en brise
fraiche
flottent
montagnes blanches
sur feuilles
fanées
petit tour pour le Canard qui pour la seconde semaine ne nous parvient pas, sympathie
pour grévistes et déception, ai pris la Marseillaise
légèrement
transie, très légèrement, vaquer, et reprendre suite de la visite
de l'exposition aux Célestins, et tant pis si je fais fuir... moi
j'en ai besoin.
Reprenant à
partir d'une fenêtre ouverte sur la nef, dans l'allée qui longe le
grand «naufrage» de Cyril Da Silva, dans laquelle est posé un
vase, je décide de la nommer ainsi, par la chapelle dans l'axe,
voisine du coeur, vouée à la même artiste
India Leire (Paris) (si
vous en avez le temps, son site https://www.indialeire.com
avec des dessins et son travail avec les végétaux)
sur le programme En
opposant la faune et la flore, je crée des chimères, des sculptures
hybrides axées autour d'un travail sur la texture, la forme et le
mouvement...Je souhaite créer un paysage onirique... pour
déstabiliser le spectateur.
Des
formes souples assez baroques, ces pétales ou pointillés dans le
plâtre qui, souvent, jouent avec la lumière et puis, notamment sur
la pièce nommée equilibrium les insectes posés et presque
camouflés sur ces étranges végétaux.
Et
puis, dans le choeur, spectaculaire, la très grande installation
(papier hydrofuge sur laiton gainé et led) de Flo Arnold (Casablanca
et Charnay-lès-Mâcon)
sur
son site http://flo-arnold.com
(où se promener si pouvez)
Ma vie est une histoire
de terre et de rencontres, mon identité « citoyenne du monde ».
Mon enfance m'a
influencé dans ma recherche artistique, toujours en mouvement,
changeant de pays, de maison, de culture .
J'ai beaucoup appris
des autres .
Et sur
le programme
«Coexistence»
Depuis plusieurs
années, je réalise des installations urbaines. Ces volumes
organiques flottent, dansent, sont en lévitation et ne sont pas
attachés à une terre, un espace ou un environnement.
Ces formes n'ont aucune
limite, elles se répandent comme un tracé de poudre laissant
apparaître un nuage sans explosion comme dans un rêve !
L'utilisation de papier hydrofuge blanc, de lumière... crée un
espace actuel et métaphorique, liant le passé et l'avenir mais sans
y être attaché...
sur
internet également une vidéo regardée pendant cuisson des pâtes,
tournant autour de son installation au musée de la Palmeraie
lors de la Biennale d'art contemporain de Marrakech 2016 eau musée
de la Palmeraie lors de la Biennale d'art contemporain de Marrakech
2016
Trop
d'images sans doute mais je tournais lentement autour, aimant, passé
le côté monumental, cette légèreté fleurie et échevelée mais
fermement armée, rigidifiée et cherchant à découvrir d'où
provenait la musique murmurant pour m'accompagner
Lui
tourner le dos, avancer dans la nef, faire volte-face pour avoir une
vue d'ensemble de ce bouquet volant
et
puis se pencher sur les galets flottants qui font miroiter le sol de
la nef, oeuvre de Yaël Dansault (Roumoules) une
dimension poétique et sereine
encore un site
à regarder si temps avez https://www.yaeldansault.com
D'abord il y a eu la
fascination pour le façonnage au tour: compromis d'équilibres
sensuels où cohabitent maintien et souplesse. Puis la découverte du
feu : l'écoute et l'observation de ce compagnon capricieux et
sensible qui apporte pérennité et personnalité unique aux pièces.
La plasticité de
l'argile crue et sa dureté après cuisson me plaisent et m'offrent
une grande liberté d'expression. Le respect d'une technique
artisanale et l'acceptation des aléas survenant au cours du faire
constituent mes lignes de conduite à l'atelier.
Aujourd'hui
je m'interroge sur la manière de définir un volume, d'établir un
rapport entre matière et vide, de questionner différentes échelles
. L'intégration à l'espace est un nouvel axe de recherches.
J'avoue que
j'ai moins goûté (personnellement, on ne saurait tout aimer et cela
n'enlève rien aux oeuvres) au grands panneaux de Victoire
Decavèle (Lyon)
sur le
programme : Les histoires que je cherche sont des constructions
mentales.
Je ne connais pas leur
tangibilité. Ce n'est que lors de la réalisation qu'elles
deviennent concrètes. Je tente de donner un point d'ancrage, ou un
espace, à une image qui au départ est furtive.
...
La plupart
de mes couleurs sont faites à partir de pigments que je broie et
prépare. Les outils sont une chose importante dans mon travail,
c'est en quelque sorte le moyen de faire évoluer la matière :
pinceaux, pinceaux à rallonges, vaporisateur, règle gabarit,
passerelle...
en
redescendant la nef, après cette dernière oeuvre, dans la fenêtre
qui s'ouvre sur la chapelle baroque du bas-côté une céramique à
la forme un peu bouleversée, dos de l'une des oeuvres qui y sont
exposées
mais
avant de les découvrir, une station dans la chapelle parallèle au
choeur, à droite, où est projetée une vidéo Re – mettez vos
manteaux, dont n'ai capté que trois images, (belle et détachée,
un peu comme les petits films de Raul Ruiz, ai pensé sans vraie
raison, juste pour le traitement, l'ambiance, à la ville des
pirates) de Charlotte
Audoynaud et Ludivine Zambon (Paris et Genève)
sur
le programme Nos vidéos sont photographiques.
Nous
fabriquons des récits hyper-narratifs fictionnels et dramatiques.
Nos espaces sont givrés. Nous explorons des territoires intimes par
des corps féminins où le «elle» vacille entre plusieurs
identités.
Dans
des discussions, nous évoquons des souvenirs d'enfance,
d'adolescence et de femme... s'articulent la construction de
l'identité, le souvenir, l'intimité et le rêve.
(en avoir une idée, comme de
leurs éditions, et belles photos, en circulant dans
http://www.audoynaud-zambon.com
) voir aussi, entre autres vidéos, https://youtu.be/ARxwu4F1ZgE
traverser le mince transept et
dans la chapelle baroque dessinée dans la première travée du
bas-côté retrouver les céramiques aperçues depuis la nef, oeuvres
de Mélanie Broglio (Saint Raphaël) questionner la féminité
entre soumission aux modèles et liberté
qui m'ont à la fois séduite pour
des détails, un plaisir devant des trouvailles et la douceur
luisante de la matière, et repoussée parce que certaines des
grandes pièces avaient pour moi un petit arrière-goût rappelant,
en gigantesque, les bibelots faits de coquillage que l'on vendait
dans mon enfance près du quai à Toulon... (en gros un aspect un peu
kitch surtout pour la très grande et son amusant tuyau de plongée)
sur son site
https://www.melaniebroglio.com
(beau encore, les artistes savent souvent) vers la la fin d'un texte
(jolie l'histoire de son choix de la céramique)
C’est en observant le
long processus créatif de mon travail que le thème du
réenchantement par la nature m’est apparu. En cette période
quelque peu trouble, la mutation est probable. Elle me parait résider
notamment dans notre capacité à observer. Il se trouve que notre
culture a bien souvent évacué le lieu de la contemplation et de
l’expérience subjective. L’art peut s’y réemployer.
Mon travail se situe
derrière le bruit de nos vies, dans ces zones de calme où l’on
accède rarement. Si l’artiste peut montrer le chemin de la
contemplation et de l’expérience de soi par des actes symboliques
simples alors il est un passeur et se charge de devenir le prophète
du réenchantement.
Et
une vidéo https://youtu.be/MZIXTxz6mc8
(vous souhaite d'avoir le temps.. même si, personnellement, au
premier abord, j'aime bien, sans plus, ses visages de femme un peu
trop mièvres dans leur pureté sans que l'irrévérence dont elle
parle soit manifeste, la voir travailler, comme presque toujours, me
fascine, et fait que j'ai remord de les avoir si mal appréciées)
A
la suite, dans la fin du bas-côté, une vidéo de Michel Blazy,
déposée par le FRAC, mouvances colorées, dans laquelle il aurait
fallu plonger en contemplation rêveuse... mais j'avoue que j'étais
un rien saturée,
et suis revenue sur mes pas jusqu'à la porte
ouvrant (court escalier raide) sur la place et le chemin vers
l'antre.
7 commentaires:
Les fleurs en papier sont séduisantes
ça tient sans doute beaucoup à l'emplacement et à l'éclairage (outre celui qui vient d'elles)
Bravo beau travail qu'elle créativité Merci pour ton reportage parfait je garde en vue d'une visite jespere
Vidées de leurs amoncellements de breloques religieuses et mises à nu les églises sont faites pour l’art. Merci pour la visite.
Entre temps celle-ci a eu droit à d'autres usages moins brillants
L'art, même du langage, si éloigné du chef de l'Etat.
"Le bordel ambiant" est bien là, les cimaises l'éloignent parfois...
Suis pas si sûre qu'il ne maîtrise pas, par ses préciosités ou maladresses affichées, l'art des mots
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