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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 05, 2017

Les Célestins 2

en brise fraiche
flottent montagnes blanches
sur feuilles fanées
petit tour pour le Canard qui pour la seconde semaine ne nous parvient pas, sympathie pour grévistes et déception, ai pris la Marseillaise
légèrement transie, très légèrement, vaquer, et reprendre suite de la visite de l'exposition aux Célestins, et tant pis si je fais fuir... moi j'en ai besoin.
Reprenant à partir d'une fenêtre ouverte sur la nef, dans l'allée qui longe le grand «naufrage» de Cyril Da Silva, dans laquelle est posé un vase, je décide de la nommer ainsi, par la chapelle dans l'axe, voisine du coeur, vouée à la même artiste
India Leire (Paris) (si vous en avez le temps, son site https://www.indialeire.com avec des dessins et son travail avec les végétaux)
sur le programme En opposant la faune et la flore, je crée des chimères, des sculptures hybrides axées autour d'un travail sur la texture, la forme et le mouvement...Je souhaite créer un paysage onirique... pour déstabiliser le spectateur.
Des formes souples assez baroques, ces pétales ou pointillés dans le plâtre qui, souvent, jouent avec la lumière et puis, notamment sur la pièce nommée equilibrium les insectes posés et presque camouflés sur ces étranges végétaux.
Et puis, dans le choeur, spectaculaire, la très grande installation (papier hydrofuge sur laiton gainé et led) de Flo Arnold (Casablanca et Charnay-lès-Mâcon)
sur son site http://flo-arnold.com (où se promener si pouvez)
Ma vie est une histoire de terre et de rencontres, mon identité « citoyenne du monde ».
Mon enfance m'a influencé dans ma recherche artistique, toujours en mouvement, changeant de pays, de maison, de culture .
J'ai beaucoup appris des autres .
Et sur le programme
«Coexistence»
Depuis plusieurs années, je réalise des installations urbaines. Ces volumes organiques flottent, dansent, sont en lévitation et ne sont pas attachés à une terre, un espace ou un environnement.
Ces formes n'ont aucune limite, elles se répandent comme un tracé de poudre laissant apparaître un nuage sans explosion comme dans un rêve ! L'utilisation de papier hydrofuge blanc, de lumière... crée un espace actuel et métaphorique, liant le passé et l'avenir mais sans y être attaché...
sur internet également une vidéo regardée pendant cuisson des pâtes, tournant autour de son installation au musée de la Palmeraie lors de la Biennale d'art contemporain de Marrakech 2016 eau musée de la Palmeraie lors de la Biennale d'art contemporain de Marrakech 2016
Trop d'images sans doute mais je tournais lentement autour, aimant, passé le côté monumental, cette légèreté fleurie et échevelée mais fermement armée, rigidifiée et cherchant à découvrir d'où provenait la musique murmurant pour m'accompagner
Lui tourner le dos, avancer dans la nef, faire volte-face pour avoir une vue d'ensemble de ce bouquet volant
et puis se pencher sur les galets flottants qui font miroiter le sol de la nef, oeuvre de Yaël Dansault (Roumoules) une dimension poétique et sereine
encore un site à regarder si temps avez https://www.yaeldansault.com
D'abord il y a eu la fascination pour le façonnage au tour: compromis d'équilibres sensuels où cohabitent maintien et souplesse. Puis la découverte du feu : l'écoute et l'observation de ce compagnon capricieux et sensible qui apporte pérennité et personnalité unique aux pièces.
La plasticité de l'argile crue et sa dureté après cuisson me plaisent et m'offrent une grande liberté d'expression. Le respect d'une technique artisanale et l'acceptation des aléas survenant au cours du faire constituent mes lignes de conduite à l'atelier.
Aujourd'hui je m'interroge sur la manière de définir un volume, d'établir un rapport entre matière et vide, de questionner différentes échelles . L'intégration à l'espace est un nouvel axe de recherches.
J'avoue que j'ai moins goûté (personnellement, on ne saurait tout aimer et cela n'enlève rien aux oeuvres) au grands panneaux de Victoire Decavèle (Lyon)
sur le programme : Les histoires que je cherche sont des constructions mentales.
Je ne connais pas leur tangibilité. Ce n'est que lors de la réalisation qu'elles deviennent concrètes. Je tente de donner un point d'ancrage, ou un espace, à une image qui au départ est furtive.
...
La plupart de mes couleurs sont faites à partir de pigments que je broie et prépare. Les outils sont une chose importante dans mon travail, c'est en quelque sorte le moyen de faire évoluer la matière : pinceaux, pinceaux à rallonges, vaporisateur, règle gabarit, passerelle...
en redescendant la nef, après cette dernière oeuvre, dans la fenêtre qui s'ouvre sur la chapelle baroque du bas-côté une céramique à la forme un peu bouleversée, dos de l'une des oeuvres qui y sont exposées
mais avant de les découvrir, une station dans la chapelle parallèle au choeur, à droite, où est projetée une vidéo Re – mettez vos manteaux, dont n'ai capté que trois images, (belle et détachée, un peu comme les petits films de Raul Ruiz, ai pensé sans vraie raison, juste pour le traitement, l'ambiance, à la ville des pirates) de Charlotte Audoynaud et Ludivine Zambon (Paris et Genève)
sur le programme Nos vidéos sont photographiques.
Nous fabriquons des récits hyper-narratifs fictionnels et dramatiques. Nos espaces sont givrés. Nous explorons des territoires intimes par des corps féminins où le «elle» vacille entre plusieurs identités.
Dans des discussions, nous évoquons des souvenirs d'enfance, d'adolescence et de femme... s'articulent la construction de l'identité, le souvenir, l'intimité et le rêve.
(en avoir une idée, comme de leurs éditions, et belles photos, en circulant dans http://www.audoynaud-zambon.com ) voir aussi, entre autres vidéos, https://youtu.be/ARxwu4F1ZgE
traverser le mince transept et dans la chapelle baroque dessinée dans la première travée du bas-côté retrouver les céramiques aperçues depuis la nef, oeuvres de Mélanie Broglio (Saint Raphaël) questionner la féminité entre soumission aux modèles et liberté
qui m'ont à la fois séduite pour des détails, un plaisir devant des trouvailles et la douceur luisante de la matière, et repoussée parce que certaines des grandes pièces avaient pour moi un petit arrière-goût rappelant, en gigantesque, les bibelots faits de coquillage que l'on vendait dans mon enfance près du quai à Toulon... (en gros un aspect un peu kitch surtout pour la très grande et son amusant tuyau de plongée)
sur son site https://www.melaniebroglio.com (beau encore, les artistes savent souvent) vers la la fin d'un texte (jolie l'histoire de son choix de la céramique)
C’est en observant le long processus créatif de mon travail que le thème du réenchantement par la nature m’est apparu. En cette période quelque peu trouble, la mutation est probable. Elle me parait résider notamment dans notre capacité à observer. Il se trouve que notre culture a bien souvent évacué le lieu de la contemplation et de l’expérience subjective. L’art peut s’y réemployer.
Mon travail se situe derrière le bruit de nos vies, dans ces zones de calme où l’on accède rarement. Si l’artiste peut montrer le chemin de la contemplation et de l’expérience de soi par des actes symboliques simples alors il est un passeur et se charge de devenir le prophète du réenchantement.
Et une vidéo https://youtu.be/MZIXTxz6mc8 (vous souhaite d'avoir le temps.. même si, personnellement, au premier abord, j'aime bien, sans plus, ses visages de femme un peu trop mièvres dans leur pureté sans que l'irrévérence dont elle parle soit manifeste, la voir travailler, comme presque toujours, me fascine, et fait que j'ai remord de les avoir si mal appréciées)
A la suite, dans la fin du bas-côté, une vidéo de Michel Blazy, déposée par le FRAC, mouvances colorées, dans laquelle il aurait fallu plonger en contemplation rêveuse... mais j'avoue que j'étais un rien saturée,

et suis revenue sur mes pas jusqu'à la porte ouvrant (court escalier raide) sur la place et le chemin vers l'antre.  

7 commentaires:

Claudine a dit…

Les fleurs en papier sont séduisantes

Brigetoun a dit…

ça tient sans doute beaucoup à l'emplacement et à l'éclairage (outre celui qui vient d'elles)

arlette a dit…

Bravo beau travail qu'elle créativité Merci pour ton reportage parfait je garde en vue d'une visite jespere

Lucm Rezé a dit…

Vidées de leurs amoncellements de breloques religieuses et mises à nu les églises sont faites pour l’art. Merci pour la visite.

Brigetoun a dit…

Entre temps celle-ci a eu droit à d'autres usages moins brillants

Dominique Hasselmann a dit…

L'art, même du langage, si éloigné du chef de l'Etat.

"Le bordel ambiant" est bien là, les cimaises l'éloignent parfois...

Brigetoun a dit…

Suis pas si sûre qu'il ne maîtrise pas, par ses préciosités ou maladresses affichées, l'art des mots