu. (Philippe
Girault-Daussan une page sur Facebook)
Assis près de la
fenêtre Pierre s'impatiente, encore de longues minutes avant qu'il
ne retrouve son port d'attache. Ce tortillard n'en finit pas de
desservir des villages fantômes aux maisons abandonnées depuis des
décennies, vidées de leurs souvenirs. (Marie-Christine
Grimard https://mariechristinegrimard.wordpress.com)
Le dimanche, en milieu
de matinée, ils descendent des appartements sombres, encaissés, de
la vielle ville, chargés de parasols, de cabas, de chaises pliantes.
Les serviettes qui n'ont pas trouvé place dans les paniers autour du
cou, ils se dirigent vers la grande plage pour y rejoindre leurs
voisins, leur famille, leurs amis. (Muriel
Boussarie http://dernierepluie.net/carnet)
Rue des Frères Blin,
une maison en pierre de deux étages. Pas de boite aux lettres où
déposer l'enveloppe adressée à Louise Lemecier, je franchis donc
le portail gris, puis me dirige vers le perron marron au-dessus des
marches de ciment. (Abiba
Guerziz)
Il avance vers la porte
d'entrée, j'ai l'impression de filmer avec une Steadycam, le
travelling est souple, j'ai quand même regardé le flot de la
circulation avant de traverser le quai de Jemmapes. (Dominique
Hasselmann https://hadominique75.wordpress.com)
Stupéfaite, mais aussi
soulagée, je me suis retrouvée dans la maison. J'ai tout de suite
su que c'était celle-là même dont j'étais curieuse quelques
instants auparavant, dans la rue, alors que je rentrais des courses,
mais j'étais incapable, maintenant debout dans ce qui semblait la
pièce de vie, de me rappeler comment j'y avais pénétré, chargée
de mon caddie dont dépassaient l'extrémité touffue de ma botte de
poireaux ainsi qu'une partie de la barquette où brillait ma tranche
de foie de veau. (Alain
Kervella)
L'automne était
somptueux, les érables parfaitement assortis aux kimonos, et les
carpes, qui semblaient peintes par Hokusaï lui-même, jouaient leur
rôle d'animaux familiers. (Françoise
Lacroix)
Elle est à une
intersection de rues, au milieu d'immeubles construits dans les
années soixante. La maison a brûlé. Des bouts de charpente se
dressent au sommet des murs. (Lan
Lan Hué http://rencontresimprobables.blogspot.fr)
Il y a quelque chose à
transpercer, à éclater, à abattre. Pour certains il s'agit de
brouillard à couper, pour d'autres de parois à dynamiter, ou encore
de coulées de bitume à stopper, de camisoles à arracher.
(Catherine Lesaffre)
Et ne me demandez pas
pourquoi je l'ai fait. Pourquoi j'ai cassé le carreau, pourquoi je
suis entré. Il y avait de la colle sur les vitres tout autour ou de
la peinture blanche, et une affichette pour dire l'avis de
démolition. (Mehdi Lochard
https://kaeiro.fr)
Des milliers de
rectangles en faïence jaune pâle qui déboulent les uns à la suite
des autres. C'était un jeu d'enfant, les effleurer tous du bout des
doigts, en courant le long des cent, deux cents, mille mètres de la
façade. (Vanessa Morisset
http://www.vanessamorisset.fr)
Une route droite, comme
celles des Romains et les côtes affrontées, la maison au bord,
entré dans un village. La table règne et tout est à elle, livres,
vaisselle, reliefs et provisions, rien n'est desservi. (Tristan
Mat http://tristanmat.net)
Le soleil de l'automne
fléchit sa course dans le ciel au bleu fragile. Les touristes ont
déserté la bastide. Elle peine à cacher la noirceur de ses ruines
oubliées. (Réjane Meillay
http://www.plumesalaligne.fr)
La porte est lourde,
elle grince. Il me faut toute ma force pour la pousser. J'ai frappé,
mais personne n'est venu m'ouvrir. Une porte sans serrure, une porte
sans clef. (Marie Moscardini
http://www.nouvelles-a-ecrire.fr)
Ios, une petite île au
sud des Cyclades, à une heure de bateau de Santorin. La légende dit
que ce rocher a jailli de la mer. Le relief y est rude, il faut
gravir, dans des sentiers à peine dessinés par le pas des mules,
des pentes respectables (Annnik
Nay)
Voix. Dimanche 4
septembre 10 heures le train passe devant la maison jaune – on voit
en gros plan le bas de la façade – autre voix – y'a les vivants
y'a les morts et – y'a les autres – elle griffonne une sorte de
plan la rue le pont la ruelle le sentier le quai la voie ferrée –
(là aussi je m'arrête, pour
l'équilibre avec les autres textes,à ce tiret, le texte filant
ainsi jusqu'à la fin – Anna Navarrette Berbel ou Anna NB
http://sauvageanna.blogspot.fr
http://effacements.blogspot.fr)
Et enfin, le jour venu
puisque ce qui te traverse ne te laissera pas en paix et qu'il faudra
bien rendre au monde ce qu'il ne cesse d'accumuler en toi – faire
jaillir dans le réel cet excès, cette subjectivité débordante,
sous forme de textes, d'images peintes ou d'objets manufacturés à
caractères psycho-magiques – tu isoleras du monde un volume d'au
moins 324 m3, par exemple un carré de neuf mètres de côté, sur
une auteur de quatre mètres. (Christophe
Pagnon http://www.christophepagnon.fr/accueil.htm)
Et j'ordonne que le
quatrième étage soit débarrassé des dossiers qui encombrent les
sols et les couloirs, y compris le couloir médian quelle que soit sa
dimension, pour permettre le passage aux documentalistes. Les hommes
du couloir médian marqueront les portes sur leur progression dans le
bâtiment en prenant soin d'éviter les redondances. (Réan
Fénine http://drivrsdu.fr)
Le lieu-dit, le voici.
Celui dont l'on vous parle depuis l'enfance, la mère patrie, la
maison qui contient en son sein toutes les maisons possibles, celui
où sans chercher, vous êtes déjà chez vous, chez vous partout :
c'est là le lieu où il n'est plus possible de revenir, car ce qu'il
était, il l'a été, mais ne l'est plus. (Elen
Riot http://fileuse.fr)
Tout le faubourg est
comme ça, héritage de la manufacture de draps qui fait vivre la
ville. Autour de la chapelle et sur huit ou neuf cents mètres, une
guirlande de maisonnettes en moellons. (Pascale
Sandré)
Elle avait la migraine
et avait dévalé les rues. Jamais elle ne retenait rien des villes
et de ses déambulations, mais de ce jeudi 19 août à 15h 11, elle
se souviendrait. (Marlen Sauvage
https://les-ateliers-du-deluge.com/tag/marlen-sauvage/)
Je n'aurais pas dû
rentrer, retourner dans cette maison ; je n'aurais pas dû. La
malédiction s'est emparée des murs et les murs médisent ; parlent
en mal de tout, de rien ; surtout de ce qui ne les concerne
pas.(Laurent Schaffter sur
Facebook https://www.facebook.com/laurent.schaffter.35?fref=ts)
La Casa. A la
mi-septembre, il y a six ans presque jour pour jour, tu apprenais son
existence et son ouverture, tu découvrais le projet et le programme
sur le papier qu'on venait de te donner alors que tu passais place
Pasteur en rentrant chez toi. (Véronique
Séléné)
Lettres en fer noir qui
rebondissent sous l'index, le pouce qui soulève le battant, l'oeil
qui s'y introduit, le courrier coincé sous la traverse. (Fatima
Slimani)
Parmi les décombres,
gravats, bouts de tôle, canapés déchiquetés, lambeaux de
fenêtres, sa maison porte encore un numéro de rue, le 18. Un
portail vert en fer forgé – rouillé – tient, sans appui aucun.
(Annick Sullivan)
Le soleil tourne
toujours autour de la même maison. Toujours le même soleil, la même
maison.
C'est toujours le même
portail qui couine toujours le même volet qui coince la même
ampoule qui grille le même grille-pain qui fait sauter les plombs.
(Léa Toto
http://happypaulette.fr)
On y est passé souvent
en famille, sur la route de Lantosque. On allait visiter la tante et
l'oncle. Il y avait sur son banc un bonhomme immobile, souvent, que
le grand-père appelait son «petit vieux», avec cette langue de
tendresse d'où poussent les silences. (Stephen
Urani http://blabladoctave.blogspot.fr
et une chaîne Youtube) Longtemps j'ai marché sur le
trottoir opposé à cet immeuble de trois étages, jetant un coup
d'oeil inquiet à l'un des volets en bois de la fenêtre de droite au
dernier niveau : il faisait office de boucle d'oreille pendouillant
sans grâce, retenu seulement par une serrure à la façade. (Solange
Vissac http://jardindombres.blogspot.fr)
8 commentaires:
Magnifique recension, un grand merci à vous !
Quel travail et quelle patience ! Vous avez dû y passer la nuit, non ?
les moments de lucidité de la journée (en relisant un peu plus chaque fois)
Tu travailles beaucoup en toute lucidité un grand merci pour ces lectures tu es importante sur les ondes ondes de lumière et de fine perception du monde merci merci
Superbe et lumineux...
Arlette, fine perception du monde ? euh comment dire, te rappelle que suis paumée
Pierre, à vrai dire extraordinaire patchwork d'écritures
Travail colossal! c'est super intéressant de voir comment chacun se jette dans sa maison inconnue. Et même si j'ai déjà lu tous les textes, je redécouvre! Bravo!!!!
donne envie de s'y replonger, merci pour ce texte des incipits, Brigitte
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