Coeur léger, jambes
fermes, Brigetoun, comme n'y avait plus dans sa réserve qu'une toute
petite pomme de terre de Camargue s'en est allée dans un petit vent,
pas si petit que ça et au contact bien frais, sous un ciel bleu
animé de tout tout petits et rares flocons blancs
dans une lumière qui
profitait des quelques feuilles rétives qui restaient accrochées
aux branches pour en faire une parure
vers les Halles, où elle... où moi, j'étais presque seule... achats tranquilles, sans oublier une belle
provision de camargaises, sourire malgré une sacrée foutue douleur
dans les reins (un peu inquiétante parce qu'elle semble intérieure)
et comme j'étais surprise que mon couffin pèse relativement peu, comme j'avais du
temps puisque servie très vite, comme j'en avais envie, ai fait un petit détour par la rue
Carnot et la Mémoire du Monde, pour le plaisir de rencontrer les
libraires, pour acheter le Quichotte, autoportrait romanesque
d'Eric Pessan et puis, parce que, justement, Eric Pessan l'évoquait ce matin sur Facebook, et parce que je l'ai
trouvé sur une table avant le Quichotte, y ai ajouté le
traquet kurde de Jean Rolin...
asséchant mon budget livres pour un moment (mais pile il y a)
M'en
suis revenue, ma main libre appliquée au bas du dos, en m'arrêtant
au coin de la place de l'horloge pour acheter le Canard enchaîné
ai
grimpé dans l'antre pour constater, en vaquant tranquillement,
vidant le couffin, exploitant ou rangeant son contenu
- que nous étions mardi et non mercredi et que le Canard était bon pour la corbeille
- que de petit sac contenant mes jolies patates il n'y avait pas... ai dû le laisser sur l'étal et le marchand, éternellement discret... il faut user de fusées pour attirer son attention afin qu'il pèse le contenu de nos seaux... s'il s'en était aperçu, n'a pas pensé à me héler quand suis passée, repassée, devant lui
Je
me persuade que ce n'est pas à cause de mon âge, m'en vais faire du
riz ce soir et j'irai acheter des pommes de terre sans pédigrée
chez Carrefour – puisqu'en avons toujours un – demain.
8 commentaires:
nobles patates
perdues sous ciel radieux
pauvre canard
pour le canard, en l'achetant je m'étonnais du eu d'épaisseur de la pile (sourire) et ça a fini hier soir par un quart d'heure mis à chercher mes clés qui étaient dans mon sac… jour de tête en l'air (ce qui m'était reproché par les profs sur mes carnets de notes)
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Je me disais bien aussi que vous achetiez votre "Canard", en plus de vos nourritures terrestres des Halles, bien tardivement... Mais c'est aujourd'hui : surprise !
Vu récemment la vidéo de François Bon sur Jean Rolin, qui demeure droit dans ses voyages.
Etourderies de jeunesse..cela sent le printemps..les amandiers vont fleurir
Adieu canard et princesses ou autres nouvelles pommes sur terre
Humeur badine...et pourtant.. Va savoir
Dominique, Rolin est dans la pile mais assez loin, juste le plaisir d'attendre… cette nuit j'ai interromp
u la dégustation d'un Chen pour les quarante premières pages du Quichotte de Pessan.. remarquable
Arlette, dire que c'est de jeunesse… c'est gentil
quoique à vrai dire c'est de tous mes âges quand je ne me surveille pas
vais chercher patates parce qu'avec les pâtes ça fait partie de mes indispensables et puis aller voir où en est le Rhône (si jambes sont bénines)
J'adore tes photos des étals du marché. Quand aux oubli/étourderies...il font de plus en plus partie de mon quotidien...je ne sais pas si ça te rassure...
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