commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mai 22, 2017

Musique troisième jour, fin de la saison baroque

ciel bleu dur et plantes se balançant ce matin, des martinets traversent et retraversent mon coin de ciel (trop rapides pour moi, là c'est entre deux fusées, mais ils ont été là je vous assure)
une longue pause mi-méditative vers midi pendant que des bruits de fête sans violence me parvenaient depuis le fleuve (c'était la fête des mille pagaies)
et un ciel légèrement voilé quand suis partie un peu avant cinq heures vers l'Oratoire, à côté, pour un concert donné par Raquel Andueza, soprano, accompagnée par Jesus Fernandez Baena au théorbe.
Un petit quart d'heure d'attente, meublé comme pouvais, et puis arrivée de la dame en robe longue princesse de velours noir au plastron pailleté discrètement et aux friselis d'un chaud blond vénitien... à la voix souple et alerte capable d'être presque plate, énonciatrice, ou de roucouler, de se matifier, de fuser en clarté, de s'attendrir ou s'encolérer, de se lancer dans des vocalises volubiles mais assez rarement les airs ne le demandaient pas, et de laisser une note mourir interminablement, tendrement.
Le programme d'Amore e tormenti qu'ils donnent ordinairement avait été chamboulé pour donner plus de place à Monteverdi, six fois, avec deux jolis airs anonymes Bella Mia et viver en questo stato, deux airs pour théorbe seul de Johannes K. Kapsberger et une berceuse Figlio dormi (de quoi enlever au fils toute envie de dormir, trop désireux d'écouter.. retrouvant le programme initial avec le véhément Son ruinato, appassionato de Benedetto Ferrari, et pour clore, le dernier, le plus célèbre sans doute des airs de Monteverdi Si dolce e il tormento
le temps que je me lève, fasse un pas de côté, trouve mon appareil, et tente, seule et intimidée, de capter le salut, ils s'étaient échappés...
revenus pour nous donner un bis, de leur Espagne, un air courroucé d'après un texte de Quevedo, beau cadeau final

J'ai joué la sécurité... le résultat n'est guère mieux, un peu tout de même...

8 commentaires:

Claudine a dit…

La dernière photo est magnifique

Brigetoun a dit…

euh....

Dominique Hasselmann@orange.fr a dit…

théorbe d'un soir du monde...

Brigetoun a dit…

mais ni Quignard ni Monsieur de Sainte Colombe ni Marin Marais n'étaient concernés

arlette a dit…

Aime ..pourtant
Bien il me semble ces soirs peu communs

Brigetoun a dit…

une série sans devant moi..

jeandler a dit…

Le baroque n'est jamais sage; il peut faire tourner la tête.

Brigetoun a dit…

il ne veut pas l'être
ceci dit en architecture il est à l'origine en France du style classique