Avais été attirée par
cette affiche en allant en quête de billets avant le festival, avais
vu des allusions à Agnès B, avais quelque part rodant l'idée de
profiter de la moindre affluence pour aller faire un tour à la
Collection Lambert (ont mis plusieurs années pour constater que
n'était plus amie de.... trop cher pour moi maintenant, j'ai
honte... et je ne reçois plus d'invitation aux vernissages pour
m'alerter).
Ai profité de la lumière,
et du vent - pas un vrai mistral, un peu plus qu'une brise
gentillette - qui nous avait fait perdre presque 8 degrés par
rapport à ces deux derniers jours (en prévision du choc thermique
clim... j'ai tout de même eu un peu de mal à le surmonter pendant
le premier quart d'heure) pour m'en aller le long de la rue Vernet,
vers les trésors d'Agnès B et les Kiefer, mais en fait il y avait
quatre expositions – le savais d'ailleurs, mais n'imaginais pas la
masse de ce que je ramènerai comme impressions et images plus ou
moins ratées (même si je m'étais limitée, et y avait été
souvent contrainte par les reflets envahissants), qui m'a fait
piétiner, grimper – en me cassant dignement non pas la figure mais
les fesses dans un escalier – descendre, revenir sur mes pas,
accélérer, etc... et comme suis devant une masse à trier, je vais
en rester pour aujourd'hui,
passés le plaisir de
retrouver la cour, de saluer Adel Abdessemeb et son coup de boule
(pas ce que je préfère de lui, pourtant) et les tortillons lumineux
de Miroslaw Barka, après avoir laissé le malaise ressenti à
l'entrée se dissiper un peu, jugé que ça devait être à peu près
ok, pris un billet, et grimpé le grand escalier
à l'exposition, Je
te pardonne, de Leila Alaoui par
laquelle s'ouvrait le trajet, dont une première photo m'attendait
sur le palier.
Et
suis navrée de n'avoir pu saisir que quelques images, en les
maltraitant un tantinet, de la série No
passara même
si je pense que la première photo rend assez bien la splendeur des
grands portraits majestueux des
différentes communautés marocaines
Si
vous ne connaissais pas Leila Alaoui (ou si comme moi, ayant
rencontré son nom et une photo d'un garçon assis face à la mer
avec un teeshirt portant le mot France, vous l'aviez oubliée), je
recopie sur le site de la collection : Leila
Alaoui est une artiste photographe et vidéaste franco-marocaine née
en 1982 et morte en janvier 2016 lors des attaques terroristes de
Ouagadougou.
Traversant sans cesse
des géographies aussi plurielles que diverses, elle explore la
construction de l’identité, la diversité culturelle et la
migration, notamment dans l’espace méditerranéen.
Il y a
donc, sous la garde des grands portraits, deux salles de photos de
ces jeunes marocains rêvant et craignant le départ, la traversée,
entre espoir et désillusion prévisible...
et
puis, pour clore, avant d'entrer dans la première galerie, vouée à
l'Afrique, de la collection d'Agnès B, une salle obscure, une belle
vidéo, Crossing, témoignages en quelques phrases, images
méditatives, sans pathos, nues pour ainsi dire, et longs silences,
pour tous ceux qui affrontent ou tentent d'affronter le Sahara puis
la mer.
Pour
moi, maintenant j'allonge mes jambes et j'écoute le oud de Dhafer
Youssef et divers instruments
4 commentaires:
Belle expo et l'oud en plus...
Des images récoltées sans doute pour plusieurs jours !
Kieffer est un grand, on l'attend donc au tournant (de votre blog)...
troisième expo... belle malgré la fatigue (voyais pas le temps passer, près de 4 heures en tout) mais fatigue, immensité des oeuvres et puis cette faon qu'elles ont toujours avec leurs petits reliefs, leur quasi monochrome de fuir la photo surtout prise un peu trop à la volée, je trouve le résultat très en dessous du réel)
Un beau (et bon) compte-rendu qui donne envie de faire un saut en cette bonne ville... Et les photos - toutes, y compris celles de notre serveuse - sont belles. Merci.
Souvenir d'un marché à Oued Zem au Maroc, où j'ai découvert ces visages, cette incroyable diversité, comme si la terre entière s'était donnée rendez-vous là
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