commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, novembre 12, 2017

11 novembre 2017

la lumière vient,
le vent est soupir léger,
étals d'automne
et en combien parmi nous
souvenir des morts d'antan
après-midi musique ancienne (Antoine Boësset par le Poème harmonique) et pantalons d'hiver dans penderie en place du coton (sauf jeans) – lecture plaisir (vrai alors que pensais trouver seulement intérêt historique) en commençant à lire l'Enquête sur l'évolution littéraire de Jules Huret (1891) chez Tiers.livre Editeur – et puis survol des paroles de poilus jusqu'à la fin de cette lettre d'Eugène Poézévara (18 ans en 1914 – gazé sur le front – mourra en 1920) à ses parents en date du 13 novembre 1918
A neuf heures du matin le 11, on vient nous avertir que tout est signé et que cela finit à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers.
Enfin, 11 heures arrivent ; d'un seul coup, tout s'arrête, c'est incroyable.
Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d'aller chercher les camarades qui (y) sont restés. Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste ; la mort plane encore dans l'air. Le 12, nous sommes relevés à 2 heures et c'est fini.

5 commentaires:

Claudine a dit…

La première photo rend un bel hommage à ces hommes (et femmes)

Dominique Hasselmann a dit…

Lisant cet extrait de lettre de "Poilu", on imagine la nouvelle incroyable de l'arrêt officiel des "hostilités" (cet euphémisme !), l'impression que "tout ça pour rien"...

il est utile (qui sait ?) de repenser à cette époque ("Plus jamais ça !").

arlette a dit…

Beau texte pudique ...et "c'est fini"...mots terribles qui n'en finissent pas100ans après

Brigetoun a dit…

Dominique, de toutes façons qu'on en parle ou non il reste que c'est le début du suicide de l'Europe (et qu'avec cette guerre et la seconde qui en découle en partie on fait accepter les défauts de l'union européenne au nom de la paix)

Arlette pour lui (comme pour un de mes grands oncles ce n'était pas complètement fini, et elle avait laissé en lui de quoi le tuer un peu plus tard)

Anonyme a dit…

Espero continuar com vocês por vários anos.