vaquer tranquillement, un
rien superficiellement, le matin
déjeuner rapidement,
inaugurer une robe toute simple mais qui restait pendue, auréolée
de son état de neuf et de la boutique autre que Monoprix...
et m'en aller, m'arrêtant
au passage devant la chapelle Saint Charles où a lieu (en liaison
avec deux expositions chez Vouland et Angladon organisées par EDIS
sous le nom de Hortus 2.0) en liaison avec Seconde Nature et Hesalab
'aucune idée de ce qui se cache derrière ces noms, Pleasants
Places, consistant en vidéos de
jardins calmes, qu'il faudra que j'aille revoir un jour de stress
mais de temps à perdre, passe que là me suis arrachée de peur de
rester en contemplation béate,
parce
que c'était avec une motivation en légère baisse
que me dirigeais les quatre derniers fragments (si gros fragments que
sont plutôt de courtes pièces) des Atridi, Otto ritratti di
famiglia...en espérant que le traitement par les jeunes auteurs,
en voulant renouveler le regard sur les mythes anciens ne tombera pas trop (pas toujours évité dans les trois que j'ai vus pour la
première partie, sauf sans doute, grâce au lyrisme, par Roccardo
Bonino dans Agamemnon) dans
la toile cirée, le trash et le comique de cabaret de médiocre
niveau... une familiarité avec le mythe a toujours existé mais en
gommer tout à fait les traces de sacré les tue et fait sombrer ce
qu'ils contiennent de sens sur la vie humaine, et qui est éternel...
Tout
le début d'Oreste (deux photos
de Christophe Raynaud de Lage , c'est le seul des huit fragments
qu'il ait photographié) que je suppose être d'Antonio Latuada
puisqu'aucun nom n'est spécifié, la plus longue des quatre pièces
(1 heure 50) est pris en charge par Oreste qui joue à la fois le
metteur en scène survolté, brisant le jeu d'Electre assise face à
lui de chaque côté d'une table, tout en jouant Oreste bien entendu
survolté et anéanti, révolté par le sort qui a fait de lui
l'assassin de sa mère, ressassant les faits et chaque fois qu'il
cite l'un des autres personnages, ce dernier, installé au fond du
décor se dirige vers et ouvre une porte au milieu de nulle part
(enfin sans murs la prolongeant) entre cette réserve de personnage
et la table d'Oreste, dit un mot ou non et se voit prestement renvoyé
par Oreste-meneur-de-jeu.. et j'avoue qu'au bout d'un moment c'est
extrêmement lassant (enfin ce l'était pour moi)
recherche
d'une solution avec Pylade, Electre et Hermione (qui joue les jolies
gourdes avec virtuosité... d'une façon générale mes fortes
réserves sur ce spectacle n'ont rien à voir avec la qualité de
jeu, le travail, le talent des interprètes)
et
puis le dernier quart d'heure pendant lequel, sous l'oeil d'Appolon
juché sur le haut de la porte et me cachant ainsi les sous-titres
juste au moment où je n'étais plus en état de m'en passer avec
plus ou moins de facilité, il semble qu'entre Oreste et Pylade le
tragique s'installe, la bouffonnerie est oubliée et que ce soit le
meilleur moment (malheureusement carcasse exigeait une sortie rapide
et comme j'étais au milieu du premier rang, mes genoux quasi en
contact avec la tête d'Oreste je n'avais d'autre choix que de me
crisper sur mon attente (navrée, les spectacles sont reçus avec
toute la trivialité du corps)
pendant
le premier entracte d'une demie-heure une envie d'abandonner, freinée
par le sentiment que la fin aurait dû me plaire davantage et par un
désir de leur rendre justice.
Pendant
une grande partie des Euménides (une
heure) qui suivaient (auteur Martina Folena) une langue pleine de
tâtonnements, répétitions, avancées par petits blocs qui me
séduisait, une petite baisse de tension et puis un beau final avec
les acteurs au sol, chantant en choeur (vous assure c'était bien) et
je décide, bon je reste
un
entracte pendant lequel je papote avec une charmante femme mon ainée
de quelques années (je vois mon âge, j'attire les jeunes pompiers,
et les plus de soixante dix ans)
Heureuse
de l'avoir fait, et surprise du changement de tonalité avec
l'Iphigénie en Tauride (une
heure quarante) de
Silvia Rigon, plateau nu à l'exception d'un télescope, et une
grande partie de l'action consistant en un dialogue philosophique
entre Iphigénie (excellente) et son roi et professeur Thoas, sur la
science, et le poison qu'elle représente amenant responsabilité,
pouvoir, injustice, violence etc... mort ou inutilité des dieux.
L'arrivée de Pylade et Oreste est traitée avec des moments d'humour
léger, le jeu reste relativement sobre et chorégraphié.
Nettement
plus en accord, et reconsidérant ce que j'avais moins aimé à
l'aune de cette petite réussite, ai décidé d'affronter l'entracte
d'une heure grâce à une infâme barre chocolatée, au ciel et aux
deux premières pages du canard enchaîné (pas mal bavardé en
outre)
et
d'assister à la dernière heure et à la Chrysothémis
de Linda Dalisi, le dernier enfant d'Agamemnon et Clytemnestre, la
petite, celle qui regarde et écoute (et qui là, seule avec le
spectre de son père devant une table mise pour tous les personnages, se souvient, sourit, décrit ce qu'ils sont en train de faire – et
que bien entendu ils ne font pas, et finalement se révolte doucement
contre ce monde qui ne voit pas et ne fait pas place aux jeunes)
avant que peu à peu tous viennent s'asseoir, réconciliés, pendant
que son père la berce...
suis
partie au quatrième salut, parce que tout de même non pas de grand
enthousiasme, et rentrée doucement.
Mis
morue à cuire pendant qu'enregistrais photos, patates pendant que
notais ceci tant bien que mal.
Restent
amas à repasser, teinturier, halles et off, on verra.
4 commentaires:
J'admire tous les spectateurs athlétiques de ce double spectacle
c'&tait qiadruple et moi et mon amie éphémère de 80 ans nous étions assez peu athlétiques... (sourire)
Tout est dit et c'est fini
tirons le rideau.
ben non... ménage (attendra- repassage (pile croule mais attendra- et encore quelque 800 spectacles dans le off
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