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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 04, 2018

Presque le printemps et restes de tombeaux et autres

Comme ma sieste s'était un peu trop prolongée et que n'avais plus le temps, comme mes pieds étaient spécialement gonflés (devient très fréquent, vais devenir carcasse sédentaire) et maladroits et qu'ils n'auraient pas été de bonne aide, j'ai renoncé vers seize heures à aller voir les trois expositions de Lambert, mais comme j'avais envie de faire du bien à mes yeux, suis sortie sous le ciel radieux aux nuages bonhommes, ayant délicieusement un peu trop chaud
et, après être passée par les containers à ordures des remparts – la vie est faite aussi de cela – ai pris les passages face à la poterne sur le Rhône
et suis montée, à contre-courant des flâneurs et touristes, vers la grande esplanade, débouchant de la montée de l'ancienne juiverie
au coin du petit palais, où j'ai circulé, heureuse de retrouver de vieux amis, d'en mieux regarder d'autres, de me borner à regarder parfois, de prendre parfois trop de photos, en essayant de ne pas trop enregistrer de reflets, sans toujours y réussir, et je viens de faire un premier tri, sans doute trop indulgent...
et de tenter de me retrouver dans les quelques indications (auteurs, lieux, époques) notées ou dont je dispose, ce qui n'est d'ailleurs qu'exceptionnellement le cas des sculptures – premières salles – auxquelles je vais me borner ce soir – viens de me battre pour récupérer une casserole dans lesquelles des tranches de patates avaient cramé pendant que j'étais ainsi absorbée, d'en faire cuire d'autres, et n'ai plus qu'une envie, fermer les yeux et écouter de la musique – gardant les peintures du premier étage pour d'autres jours.
La visite commence donc, après un escalier que domine un ange très primitif par une grande salle, en rez-de-chaussée haut, où sont exposés des chapiteaux, et statues venant de divers lieux du Vaucluse
comme ces apôtres (je crois),
les quatre ou cinq gisants de cardinaux aux beaux visages austèrement apaisés alignés devant la cheminée.
J'ai noté, vers la fin de mon errance,
que ce buste était celui de Saint Paul, qu'il provenait de la chartreuse de Bonpas et, sans doute, du tombeau du cardinal Martin de Salva (15ème siècle)
que ceci n'est pas un martyre quelconque, comme l'aurais pensé, mais le Christ fustigeant Saint Elzeas (14 ème siècle) un détail du tombeau de Saint Elzeas de Sabran (église des Cordeliers - Avignon)
que cette petite tête de Christ est un fragment du couronnement de la vierge (vers 1412) faisant partie du tombeau du cardinal Nicolas de Brancs au couvent des Frères Prêcheurs
que la plus grande et mieux conservée des fresques ou peintures murales provient dans une maison de Sorgues
Et si je ne sais d'où viennent ces chapiteaux
je sais que ce merveilleux parce que minuscule ange (plus petit que la photo) apposé sur le mur de l'escalier qui mène au premier étage, à la salle-couloir consacrée aux vestiges du tombeau du Cardinal Jean de Lagrange dans l'église du Collège Bénédictin de Saint-Martial à Avignon, en fait partie
comme le beau transi, déjà photographié deux ou trois fois, que je me suis contentée de saluer – par contre je n'ai pas vérifié si le gisant dont le visage garde, malgré les mutilations spécialement résolues, l'esprit d'un visage provient bien de ce tombeau
comme en viennent les groupes de grandes statues (déjà photographiées plusieurs fois, les trouve tout spécialement belles avec leur monumentalité grave et la souplesse des draperies)
et les tous petits reliefs d'ornements exposés sur une grande table.
De là on passe dans les salles de primitifs italiens qui longent la façade sur le Rhône et tournent autour du patio-cloître, mais j'en reste là.
Simplement, auparavant, comme viens de les retrouver, j'ajoute, l'ange en haut de l'escalier d'entrée,
un détail des grandes statues du tombeau du cardinal de Lagrange
et le transi.

6 commentaires:

Claudine a dit…

De bien beaux cailloux, beaux portraits

arlette a dit…

Tu ne crains pas la volée de marches...pour visiter tes amis
J'ai toujours aimé ce mot Transi si significatif par rapport au Gisant
Merci pour ta déambulation

Dominique Hasselmann a dit…

Ces anges de pierre ne laissent pas de marbre (merci pour la visite !).

Brigetoun a dit…

oui Claudine de sacrés cailloux, beaux au départ et travaillés

Brigetoun a dit…

à Saint Denis de superbes, sous les gisants, Arlette

Brigetoun a dit…

Dominique vais vous imposer (si passez) plusieurs jours de fonds d'or avec reflets, vierges, saints barbus et quelques ab-nges en accompagnements