Journée dont il n'y a
rien que je veuille dire (pas par goût du secret mais parce que ce
peu ne saurait, avec une évidence toute spéciale, intéresser, et
vaguement, que moi...)
et puis départ dans le soir qui tombait, le
bleu qui faiblissait et le vent qui forcissait, vers le Théâtre des
Halles
Comme il y avait vraiment
trop de choses à voir pendant le festival, mais comme le bruit qui
courait la ville et les blogs était du genre enthousiaste, comme
vers la fin j'ai tenté, malgré l'horaire qui, me semble-t-il,
m'était incommode, d'aller voir ce spectacle (dont je découvre
aujourd'hui qu'il était produit par le Théâtre Liberté de
Toulon), mais comme, puisque le bruit qui courait... (voir-dessus),
il n'y avait plus en juillet l'ombre d'une place possible, j'ai
retenu (à temps, c'est à nouveau complet) une place pour la
première des deux reprises de la Logiquimpertubabledufou de
Zabou Breitman.
Photo de Vincent Béranger
provenant du site du théâtre comme la présentation ci-dessous
«Le terme de logique
imperturbable du fou, provient d’une phrase dans le roman de Lydie
Salvayre, que j’ai adapté au théâtre La Compagnie des
Spectres. Longtemps ces mots m’ont interpellée. Et puis l’esprit
se focalise, s’inspire, la question devient obsession, et
l’obsession, spectacle. Je veux explorer dans les franges de ce
qu’on appelle folie, les endroits qui frottent avec l’absurde, la
poésie, la déraison.»Zabou
Breitman sur le site du théâtre
et la
bande-annonce du théâtre Liberté à Toulon, producteur du
spectacle
Alors, en
rentrant bien repliée sur moi même, et mes jambes nues tricotant
rapidement sur les dalles ou autres sols moins confortables, je pensais : burlesque
disait-on, oui mais plutôt jubilatoire par moment et souriant un peu
de travers à d'autres pour moi, tendre, une mécanique bien réglée,
de très bons acteurs (Marie Petiot Camille Constantin, Antonin
Chalon et Rémy Laquittant) jouant tantôt les médecins ou
soignants, tantôt les patients, une chorégraphie légère, des
acrobaties (avec l'aide d'un artiste de l'Opéra de Pékin, d'une
chorégraphe, d'un clown), ... un montage de grands textes (de
l'asile de La Borde, de Shakespeare - à vrai dire ça je l'avais lu
mais pas retrouvé, n'ai d'ailleurs pas cherché -, Lewis Caroll,
Tchekov... de journaux personnels, de notes de l'auteur etc...)
Dire avec
poésie, légèrement, à l'aide d'un regard enfantin, libre, cette
difficulté : comment trouver place dans la vie, franchir la
frontière vers ce qui est dit normal...
et puis, alors
que pris par le spectacle nous sommes patients ou soignants, dans ce
monde réglé et autre, nous faire faire un pas de côté grâce à
un gag, pour nous poser question depuis notre supposée normalité,
puisque n'avons pas de pilules (eux, avec, se la posent et nous la
posent)
8 commentaires:
Toutes ces questions au saut du lit et le défilé des personnages d'une vie, certains chers
Patient ou soignant, c'est vrai ! Et parfois, pour certains, tantôt l'un tantôt l'autre.
(cf Mauricette !)
à l'époque du petit souvenir qui me faisait rire un poil moins franchement que la salle, j'avais fait amie amie avec les femmes de ménage et les cuisinières... (et puis les toubibs décidant que c'était une erreur d'aiguillage m"incitaient à sortir et j'arpentais le bord de route)
C'était la semaine dernière mais en retard dans mon abonnement plus de place ce soir "Ça va" je pense que cela sera bien mais pense trop à Nathalie Saraute avec pour un oui pour un non .. difficile de faire mieux A suivre
Arlette, ai pensé à toi, mais pour une fois ce n'était pas le Chêne noir qui reprenait un de vos spectacles... mais mon cher théâtre des Halles (pas vu, sauf dans le noir, mes têtes connues du théâtre, juste la relève et ne sais pas pù en est Timar et son nez cassé par un pisseur irascible...
Zabou Breitman, si aimable touche-à-tout pleine d'énergie renouvelable...
faire (même) des pas de côté dans ce monde réglé
Dominique, Zabou Breitman qui a un très beau succès avec cette pièce (même si j'étais légèrement déçue)
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