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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, août 27, 2017

Le 22ème ban des vendanges des Côtes du Rhône (longuet)


Vers seize heures trente un son de cloche qui flottait. Flemmarde, j'avais décidé, faute de réel désir de ne pas suivre ou attendre le défilé des Compagnons des diverses confréries vigneronnes et du chef (enfin la statue de la tête) de Saint Agricol entre le parvis proche de l'église et le rocher des Doms.... mais brusquement l'envie s'est faite pressante, ai remplacé le vieux short et le tee-shirt par une robe dadame point trop sur son trente-et-un, et m'en suis allée. 
Juste un peu trop tard pour les voir, les costumés, juste un peu trop tôt pour avoir accès au jardin (sécurité oblige, il est très encadré ce jour là et j'ai dû faire appel à un sous-chef pour conserver mon brumisateur) – patience devant les grilles derrière lesquelles la batucada jouait en bel entrain pour nous faire patienter sous les rais cruels d'Helios.
et montée vers le jardin,
les coups d'oeil sur la ville et le lointain, l'errance entre les stands du marché des gourmands qui finissaient de s'installer, et servaient, avant l'ouverture officielle, quelques clients, 
la recherche d'un endroit où m'asseoir tranquillement avec les lettres des frères Van Gogh sans être fusillée par des regards... Lire un peu, se lever, blagouiller
et attendre, à coté de la presse, en la compagnie discrète d'un contemporain muni d'un superbe appareil photo, l'arrivée, vers sept heure trente, de la barucada (menée par une femme extrêmement sympathique), 
des participants à la messe, compagnons des Bouches du Rhône et autoritées, 
parlottes entre eux tous et avec leurs amis dans le public pendant que tout le monde (pas trop moi, mon équilibre était un peu trop précaire) tressautait au rythme de la musique, 
puis, au bout d'un long moment, succession de discours, raisin goûté (surprise il a été décidé qu'il était bon) ban proclamé en plusieurs langues (moment qui me venge toujours un peu moi qui suis totalement incapable d'une prononciation correcte, sauf grosso modo en français), coupo santo chanté avec force et ouf... 
retour au pressoir (enfin pour les enfants, quelques adultes avec merveilleux appareils photo ou sans, et moi, pendant que les autres allaient chercher de quoi manger, boire, et une place à occuper fermement.) y mettre raisin (Brigetoun se faisait professeur pour la petite classe) poser les poutres etc... et guetter le premier filet de jus...
et là j'ai abandonné l'idée d'en boire un verre, la pression était trop grande, me suis extraite, suis partie vers les échoppes vendant des bouteilles des bons petits crus retenus, ai reculé devant la queue, suis partie vers les supions (avec l'idée que n'avais pas faim à cette heure là et qu'un bout de morue m'attendait), il y avait trop de monde assiettes en main et trop peu d'espace, vers le coulommier fourré de truffe (pas terrible mais c'est l'habitude) les attendants étaient trop pleins d'entrain, de même pour les huitres ou tielles voisines, 
suis revenue prendre un des derniers verres, bon, sucré, nourrissant, du jus de la pressée et suis redescendue vers la ville titubant un peu malgré ma sobriété... pour vous engloutir sous les traces de ces trois heures et quelques si vous êtes passés par ici et avez persévéré (j'ai jeté pas mal de photos tout de même, ça aurait pu être pire).
Il y avait un bal cette nuit après le pique-nique. 

6 commentaires:

Claudine a dit…

Superbes photos et récit, bien appréciés en voisine

Dominique Hasselmann a dit…

Très joli, le Rhône au jour tombant...

Heureusement, le défilé des "costumés" ne ressemblait pas à un récent à Charlottesville !

Brigetoun a dit…

Dominique, il tait plus beau que ça... brillait - pour les costumés des confréries on était surtout content de les revoir et aussi nombreux (n'y sont pas tous) - l'année dernière à part les compagnons des Cotes du Rhône, (sont plus sobres eux : chemise blanche, gilet d'indienne provençale fleurie, tous différents, et chapeau noir à larges bords) ils s'étaient à part quatre braves désistés dans la crainte après les attentats de Nice

tanette2 a dit…

Photos témoins d'une belle manifestation et stands très alléchants. Une bonne journée en somme.

Marie-christine Grimard a dit…

Belles fêtes et belle photos jusqu'à la dernière en forme de triomphe de la fête quand les hommes voient leur vie en couleurs :-)

Brigetoun a dit…

clôture des fêtes d'été et l'une des plus populaires (c'est ce que j'aime, outre les biceps des "jeunes vendangeurs" (le nom des bonshommes de la presse)