Les belles
fesses
rebondies de
mon amie
et la
poussière
pas mon amie,
ne sais si elle en serait d'accord, mais mon totem, enfin le
voudrais, me manquent jeunesse, dos droit, rousseur et peau blanche,
et ces fesses... même si, depuis que vis assise, j'en ai maintenant
des fesses, mais pas tant, amis, pas tant, s'en faut de beaucoup...
enfin c'est plus facile, prennent moins la poussière – un sourire
en passant, en promenant chiffon sur fond de France Musique, sans
grand intérêt à ce moment mais tant pis, pour mettre fin aux
ratiocinations, à la brusque remontée de sens des responsabilités
qui me faisait penser à mon avenir, tournant des idées, décisions
dont je ne voulais pas, qui se heurtent, même désagréables, à des
obstacles difficilement surmontables – et suis privilégiée, enfin
un peu - décidant finalement, puisque, excuse, ne pouvais rien dans
l'immédiat, d'autant que ne savais m'y résoudre, de remettre ma
tête d'autruche dans le sable, et pour cela passant faubert en me
passionnant pour les irrégularités des teintes des carreaux,
chiffon pour le relief saillant et attrape-poussière des fesses de
la petite bonne femme de Titou http://www.titouvergier.com
(rêver une seconde aux deux petites oeuvres très différentes de
peintres très différents, pas chères mais non, pas sage ce serait,
dont j'ai envie en ce moment chez Ducastel... pas grave aurai
d'autres envies, mais ce petit regret futile gomme le reste, qu'est
pas si grave mais me tarabuste) ou sur les panses du service à thé,
en m'appliquant pour l'organisation des bidules sur le séchoir, en
me monopolisant sur mes mains et le shampoing sur mes cheveux, et en
triant le repassage à faire plus tard, avant de passer le jour, dans
l'antre, pendant que le ciel sur la cour soulevait un peu son
molleton blanc et se creusait de grands lacs bleus qui se sont élargis en mer légèrement moutonneuse, que les branches de mes pauvres plantes me faisaient
par moment, quand passais devant porte fenêtre, des gestes
désordonnés, faire un cocktail d'Ovide traduit par Marie Cosnay et
de poèmes chinois traduits par André Markowicz sous les quatuors de
Mozart ou de feuilletage de vieux numéros de la revue du Louvre (les
survivants... ai donné des années à ma voisine de palier à Paris,
qu'elle a accepté avec l'émerveillement d'une poule trouvant un
couteau) en écoutant un vieux DVD de l'Orfeo de Monteverdi dirigé
par Harnoncourt.
Enfin en gros
et le jour est passé tout rondement. Passionnant n'est-il pas ?
7 commentaires:
Le jour où je redeviens poussière, je viens chez vous.
L'Orfeo de Monteverdi, ya bien pire.
Jour fessu, jour repu...en somme.
Si Gustave s'était appelé Faubert, le monde littéraire lui aurait sans doute dit : "Du balai !"... :-)
Dominique là c'est un une qui le lui a dit (enfin presque)
La belle de Titou ainsi proprette endimanchée
Faubert.. .connaissais pas ce balai là
ben justement non pas tellement le rebond des fesses je n'y pense pas toujours et puis vais doucement pour pas qu'elle tombe et comme la surface est grenue j'ai m'impression qu'elle est moins nette que le reste
Arlette, disons : un lave-pont
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