Temps clair, température
bienveillante et Brigetoun creusant mentalement le sol, le monde,
pour trouver abri à la hauteur de son moral (décisions que ne veux
pas prendre, attente déçue dont je me défends – hors internet).
Les yeux dans
l'éclat et le bleu pour noyer le vague à l'âme, s'intéresser avec
distance à ce qui n'est pas mon petit moi - shame on me - et en
rester, navrée si je décourage les passants et les raréfie, aux
deux dernières expositions, chercher comment nourrir mes impressions
pour m'en nourrir moi-même un poco, mais ne garder pour paumée, à
part les images malheureusement assez indignes de ce que croyais
voir, que quelques mots, avec tout d'abord les salles consacrées à
la vie secrète des plantes.
Dans le cadre ou à propos
des 40ans du Centre Pompidou, exposition à Avignon des dix
grands tableaux (toile, branchage, gesso, fil de fer, plomb sur
châssis) ainsi dénommés d'Anselm Kiefer offerts en 2003 par Yvon
Lambert, auxquels ont été associés, dans les premières salles,
par les conservateurs avignonnais des oeuvres de Kiefer issues du
fond, grands panneaux presque monochromes qui ne peuvent être
reproduits correctement leur vie sous la lumière ne pouvant être
captée et le résultat étant sombre, uni, mort, ou détails décapés
tout aussi morts,
quelques petits tableaux, dessins et esquisses,
les reines de France,
la grande robe blanche sur lit
de fleurs qui était associée dans l'exposition sur Chereau à la
section Reine Margot
deux
grands panneaux verticaux avec végétaux,
ainsi
que des oeuvres de proches :
de
Josef Beuys, qui fut à Dusseldorf le professeur de Kiefer, notamment
un tableau d'école portant une leçon abandonnée "écologie and socialism"
et
des petites sérigraphies
de
Lothar Baumgarten, élève lui aussi de Beuys,
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=LotharBaumgarten
Shaiprabowe
héliogravure et sérigraphie
sur papier où se
superposent à l'image d'un pagayeur des noms de tribus, d'autres de
panneaux unis ou parquetés semblablement marquées dont j'ai surtout
retenu le plaisir sensuel du contraste entre le fond marron et les
lettres, et leur disposition
et
une série de photos,
et
de Wolfgang Laib, que Kiefer aime et admire particulièrement, qui a
déclaré la nature et la beauté sont une même chose. Je
ne peux rien créer d’aussi beau que la nature,
entre autres, deux maisons de riz (toutes
petites, métal, avec bois, et du riz en bordure répandu) entre
reliquaires ou tombes lilliputiennes
et
un grand escalier abrupt en bois et laque de Birmanie
Et
puis, après avoir traversé ces salles, jeté un coup d'oeil par une
fenêtre dont n'avais pas compris tout de suite que les vitres
étaient teintées et cru à une nuit précoce posée sur la cour de
l'ancienne école d'art, suis arrivée à la très haute salle
intérieure qui a été réservée
à la vie secrète des
plantes
plaisir
d'une pause prolongée en contemplation solitaire
avant
de déboucher dans la clarté de la grande salle en L et dans les
couleurs joyeuses, les formes de Keith Haring, et d'y circuler en
souriant pendant une petite demi-heure.
-
ma foi pour que le billet soit un rien moins long et dissuasif et
parce que face à lui je reste entre interrogation souriante, avec ou
sans ironie et plaisir immédiat des formes et couleurs, en joie
mordante, avec un peu de tendresse, j'ai réuni les quelques photos
prises en un très court diaporama
-
et puis, suis descendue par l'escalier enclos dans la verrue blanche,
ai aperçu par la fenêtre la sculpture que je rencontre depuis un
peu plus d'un mois en longeant le boulevard, traversé vertueusement la
librairie et les tables de la cafétéria/restaurant et m'en suis allée
C'EST
FINI (enfin jusqu'à ce que je retourne, mais plus tard, visiter le
sous-sol)
10 commentaires:
L'image du grand escalier me subjugue....
Le tableau d'école est un "ready-made" tout à fait intéressant. L'art est un long apprentissage...
l'escalier on le prend dans l'oeil en entrant
Dominique, le côté frustrant c'est que je n'étais pas en mesure de déchiffrer la leçon - sauf Kapital
Oui à votre entêtement, déplore seulement le vitrage systématique des peintures.
le fait est que... avec en outre les rangées de tubes en plafond
gênant pas uniquement pour les photos
Jadore aimerais y aller avec emballement de ses oeuvres à Paris au Grand Palais en 2007 et Pompidou Merci cela me comble surtout avec un retour difficile
Gardez bien ce entêtement pour nous !
Arlette moi je serais bien allée à Paris
il y en a toujours un ou deux quelle que soit l'exposition ici, Yvon Lambert a été un des principaux soutiens en France au départ
Que c'est beau les Anselme Kieffer ! Comme les Soulage. J'espère avoir le bonheur un jour d'en voir.
Je crois que, de plus en plus, on en trouve dans la plupart des musées de villes importantes
Enregistrer un commentaire