Jour de froide et forte
lumière.
Sur France Musique
plusieurs émissions en hommage à Pierre Henry, pour le second des
deux jours consacrés à l'anniversaire de sa naissance (le 9
décembre 1927)... avant de partir, en début d'après-midi, vers
Clavet pour écouter,
en lien avec l'exposition
des sculpteurs africains, et des oeuvres d'Ousmane Sow exposées
provisoirement dans ce musée, un conteur Thierno Diallo, avec
quelques interventions de la musique de Sébastien Béranger,
interpréter, alliant tradition et monde contemporain, deux contes
d'Afrique de l'ouest, une façon de découvrir le Pékâne
Le Pékâne est une
poésie orale en poulâr chantée a capella par des Soubalbés,
c’est-à-dire les pêcheurs du Fleuve Sénégal. Le Diârâlé est
couramment défini comme de la poésie descriptive. Il s’agit d’une
poésie ancrée dans un territoire local qui retrace l’itinéraire
des poètes circulant au bord du fleuve Sénégal. Cette dimension
géographique fondamentale a orienté le choix d’un cadre théorique
particulier, celui de la géopoétique, qui n’a pas encore été
mis à l’épreuve pour étudier le Pékâne et ses différentes
composantes. selon
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01368959/
deux
récits :
d'abord
l'histoire de Sékou Balli, un beau jeune-homme, trop riche, qui
décide de se marier malgré les présages, de sa femme exigeante,
d'un monstre, et beaucoup, beaucoup d'autres choses avant la fin
tragique, tranquillement, logiquement s'il y a une logique aux
contes.
et
c'est le plaisir de la mise en place, le conteur revenant de France
dans son village et rencontrant un vieux sage, la voix lente avec des
blancs qui commencent à créer le monde autre, et puis le conte avec
parfois les phrases lancées par un bout de phrase répétée, avec
l'intervention irrégulière d'un refrain, avec les passages du
phrasé rythmé au chant parlé, les inflexions, et les grandes mains
dont les gestes accompagnent la parole.
une
courte pause assise, et puis, debout, retour au conteur venu de
France dans son village près de Dakar, aux amis et au récit des
départs manqués, à la réponse «que ferais-tu à ma place ?»
quand il s'étonne des risques pris pour un avenir sans grande chance
en Europe, aux mères qui tentent de s'organiser pour que cessent les
départs, à son embarquement vers Paris en croisant ceux qui sont
ramenés en avion...
avant
le parcours de Balla Diéri, qui découvre, en étranger, la vie des
pêcheurs peuls, ce que lui font subir les hommes, le soutien de la
femme du chef et de la fille – je la voyais charmante dans ses mots
– Ariane sénégalaise et la fin heureuse.
Pendant
que cuisait le déjeuner, ai fait une petite recherche, et parmi
d'autres vidéos, j'ai découvert (mais pas écouté tout de suite,
pas le temps et puis préférais l'entendre d'abord «en vrai») un
enregistrement de l'histoire de Balla Dieri (mais en un peu moins bon, du moins je trouve)
Brigetoun
aime les contes-épopées, les conteurs-chanteurs, et souriait de
plaisir dans notre tout petit groupe.
6 commentaires:
Un conte de Noël, le sénégalais se comprend facilement...
Aime sourire seule quand suis touchée aussi
dans mon ignorance grande, je ne sais si c'est du wholof ou une autre langue, mais il y en avait très peu (sourire)
à part cela on était en francophonie
Arlette, surtout quand on est au milieu, au premier rang, mêle si on sait que le conteur ne vous voit pas
magnifique
Rien de plus beau que sourire.
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