commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juin 11, 2017

apéritif

Brigetoun était un rien nerveuse ce matin, l'a toujours été passablement, et traqueuse, et oui nerveuse, simplement, totalement, elle a juste un peu appris à faire avec, et à tenter, quand elle juge que cela vaut la peine, de le masquer – il arrive aussi de la surjouer sa nervosité quand elle espère arriver à en rire et puis aussi à obtenir ainsi un peu d'aide... bon était nerveuse, pensait Fnac, pensait oh non pas la force, plutôt cloître, mais savait bien que le cloître c'était le piège, c'étaient meilleurs billets et bancs de pierre et air naturel et ombre des arcades et... mais que ça ne pouvait pas coller, que ça n'avait jamais été une réussite (il s'agissait d'obtenir sans trop de peine, bon un peu tout de même mais raisonnablement, les billets désirés et donnant accès à de bonnes places et pour tous les spectacles et aux bonnes dates, pour le in du festival)
A opté finalement pour le cloître Saint Louis et s'en est allée un peu avant dix heures et demi (la location ouvrait à 13 heures) dans la lumière gaie et la chaleur point trop forte le long de la rue Joseph Vernet
Du portail, la fontaine lui a fait signe, et le silence...  quand elle est arrivée aux arcades, à la porte du bureau du festival, il y avait quelques personnes, rares et placides et plongées dans des livres ou journaux, et elle s'est dit «j'ai bien fait».. à vrai dire elle l'a même dit à haute voix pour l'affirmer, s'en persuader, un peu aussi parce qu'elle en a la sale manie... juste avant de voir le grand écriteau au dessus de l'emplacement où aurait dû être la petite machine à distribuer les numéros pour attendre, le grand écriteau qui disait qu'à neuf heures il y avait eu déjà un peu plus de trois cents numéros distribués, que la machine ne serait remise en place que lundi à neuf heures pour l'ouverture à dix heures de la location normale... alors elle est partie, saluée par quelques sourires ironiques, a marché le plus vite possible en se faufilant (il était dix heures trente) entre les petites familles, les flâneurs, les touristes, les gens qui revenaient de leur marché jusqu'à la Fnac.
La file en accordéon faisait un trajet et demi (une trentaine de personnes, plus ceux qui vraisemblablement rejoindraient leurs amis au moment fatidique – en fait il n'y en a eu qu'une), me suis assise par terre face à un homme qui m'avait précédé de quelques minutes dans le circuit cloître, espoir, ben non... Fnac, et nous avons patienté, remplissant sagement la feuille de commande prévue cette année (ai tout de suite découvert que pour l'Hamlet des prisonniers du Pontet chez Jean Vilar je m'en passerai, parce que pour ce spectacle et quatre autres de ma liste aucun billet n'avait été prévu pour la Fnac..) et j'ai recopié ma liste – je découvre ce soir que je me suis trompée une fois et qu'il me faudra mardi tenter d'échanger un des rares billets pour lequel j'ai eu un premier rang et je me maudis – carcasse avait décidé de tolérer la clim et se livrait à d'autres fantaisies, gérables, juste de quoi m'occuper, les voisins étaient aimables et déterminés à l'être, on nous a proposé du café que j'ai refusé prudemment ne voulant pas troubler la presque bénévolence de carcasse (encore elle mais à ce stade c'était elle la vedette) et vers treize heures trente j'ai eu accès au comptoir, à une femme charmante mais qui ne pouvait inventer des places hors contingent Fnac... 
j'ai eu les trente billets demandés (bon en fait vingt-neuf puisque me suis gourée) mais fort peu de places au premier rang ou près d'une allée de circulation.. on verra, je crains un peu de ne pouvoir assumer certains sièges trop loin d'une sortie éventuelle... restent les trajets, le off, un spectacle de marionnettes chez Vilar, la maison, les lectures, la chaleur ou la pas assez de chaleur, et mes trop d'années (sur le chemin du retour, la tension qui me retenait me quittant, j'étais pas bien fière pour avancer debout, et je cause mal là, non ?) – en gros j'ai de la chance, je n'ai plus qu'à en être digne.

11 commentaires:

Claudine a dit…

Quelle expédition. Belles expéditions à venir.

Dominique Hasselmann a dit…

29 spectacles... seulement ?

Bon courage quand même !!!

Brigetoun a dit…

en principe pas seulement... ça ce sont les spectacles payant dans le in (et dedans il y en a deux ou trois de plus de cinq heures), mais pas certaine d'avoir la force, surtout pour certaines places, restent la vie dans la chaleur, les lectures, les spectacles off etc... vais essayer de m'endurcir

jeandler a dit…

Course d'obstacle avec sauts de haie en solitaire.
Quel courage ! Quelle force ! Quelles ambitions !

arlette a dit…

Re re bravo j'abandonne ton épuisant parcours voilà 5 ans que je le pratique et honte peu être à moi j'abandonne et suis sûre que dans la semaine il ne restera plus de place correctes vais voir en me culpabilisant quand même car Toulon liberté offre un bon programme

Anonyme a dit…

formidable. Tout simplement.

Godart a dit…

Finalement,une journée productive. Préalable épuisant mais nécessaire à un bon festival d'Avignon.

Brigetoun a dit…

Pierre, surtout quelles ambitions !

Arlette, ici de toute façon dans salles ou dans rue ce sont trois semaines de spectacles

époké a dit…

Admirative!

Brigetoun a dit…

Godart, oui mais certaines places sont pas Brigetoun compatibles - comme sont dans les dix premiers rangs je tacherai de négocier des échanges ou je renoncerai et donnerai le billet (l'année dernière eu de la chance , n'avaus quasiment que de Très bonnes places)

tanette2 a dit…

Sont pas faciles à gagner tous ces billets... j'espère que tu pourras en profiter au mieux et que carcasse supportera les quelques inconvénients..