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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, janvier 04, 2018

Éclairer matin et reprendre soir

mon humeur sombre
recherche la lumière
trouées dans le blanc
sourire accroché
la survie des étoiles
le bleu en marée
et pour nourrir paumée je recours aux textes publiés par les cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com et à
Un soir
Ce seraient deux êtres un peu tristes, assis sur une marche aux rives d'un jardin dans la nuit.
Ce serait leur silence, la contemplation muette de leurs jambes étendues, de leurs pieds et du gravier sur lesquels bougeraient très lentement les ombres des feuilles.
Ce serait, dans une gorge, un petit sanglot muet, réprimé, troublant d'être sans raison, la rousseur des lumières du salon et le souvenir de la chaleur du soleil.
Ce serait la gaité factice et entraînante d'une musique de danse latine derrière leur dos, des rires et des voix passant devant les porte-fenêtres ouvertes sur leur nuit.
Ce seraient des regards qui ne se croiseraient pas, des coups d'oeil furtifs sur un profil têtu.
Ce seraient des phrases qui se formeraient et ne seraient pas dites.
Ce serait l'odeur de la terre exhalant la chaleur du jour, et des parfums indécis,
par moment un ressac murmurant plus loin,
une fraîcheur légèrement plus piquante de l'air qui annoncerait la fin des vacances
deux rêveries devenant nécessités, presque désirs,
deux timidités.
Ce serait, venu d'on ne sait où, un petit chien blanc doré surgissant dans la flaque de lumière et s'arrêtant devant eux, les regardant en penchant la tête.
Ce serait un petit rire musical.
Ce serait une soudaine rafale de brise faisant danser vivement les taches d'ombre sur le gravier et le pelage du chien.
Ce seraient des épaules frissonnantes et un bras venant les réchauffer.
Ce serait une question, ce serait une réponse, ce seraient les regards qui se rencontrent.
Ils se lèveraient, se feraient face avec un sourire naissant, montant dans les yeux.
Ce seraient deux murmures.
Ce seraient deux adolescents légers et graves, se tenant par la main, rentrant dans le salon pour aller danser.


11 commentaires:

Claudine a dit…

Une bouffée de chaleur et de jeunesse bien agréable

Brigetoun a dit…

merci Claudine pour votre gentille fidélité

Arlette A a dit…

Même plaisir de relecture comme un bon livre que l'on retrouve ...en petite nostalgie pour ces deux adolescents

Unknown a dit…

Ce serait un salut matinal et amical

Brigetoun a dit…

Arlette merci

Eric ce serait en avoir grand plaisir

Godart a dit…

Écriture caressante et soyeuse telle un beau soir de fin d'été. Beauté et fraîcheur des sentiments éternellement présents.

chri a dit…

Et une jolie manière d'entrer en douceur dans l'année qui vient.

Brigetoun a dit…

grand merci à vous deux pour vos gentils passages

Zottele Christine a dit…

ah! les "ce serait", que serait-ce sans vous pour les écrire?

Dominique Hasselmann a dit…

photos, mots au 30e de seconde... l'année 2018 sera plus qu'instantanée ! :-)

Brigetoun a dit…

vous croyez ? on verra… peur de ne pas arriver à suivre en ce cas (quoique en laissant faire naturel..)