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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, août 30, 2017

juste au bord du fleuve

se vouloir oisive...
et voir que le voile blanc posé sous le ciel s'amenuise, que la chaleur, malgré sa relative modération, environ 33°, est encore passablement insupportable dans la cour (où, par contre le soleil descend de moins en moins, ne touche déjà plus le sol, ni mes chevilles au meilleur moment)
une envie de jardin, penser au jardin du fort Saint André, mais, rempart franchi, un assaut de flemme,
en rester à une petite marche, entrecoupée de moments de méditation, légèrement troublée par le fleuve de voitures, le long des rives, étonnée de voir la dense végétation qui, maintenant, empêche de voir la moitié du fleuve, lorsqu'on est assis sur le muret qui borde la muraille
rentrer, saisie par la fraîcheur de l'antre...
et reprendre le dernier des billets qu'avaient publiés les cosaques des frontières https://lescosaquesdesfrontieres.com/
Ce serait aux premiers siècles de l'empire romain, une ville de la Narbonnaise, pas aussi importante qu'Arles ou Narbonne bien sûr, mais une petite capitale, sur la route qui allait vers le nord, par la Durance et le Rhône. Ce serait quand Auenion, la ville du fleuve ou du vent violent, l'emporion massaliote devient Avenio, quand le Rhône coulait sur ma rue et que les grandes arcades qui courent sous les maisons de la petite Fustrerie soutenaient le forum avant la dégringolade vers le fleuve, quand la cité des Cavares grandissait sous le rocher, que ses rues étaient pavées...
mais c'était
froide boue
et herbe sale
là où se tenait
la fille
tous ces jours
d'attente
au bord du fleuve
Venait avec son père
tenaient échoppe
pour équipages
Elle était souriante
et sage
serviable
parlant peu
à ceux des grands pontones
en long voyage
leur servait
viandes et brouets
pendant que
pour compléter leur charge
le père
leur vendait huile
goutteuse
du pays
dans des amphores
et pour la ville
leur achetait vin
de Lugdunum en tonneaux
Elle obéissait
mais se languissait
taiseuse elle guettait
parce que
devait revenir
la lintre
et son grand ami
qui était beau et gentil
qui venait livrer huile
acheter tonneaux de vin
et la marier.
Si longtemps qu'était prête
Ses parents l'embrasseraient
et elle partirait
au fil de la Durance
la sauvage Durance
vers le bord où attendait
un grand chariot
Avait peur un peu
c'était l'inconnu
Ils continueraient
vers Cabrières
Avait peur un peu
oui malgré l'ami
de ces gens
et surtout du vieux
du riche
du patron.

PS
divagation
d'après un relief gaulois du Musée Lapidaire d'Avignon
reste, trouvé à Cabrières d'Aigues, d’un monument funéraire érigé à la mémoire d’un riche marchand de vin ou d’huile.

7 commentaires:

Claudine a dit…

Fascinée par la végétation de la région, tous ces arbres sous lesquels se déroulaient les scènes des légendes et récits du manuel de latin

Dominique Hasselmann a dit…

Le vert d'Avignon, trop éloigné avec son eau vivante durant le festival : il faudrait aussi des péniches culturelles(comme celles de la Villette en voie d'expulsion)...

Brigetoun a dit…

Je m'interroge tout de même sur cette haie qui semble une création humaine... pour freiner les inondations ? en tout cas prive un peu de la proximité de l'eau, et a créé sur le fleuve une assez large prairie fleurie, charmant... mais est ce si bien ? - dommage pour ceux qui, dans les fêtes et concours sur le fleuve n'auront pas envie d'aller se mettre dans la foule à la Barthelasse et préfèreraient comme moi rester au calme de notre rive..

Godart a dit…

Votre cour fait office de cadran solaire et rythme les changements de saison.

Brigetoun a dit…

oui, j'ai découvert cela depuis que suis ici... pas la nature mais de la pierre mais touche du doigt (ou du dos contre mur) les changements rapides de saison,

arlette a dit…

Cadran solaire j'aime beaucoup cette idée et ,se trouve en regard de ton texte sur la Pierre ce sont de petites merveilles de scènes familières Merci

Brigetoun a dit…

merci