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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 21, 2017

Verdissime

Matinée qui s'écoule en regardant le bleu à travers les vitres, en vaquant, en se persuadant que (c'est d'ailleurs vrai) le froid lâche un peu son emprise...

Ai tout de même entassé couches entre ma vieille chair et la nuit naissante, avant de faire le court trajet vers l'opéra pour écouter Patricia Ciofi et Leo Nucci dans un programme exclusivement Verdi (pas mes opéras préférés, ceux qu'on appelle souvent les petits Verdi, mais tout de même... bon j'aime Verdi)
avec en première partie l'ouverture de Nabucco, puis, dans la Traviata, le duo Madamigella Valerie, le prélude de l'acte I, un air de Germond Di provenza il mar, il suol et un air de Violetta E stano !... Ah, forze lui
et, après l'entracte, l'ouverture de Luisa Miller (jamais entendue) avant, de Rigoletto,
un air de Rigoletto Pari stamo, un duo Figlia, moi Padre... Veglia oh donna, un air de Gilda Gualtier Maldé... Caro nonne, un air de Rigoletto Cortigiani, vil razza dannata, un second duo Tutte le feste al tiempo... Si, vendetta
celui qui a été bissé, un soir de mistral à Orange
et, sourire, si cela ne suffisait pas (autorisés êtes à sauter par dessus) le même duo, par les mêmes, au Teatro Municipal de Madrid
curieusement je préfère avec mistral, mais je suppose que c'est la prise de son qui en est la cause et de toutes façons cela ne donne pas le bonheur de la salle ce soir

L'orchestre, dirigé par Luciano Acocella, les chanteurs (leurs voix, leur plaisir de chanter et leur élégance) et la salle étaient en état de grâce. J'ai entendu à l'entracte quelqu'un s'étonner de ne pas avoir vu les gens se lever, mais avec la réserve habituelle du public provençal, la salle vibrait, respirait avec eux, hors les moments d'apnée souriante, échangeait des sourires quasi extatiques..

Avec des plaisanteries, des échanges, des mercis criés, et l'humour de Patrizia Ciofi protestant pour la forme, Si vendetta a été trissé...
Puis le public, heureux, s'en est allé, et je continuais à sourire il y a quelques minutes en cherchant des vidéos parce que je pense qu'elles disent mieux que moi (mais je maintiens qu'elles abiment un tantinet la chaleur, le velours, la puissance, la profondeur des voix)


5 commentaires:

Claudine a dit…

Et la Musique toute la nuit dans le cœur

Dominique Hasselmann a dit…

Il faut croire que cette salle de spectacle est bien chauffée tellement vous y retournez souvent...

Brigetoun a dit…

chauffée sans excès mais le public (surtout hier soir) tient chaud, c'est la principale et puis c'est de loin la plus près… (dix minutes de marche quand suis lente)

arlette a dit…

Chance d'assister si près a ces spectacles mais il me semble avoir lu la fermeture de l'opéra pour un temps de réparation ..

Brigetoun a dit…

oui pendant deux ans (et des spectacles hébergés près de la gare TGV … là j'y irai mois facilement)